TRIBUNE LIBRE
La stupidité historique des dirigeants de la communauté juive de France 1981-2000

Nous allons tenter, modestement, de démontrer comment l'aveuglement imbécile de certains dirigeants de la communauté juive française dite "organisée" ont, par leur attitude durant près de 20 ans, contribué à faire émerger la judéophobie actuelle qui est principalement le fait de la gauche, de l'extrême-gauche et de l'immigration arabo-musulmane.

I . Le point de départ : l'élection de François Mitterrand à la présidence de la république

Petit rappel historique: depuis 1967 et la Guerre des Six-Jours, qui verra le point de départ de la politique "arabe" de la France ("arabe" signifiant ici "pro-arabe") initiée par de Gaulle et sa petite phrase sur le caractère "sûr de lui et dominateur" du peuple juif, la communauté juive de France commença à être quelque peu fâchée avec ses présidents de la république successifs.

Les successeurs de de Gaulle ne trouvèrent guère grâce aux yeux des juifs: en politique étrangère, Pompidou continua dans la lignée de de Gaulle et sur le plan intérieur, son refus de reconnaître la responsabilité française dans la déportation des juifs ainsi que la grâce accordée au collaborateur Paul Touvier, ne firent rien pour arranger les choses.

Valéry Giscard d'Estaing, quant à lui, commit aussi plusieurs bourdes dont la plus fameuse fut de se faire photographier sur les lignes ennemies jordaniennes en train de regarder le front israélien avec des jumelles, en prétendant ensuite être à l'hippodrome d'Auteuil en train de regarder une course de chevaux…

Les juifs se sentaient donc un peu orphelins en pensant à l'âge d'or du partenariat Franco-israélien des années 50 sous Guy Mollet.

C'est alors que François Mitterrand, vrai collabo devenu résistant sur le tard, se rapprocha de la communauté en incarnant une alternative séduisante à ses adversaires de droite; un certain nombre de juifs, faisant partie de son entourage proche comme son ami Georges Dayan ou le jeune et brillant énarque Jacques Attali, contribuaient à donner de Mitterrand une image "pro-juive" et pro-israélienne.

Les juifs de France votèrent donc massivement pour Mitterrand en qui ils voyaient un sauveur: le piège allait commencer à se refermer…

II . L'instrumentalisation de la communauté juive de France par Mitterrand au service du combat "anti-raciste"

Le début des années 80 vit l'émergence de deux phénomènes: la montée du Front National et l'apparition d'organisations satellites du Parti Socialiste prétendant combattre le "racisme".

C'est ainsi qu'apparut, fondée par des caciques du PS souvent ex-maoïstes comme Julien Dray (qui, depuis, a fait du chemin, en collectionnant des montres à 150 000 F pièce…), l'organisation "SOS Racisme" prétendant combattre contre toutes les formes de racisme.

Dès sa création, l'UEJF (Union des Etudiants Juifs de France) adhéra, en tant qu'organisation (et indépendamment de l'adhésion, à titre individuel, de beaucoup de ses membres), à SOS Racisme.

C'est alors l'époque (bénie pour certains…) des "potes" et des défilés "blacks-blancs-beurs" célébrant la fraternité et l'union sacrée contre le Front-National, devenu le repoussoir de la vie politique française. La lutte contre celui-ci étant soigneusement entretenue par le PS et Mitterrand. En effet: celui-ci, conscient du ressentiment des juifs contre la droite et son vieil antisémitisme "à la française", instrumentalisa ainsi les juifs en en faisant les hérauts de la lutte contre le racisme, logique dont les dirigeants du CRIF s'accommodèrent fort bien.

Seulement, ceux-ci, par aveuglement ou bêtise, ne s'aperçurent pas que, sous couvert de la lutte anti-raciste et anti-FN, la stratégie de Mitterrand utilisant les juifs et les organisations satellites du PS, consistait en fait à surmédiatiser le phénomène Le Pen afin de lui faire gagner des voix dans l'électorat populaire, voix qui seraient toujours des voix en moins pour la droite "classique" ou "droite républicaine"!

Les juifs naïfs, tout comme le FN, devinrent alors les instruments de Mitterrand dans sa stratégie de maintien au pouvoir.

Les organisations anti-racistes, quant à elles, allaient vite devenir une bombe à retardement dont les effets se font sentir maintenant…

III . Les organisations "anti-racistes", fers de lance de la politique immigrationiste et de l'émergence du communautarisme exacerbé qui débouchera sur l'islamisation des banlieues

A l'époque Mitterrandienne, les différentes organisations anti-racistes à savoir Sos Racisme mais aussi les plus anciennes comme le MRAP ou la LICRA, font front commun, avec les organisations juives contre le Front National (elles sont aujourd'hui profondément divisées et même adversaires principalement en raison de divergences sur le conflit israélo-palestinien).

Cette sorte d'union sacrée permet d'occulter totalement l'existence d'une judéophobie d'extrême gauche apparue dans les années 70 avec l'émergence de groupes terroristes comme la Fraction Armée Rouge allemande ou Action Directe (dont les responsables sont graciés par Mitterrand…) se disant solidaires des feddayins palestiniens.

Rappelons que le terrorisme d'extrême gauche pro-palestinien est directement responsable de la mort de nombreux juifs.

Or, la focalisation outrancière sur le Front National et les quelques abrutis aux crânes rasés qui gravitent dans son orbite, permit à la judéophobie d'extrême-gauche et arabe de se développer tranquillement et de façon quasiment invisible.

Les organisations "anti-racistes", par leur esprit revendicatif permanent, contribuèrent ainsi à l'émergence du communautarisme musulman puisque celui-ci se sentit désormais fort de l'appui indirect du pouvoir socialiste à travers ses satellites et ce, avec la bénédiction et l'encouragement des organisations juives qui se sentirent elles aussi, solidaires des musulmans, car tous deux victimes du "racisme" de l'"extrême droite".

Une complicité naquit ainsi entre anti-racistes professionnels, organisations juives et immigrés issus du monde arabo-musulman tous ligués contre Le Pen, le tout soigneusement orchestré par Mitterrand qui, en bon florentin, se joua de tout ce petit monde qu'il manipula à souhait.

Les grands perdants de cette situation furent, par la faute historique de certaines de leur élites dirigeantes aveuglées par leur fascination pour Mitterrand, les juifs de France car l'immigration musulmane proliféra et le communautarisme entretenu par SOS Racisme ou le MRAP, déboucha sur le développement de véritables ZIP (zones d'islamisation prioritaire) à partir desquelles émergèrent les islamikazes et autres "talibanlieusards" de type Khaled Kelkal ainsi que les petites frappes auteurs de centaines d'actes anti-juifs depuis deux ans et demi.

IV. L'"affaire" de Carpentras, apothéose de la manipulation dont les juifs furent à la fois les victimes et les instruments involontaires

Quand éclate l'odieuse profanation du cimetière juif de Carpentras en 1990, la réprobation nationale, ô combien justifiée, est unanime: toute la classe politique, médiatique, artistique etc y va de sa petite phrase de condamnation.

Le ministre de l'intérieur de l'époque, Pierre Joxe, accourt sur les lieux et, avant même le commencement de toute enquête, désigne immédiatement les "coupables" à savoir "l'intolérance et le racisme", euphémismes employés pour désigner le Front National.

Un déchaînement anti Le Pen se fera jour, qui débouchera sur la manifestation massive de près d'un million de personnes dans les rues de Paris en mai 1990, manifestation à laquelle Mitterrand participera en personne.

Cette affaire, qui occupera les médias de longs mois avant d'être enterrée et de resurgir d'une manière inattendue quelques années plus tard, permettra d'occulter des affaires sensibles et très problématiques pour le pouvoir socialiste comme l'affaire du réseau pédophile du pasteur Doucet, dans laquelle les noms de certains hauts personnages du pouvoir sont ouvertement cités…

L'affaire discréditera durablement le Front National et redorera le blason de Mitterrand auprès de la communauté juive après que celui-ci fut écorné par la sympathie manifestée par Mitterrand envers Arafat à plusieurs reprises.

Que notre propos soit clair: il ne s'agit pas pour nous, à D… ne plaise, de défendre le FN, mais seulement de dénoncer une odieuse manipulation dans laquelle des juifs sont, une fois de plus, tombés.

En effet: l'enquête s'enlise, les pistes se multiplient (des satanistes à la jeunesse dorée locale) sans qu'aucun coupable ne soit trouvé jusqu'à ce jour de la fin du mois de juillet 1996, où les "coupables", trois skinheads brusquement pris de remords 6 ans après les faits (!) vont avouer leur forfait, non pas au commissariat de leur quartier comme cela serait naturel, mais directement à la direction des Renseignements Généraux, bureau qu'il semblaient pour le moins déjà connaître…

Les bizarreries de cette affaire auront, une fois de plus, fait les choux gras de Mitterrand et les organisations juives, sont, une fois de plus tombées dans le piège. Certaines d'entre elles comme le CRIF et un certain nombre de rescapés de la Shoah vont jouer un rôle encore plus négatif comme nous allons le voir maintenant.

V. Le rôle pernicieux du CRIF, de certaines personnalités juives et de certains "militants de la mémoire"

Sous les présidences successives de Théo Klein, Jean Kahn et Henri Hadjenberg, le CRIF participera activement à la manipulation des juifs par Mitterrand et à entretenir, aussi bien sur le plan intérieur que dans les relations avec Israël, l'"esprit d'Oslo" fait de pacifisme naïf et de gauchisme imbécile…

En effet: le premier, bien qu'hostile au président (sans doute pas assez à gauche à ses yeux, Théo Klein étant depuis toujours un militant d'extrême gauche écrivant régulièrement des diatribes anti-israéliennes dans le Monde), entamera cette collaboration de bon aloi.

Le second, Jean Kahn, sera même conseiller à l'Elysée…

Quant à Henri Hadjenberg, jeune militant socialiste frais émoulu du barreau qui distribuait des tracts Mitterrandiens en 1981, celui-ci ne déviera pas d'une politique pacifiste le conduisant même à effectuer, dans les derniers mois de sa présidence, un voyage diplomatique au Moyen-Orient, rencontrant l'ensemble des dirigeants de la région, s'ingérant ainsi d'une manière parfaitement scandaleuse dans la politique israélienne. C'est également lui qui inaugurera, pour quelques années, la pratique consistant à inviter systématiquement au dîner annuel, Leïla Shaïd, la représentante officielle d'une organisation terroriste en France…

Certaines personnalités juives eurent également leur rôle à jouer dans cette Mitterrandolâtrie ambiante.

Ainsi, Robert Badinter, le 16 juillet 1992, date anniversaire du cinquantenaire de la rafle du Vel d'Hiv, n'hésita pas à dire publiquement aux jeunes militants du Bétar, "vous me faites honte" alors que ceux-ci venaient, très justement, manifester contre le dépôt de gerbe de Mitterrand sur la tombe du maréchal Pétain.

S'agissant des "militants de la mémoire" à savoir les organisations d'anciens déportés, nous leur adresserons le reproche suivant (même si nous avons parfaitement conscience de caractère sensible de nos propos et du fait qu'ils ne feront pas forcément plaisir à tout le monde): avoir trop parlé de la Shoah.

C'est une chose indispensable et louable que d'entretenir la mémoire des victimes de la Shoah; c'en est une autre que d'en parler d'une manière excessive et dans le cadre d'un matraquage permanent qui a débouché sur deux écueils:

Avoir passé sous silence la judéophobie d'extrême gauche en focalisant l'attention sur l'antisémitisme historique de type pétainiste

Voir désormais se retourner la Shoah contre les juifs, ceux-ci étant accusés d'être des bourreaux nazis contre les palestiniens devenus les nouveaux juifs des années 40 par un retournement et une manipulation historique

Sans tomber dans une généralisation aussi malhonnête qu'outrancière, certains de ces militants de la mémoire ont été encore plus loin dans l'ignorance. Ainsi, à côté de gens ayant effectué un travail remarquable comme la famille Klarsfeld, qui sont désormais (le combat contre les anciens criminels nazis étant terminé) des défenseurs d'Israël, d'autres n'hésitent pas à collaborer à des organisations prétendument anti-sionistes mais en fait réellement anti-juives comme le CAPJPO (Comité des Appels pour une Paix Juste au Proche-Orient), celui-ci n'hésitant pas à instrumentaliser des anciens déportés pour mieux "nazifier" l'Etat d'Israël, les personnalités en question (souvent des membres éminents de la société civile) dénonçant la "barbarie des soldats israéliens"…

L'une des organisations les plus représentatives à savoir la FNDIRP (Fédération Nationale des Déportés, Internés et Résistants Patriotes) ayant même été jusqu'à se porter partie civile dans l'affaire "Am Israël Haï" dans laquelle l'hébergeur d'un site de soutien inconditionnel à l'Etat d'Israël et au peuple juif, est poursuivi pour racisme anti-juif (!)…

VI. Le présent et l'avenir

Quand la seconde intifada a éclaté en septembre 2000, un certain nombre de certitudes de la gauche ont volé en éclats avec la multiplication des attentats en Israël et des actes anti-juifs en France.

Désormais, ceux-ci ne sont plus le fait de "crânes rasés" mais de "jeunes", euphémisme journalistique pour désigner les islamo-délinquants, héritiers de la politique "anti-raciste" des "potes" ayant débouché sur le communautarisme, politique à laquelle les organisations juives ont, volontairement ou involontairement, participé.

Souhaitons que l'aveuglement dont les dirigeants communautaires ont fait preuve toutes ces années ait, à jamais, disparu; cela semble être le cas depuis le changement de présidence intervenu au CRIF, Roger Cukierman ayant eu le courage de dénoncer ouvertement l'antisémitisme d'extrême gauche. Seul problème: on a perdu 20 ans…

Raphaël LUSSKY,
Paris le 1er Adar 5763 - 2 février 2003

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