TRIBUNE LIBRE
Irak: La guerre pourrait être une chance pour l'Europe

Au lieu de se ridiculiser sur la scène internationale et de se disperser en vains palabres, les pays européens feraient mieux de prendre l'initiative et de proposer des mesures concrètes pour lutter contre le terrorisme islamique.

En prenant la tête d'une coalition occidentale, les pays d'Europe - Russie incluse - ne pourraient se voir reprocher d'être à la traîne des Etats-Unis, ni de se défiler honteusement à l'instar de la France qui, selon les récentes déclarations du chef de l'Etat, cherche à éviter le "choc des civilisations". Comme si ce choc ne s'était pas déjà produit le 11 Septembre !

Jacques Chirac et Igor Ivanov, le chef de la diplomatie russe, mettent tous deux en avant les risques que pourrait entraîner une opération militaire en Irak. Selon eux, les islamistes pourraient y voir une provocation occidentale et y répondre par des actes de terrorisme.

En avançant cet argument, les Européens admettent implicitement qu'il existe des liens entre le régime irakien et Al Qaida, alors même qu'ils persistent à en nier l'évidence devant Colin Powell, le Secrétaire d'Etat américain à la défense ! Il est vrai que nos Daladier européens n'en sont pas à une contradiction près !

Prenons le président Jacques Chirac au mot, et supposons que le renversement de Saddam Hussein entraîne des représailles contre les pays occidentaux. Ne serait-ce pas le meilleur moyen de faire sortir les rats de leur tanière ? Ne serait-ce pas une chance inespérée de mettre à jour leurs réseaux et de les frapper au coeur avant qu'ils ne deviennent trop puissants et incontrôlables ?

Le Mossad possède des informations extrêmement précises sur la situation de l'armement de l'Irak. D'après Ephraïm Halévy, il s'en faut de quelques mois pour que l'Irak soit en mesure de produire un corps fissile. Pendant que Villepin et consort pérorent à l'ONU et font tout pour retarder la guerre, les ingénieurs irakiens, eux, s'affairent fébrilement dans le secret de leurs laboratoires pour mettre au point leurs armes de destruction massive. Il est grand temps d'agir !

Une action militaire en Irak aurait de multiples avantages, notamment celui de créer les conditions propices à l'établissement de la paix au Proche-Orient. Cela pourrait aussi réveiller les réseaux terroristes qui sont en train de se constituer dans l'ombre, poussant ainsi les criminels à se découvrir avant l'heure. Il sera alors beaucoup plus facile de les repérer et de les détruire.

Le président Chirac a également pour souci de ménager une communauté musulmane qui, forte de plusieurs millions de fidèles, place la France au rang de première puissance islamique d'Europe. Il y a plus de 1000 zones de non-droit en France : ce sont de véritables enclaves autonomes où la racaille fait la loi, où les imams prêchent le Djihad et la haine de l'Occident. À Anvers, ce sont des milices islamiques qui patrouillent dans les rues de la ville et terrorisent la population.

N'oublions pas le spectacle affligeant de ces jeunes maghrébins manifestant leur joie dans les rues de Strasbourg aux cris de "Allah Akbar ! ", le soir du 11 Septembre. Ce sont les mêmes qui, quelques mois plus tard, défileront derrière le drapeau sanglant du Hezbollah, invité par le Parti des Musulmans de France, hurlant leur haine de l'Occident ! Depuis le 11/9, les slogans de soutien à Ben Laden fleurissent sur les murs de toutes les cités de France.

Les colons arabo-musulmans d'Europe ont été parmi les premiers à se réjouir des attentats et à marquer leur solidarité avec les terroristes. Les mêmes scènes de liesse ont pu être observées dans les territoires qu'occupent les colons palestiniens en Eretz- Israël.

En cas d'intervention militaire en Irak, les dirigeants européens craignent un embrasement général de ces territoires occupés qui échappent à tout contrôle. Que ce risque soit réel ou non, il est suffisamment pris au sérieux pour paralyser toute initiative diplomatique.

Le score élevé des Nationalistes aux dernières élections présidentielles et législatives montre que la situation est extrêmement tendue en France et qu'il suffirait d'une étincelle pour mettre le feu aux poudres. Une attaque concertée contre l'Irak pourrait bien être cette étincelle. N'est-ce pas là une chance à saisir ?

Ces enclaves islamiques sont les principaux abcès de fixation de l'islam en Europe. Les laisser mûrir ne pourra que rendre plus dévastatrice l'explosion qui se produira tôt ou tard et qui risque de dégénérer en un véritable conflit ethnique. Il serait plus courageux et plus pertinent de crever l'abcès un bon coup, et de procéder, dans la foulée, à des opérations salutaires de nettoyage. Celles-ci s'imposeront de toute façon, si l'Europe se décide enfin à sortir la tête du sable et à faire le choix de survivre.

La stratégie du président Chirac et de ceux qui le suivent consiste au contraire à temporiser et à tout faire pour repousser cette crise à plus tard. Fût-ce au prix d'une rupture des relations diplomatiques avec leurs alliés et d'un isolement suicidaire sur la scène internationale. Les conséquences de cette attitude risquent de s'avérer désastreuses pour les intérêts de la France et de l'Europe. Reculer l'échéance de la confrontation ne fera qu'exacerber les tensions jusqu'à ce que la situation devienne ingérable.

Les Etats-Unis et leurs alliés anglais se retrouvent aujourd'hui seuls à défendre les valeurs de la civilisation judéo-chrétienne face à l'hydre menaçante du terrorisme islamique. Il est du devoir des peuples d'Europe de se débarrasser de leurs dirigeants félons et de s'engager aux côtés des forces alliées pour libérer l'Occident du joug arabo- islamique. Il en va de l'avenir de notre civilisation !

Dmitri Barkovsky (Rédacteur de l'AIPJ)

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