TRIBUNE LIBRE
Omar nous a baiser

On se souvient de l’affaire Omar Raddad qui, en 1991, avait enflammé la gauche-caviar (la gauche cassoulet aussi d’ailleurs) toujours prompte à voler au secours de l’allogène, innocent et bon par nature.

Le jardinier marocain était en effet accusé d’avoir horriblement assassiné sa patronne, Ghislaine Marchal qui, agonisant, avait quand même réussi à écrire, avec son propre sang : "Omar m’a tuer".

En acceptant q’une aussi monstrueuse faute d’orthographe s’explique par les circonstances que l’on imagine, le criminel tout désigné était Omar Raddad qui fit а l’époque l’objet d’une procédure pour crime, puis d’une incarcération et d'une condamnation à une lourde peine de prison.

Cet ouvrier marocain, sans doute au SMIC, avait alors bénéficié des services de Me Vergès, la star du Barreau, spécialisé dans les affaires susceptibles de nuire à la France et de valoriser la gauche et les étrangers. Omar Raddad fut partiellement gracié, puis libéré par anticipation.

Or, sans entrer dans le détail, il faut savoir que l’enquête diligentée à l’époque, reposait sur des éléments factuels et que hormis le battage médiatique, la notoriété de Vergès et la mobilisation de la gauche, Raddad serait toujours en prison. Les Jurés de la cour d'assise ne s'y sont d'ailleurs pas trompés en le condamnant sans état d'âme.

Mais, comme il reste encore une certain nombre de mauvais coucheurs pour continuer à affirmer que Raddad a peut-être été libéré un peu légèrement, voici qu’une piste, aussi nouvelle qu’étrange, vient opportunément nous suggérer les noms des coupables de ce crime.

Il ‘agirait, selon un témoin très tardif (dix ans après les faits), d’un crime commis par les dirigeants de l’Ordre du Temple Solaire dont aurait été membre Ghislaine Marchal. De son appartenance à cette secte il n’avait jamais été question depuis dix ans. On imagine pourtant les traces que laisse une telle appartenance :Déplacements, relations, adhésion, mouvements bancaires, livres, gadgets, médailles, etc…

Mais si l’on y réfléchit bien, cette explication rocambolesque du crime, aujourd’hui impuni, présente une double intérêt pour Raddad, Vergès et la gauche pétitionnaire. D’une part, cela permet de mettre fin aux soupçons persistants qui pèsent sur Raddad et de mettre un point final à ce dossier.

D’autre part, toutes les personnes qui selon Guy Mouyrin, auraient participé ou été complices de ce crime sont décédées dans le meurtre collectif des membres de cette secte, perpétré par ses dirigeants. Plus de témoin, plus de coupable, c’est plus commode.

Le témoin, Guy Mouyrin, repris de justice notoire au casier judiciaire long comme un jour sans pain, réussira-t-il à convaincre les avocats de la famille Marchal ? Rien n’est moins sûr…

Peut-être finira-t-il par balancer ceux qui lui ont appris cette jolie fable ?

Antoine Talandiet

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