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· L'ancien français
Du " roman " se dégage avec l'apparition des textes littéraires,
l'ancien français, caractérisé par une autonomie
plus grande à l'égard du latin.
L'ancien français avait conservé des traces du système
des déclinaisons latines, progressivement ruiné par l'évolution
phonétique. Dans le cas, par exemple, d'une forme d'accusatif en
-em, la disparition de la consonne finale rendait cette forme indiscernable
d'une forme d'ablatif en -e, et ce dès le I° siècle.
Pour qu'une forme puisse être identifiée comme un ablatif,
il était devenu nécessaire, dès cette époque,
de la faire précéder d'une préposition indiquant
clairement qu'il ne s'agissait pas d'une forme d'accusatif, mais bel et
bien d'un ablatif.
L'ancien français utilisait un système de déclinaisons,
masculine et féminine, à deux cas, un cas dit " sujet
" et un cas dit " régime " ce qui représentait
un système très simplifié par rapport au latin, mais
cette déclinaison a également peu à peu disparu pour
laisser place à une langue dans laquelle se sont l'ordre des mots
et les prépositions qui indiquent la fonction des groupes syntagmatiques.
Par ailleurs, pendant la période de l'ancien français, l'ensemble
des mots hérités se doubla des emprunts faits au latin tel
que le latin ecclésiastique l'avait conservé, d'emprunts
aux autres dialectes romans parlés en France, le picard et le normand,
ainsi qu'aux langues germaniques.
· Le moyen français
La période dite du " moyen français ", qui correspond
aux XIV° et XV° siècles, vit l'expansion de la langue d'oïl,
le picard et le normand.
C'est également à cette époque que se confirma la
disparition définitive du système de la déclinaison
à deux cas, cette disparition ayant pour conséquence syntaxique
le développement du système des prépositions et des
déterminants, ainsi que l'établissement d'un ordre fixe
des constituants de la phrase : le français devient une langue
analytique.
Cette période fût aussi une époque où les lettrés
s'efforcèrent, par le biais de l'introduction de mots latins, de
relatiniser le français en remplaçant ainsi un certain nombre
de mots hérités par la voie de l'évolution populaire.
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