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Le mouvement communiste
Deuxième partie : Le Mouvement Communiste 4



LA RÉVOLUTION COMMUNISTE

Une révolution sociale ne se résume jamais au passage de la domination d'une classe à une autre : car ce fait lui-même important n'est que l'expression, sur le plan politique, d'une transformation des rapports sociaux. [64]  Cela est vrai aussi de la révolution communiste. Toute révolution sociale est le produit de l'inadéquation des rapports sociaux dans lesquels s'effectue la production et la reproduction de la vie matérielle, à cette production. Elle n'intervient que pour libérer les forces de production des rapports périmés qui les emprisonnent. [65]  Son but est la destruction des rapports de production antérieurs et l'instauration de nouveaux rapports ; son moyen essentiel pour ce faire consiste à s'appuyer sur l'appareil de production existant. La révolution communiste consiste fondamentalement à détruire la valeur et le capital à l'aide de l'ensemble du mécanisme productif, et d'abord de ses secteurs les plus développés. [66]  

La révolution communiste sera le moment où le règne de la valeur, devenu déjà inutile au niveau proprement économique, apparaîtra insupportable. On en aura assez des secousses monétaires, des récessions et plans de stabilisation. On s'attaquera au mode de consommation, à partir de cette constatation qu'un certain nombre de biens existent déjà « en abondance », au sens défini au paragraphe précédent, et peuvent se passer de toute opération de vente ou d'achat. On dénoncera le gaspillage gigantesque de ressources que représentent les secteurs vivants de l'organisation du commerce, de l'argent, etc. A toutes sortes de niveaux et selon des rythmes différents, la société fera la critique du système marchand capitaliste, La crise révolutionnaire sera une crise avant tout social, et il est bien possible qu'elle se produise en l'absence d'un paralysie complète ou partielle du système de production. Une grande crise ( cf. 1929 ) est tout à fait possible, mais il est faux de la lier nécessairement à la révolution. Cela ne signifie pas bien entendu que la révolution se produira en l'absence de toute difficulté économique.

Il est bien plus probable au contraire qu'elle soit le produit d'une grande crise : mais elle peut éclater avant la crise proprement dite, sous l'effet des premières manifestations du déséquilibre économique ( ou social ). Au fond, toute prévision unique est impossible ( cf. la présentation de la Troisième partie ). Ce que l'on a décrit plus haut n'est que le phénomène apparent de la révolution : il indique seulement comment elle est vécue dans les faits et pensée dans les « consciences », et n'est que le produit, la manifestation du mouvement profond. Cependant il serait faux de croire que le mouvement profond de la révolution se manifeste inévitablement sous la forme d'une grande crise économique, au sens classique du terme. [67]  

La révolution communiste sera l'apparition au grand jour du mouvement communiste. La subversion aura été avant tout préparée par la croissance de la société capitaliste. Sans doute bien peu se diront alors « communistes », et cela n'aura aucune importance. Car le programme communiste sera en somme imposé par la société, qui ne pourra plus supporter la contradiction entre production et valeur, productivité et rentabilité. [68]  Le moteur de la révolution sera précisément cette contradiction, ou plus exactement la nécessité de la supprimer. Le rôle des « communistes » y sera bien sûr important, car ils auront des choses une idée plus claire et surtout plus globale que les autres. Mais, sans se dire communiste, le prolétariat aura une pratique sociale communiste. Il prendra les usines et transformera, non seulement le mode de gestion, mais surtout l'organisation et la finalité de la production. Cela ne se fera pas par un mouvement linéaire de progrès et de victoire graduels et continus. Par exemple, une fraction des nouvelles couches moyennes s'opposera peut-être farouchement à la destruction de la valeur, bien que le communisme puisse lui promettre plus que ce que lui accorde le capital. La difficulté consistera alors à ne pas promettre, mais à accorder certaines concessions pour la rallier ou au moins gagner sa neutralité.

Naturellement, la révolution communiste n'arrivera pas un beau jour, ni lorsque le capital fixe aura atteint le niveau requis. On distinguera, ici, le plan spécifique de l'économie, et la vie sociale en général. La contradiction fondamentale du capitalisme peut avoir dépassé le seuil qui rend possible sa destruction, sans que la révolution survienne pour autant. En effet, le fonctionnement d'une société est animé d'une dynamique propre, d'une certaine autonomie qui lui permet de ne pas répondre comme un automate aux transformations économiques. La société capitaliste peut ainsi vivre un certain temps sur sa lancée, alors que le communisme est déjà objectivement possible. Les institutions et les formes de vie politique, idéologique, sociale en général, sont douées d'une autonomie relative. Au niveau des « consciences », le communisme n'est pas encore une nécessité. Pourquoi le serait-il, si tout continue à ne pas trop mal marcher ? On continue donc comme par le passé. [69]  Ce phénomène ne s'explique pas par le simple « retard » de la conscience sur l'évolution économique : la société capitaliste dans son ensemble dispose d'une sorte de force d'inertie qui lui permet de se survivre à elle-même ( sans être pour autant moribonde ) jusqu'à ce qu'un « événement » vienne tout remettre en cause ( sur le rôle de cette force d'inertie en France en 1968, voir Troisième partie « La reprise révolutionnaire ». Là encore, il n'est pas question de « conscience » : la rupture n'est pas le résultat d'une quelconque prise de conscience. [70]  Il s'agit probablement d'une contradiction mineure, qui en elle-même ne menace rien d'essentiel. Marx explique que les révolutions victorieuses reçoivent toujours leur « billet d'entré [71] » de mouvements secondaires nés en dehors d'elles, et qui ne seraient pas dangereux par eux-mêmes. Il arrive souvent, et même très souvent dans le monde capitaliste, qu'un craquement grave se produise dans un secteur secondaire. Il est normal que les maillons les plus faibles cèdent avant les autres, et que par exemple la France connaisse plus de crises sociales que les Etats-Unis. Mais la révolution communiste, au contraire de ce qui s'est produit dans le passé, entraînera aussi les maillons les plus forts.

En d'autres termes, et pour relier ce qui précède à l'analyse du « levier » essentiel de la révolution communiste ( cf. le paragraphe sur « Le communisme » ), la révolution n'éclate pas nécessairement au point le plus solide du monde capitaliste [72] : car le lieu où la valeur voit sa base objective le plus radicalement sapée est nécessairement celui où le capital est le plus moderne, à tous points de vue. Il y dispose donc de toutes sortes de moyens pour désamorcer, dévier ou même combattre efficacement une attaque prolétarienne. Il est par conséquent plus vraisemblable que la révolution éclate d'abord dans une région, un pays ou un groupe de pays relativement peu développé ( par comparaison avec d'autres pays : pour ne citer qu'un exemple, les pays de l'Est sont moins développés que les Etats-Unis ). Mais, de toute façon, elle ne pourra triompher qu'en s'étendant aux zones capitalistes les plus avancées. C'est même la condition indispensable à la mise en oeuvre de la transition vers le communisme, qui nécessite l'entrée en jeu des forces de production les plus modernes. [73]  

Sans développer la question du rôle de la violence dans la révolution communiste, on peut dire que la lutte armée n'y est concevable et possible que par rapport à son programme social. Ce qui est fondamentalement en cause, c'est la domination de l'économie et de la vie sociale dans son ensemble, soit par la valeur et le capital, soit par la satisfaction optimum des besoins. L'affrontement n'oppose pas deux méthodes de gestion, mais deux processus sociaux, mettant en jeu des intérêts et des stratégies de classe, et par conséquent des méthodes de lutte politique et militaire, bien déterminées ( sur l'organisation de la lutte armée, voir « Le parti » ). La prise du pouvoir politique n'est que le moyen de la lutte, bien qu'elle puisse par moments jouer le rôle principal dans la stratégie révolutionnaire et occuper alors le gros des forces. [74]  L'objectif primordial reste toujours la maîtrise de la production, sur une échelle aussi large que possible : non pas pour rester enfermés dans les usines, mais pour en sortir afin d'organiser l'appareil productif sur des bases non mercantiles et non capitalistes. [75]  Un tel mouvement implique des initiatives à tous les niveaux ( ce qui n'exclut pas la nécessité d'une centralisation : cf. le paragraphe suivant sur « Le parti » ), qui ne manqueront d'ailleurs pas de surgir, puisque le communisme, en tant que réalité pratique, sera ressenti comme besoin. S'il y a quelque part un parc privé, la révolution communiste consistera aussi à en abattre le mur pour que les enfants du voisinage puissent venir y jouer.

La tâche fondamentale de la révolution est d'organiser la production sans la valeur. Ce mouvement déterminera tous les autres aspects de la révolution. Il permettra de transformer les activités économiques, ce qui n'est possible que si les moyens matériels en existent. Il conditionne aussi en majeure partie le rythme de la transformation du rapport des travailleurs à la production : la diminution de la journée de travail, la masse des biens de consommation disponible dépendront du succès des efforts révolutionnaires tendant à organiser la production sans échange. Au début, il est possible que la lutte reste localisée à certains pays ou régions pendant un laps de temps indéterminé, ce qui rendrait la tâche d'autant plus difficile. En effet, le capital a créé un immense appareil de production socialisé à l'échelle internationale : pour s'en emparer et mettre en pratique le communisme, il sera donc nécessaire de le contrôler sur une étendue géographique aussi vaste que possible, et, à terme, sur le monde entier. Dans la mesure où la production est socialisée à l'échelle mondiale, elle ne peut être « communisée » qu'à l'échelle mondiale. [76]  La lutte militaire a donc pour but essentiel de « libérer » des espaces importants. [77]  Par ailleurs, la réalisation du communisme inférieur dans une zone donnée offre un moyen indirect de liquider le vieux monde qui résiste encore dans les zones voisines. Car la dimension internationale de l'économie moderne s'impose aussi au capital ; s'il est coupé d'une région économique vitale, il est menacé. Et si cette région prend l'initiative de renouer les rapports économiques, mais cette fois sans la base de la valeur, le capital, qui n'est qu'un rapport de production déterminé, et non un moyen de production, peut se trouver privé de tout fondement. Ses représentants, ses « fonctionnaires », comme dit Marx, sont rendus inutiles par la disparition de leur fonction.

Si le communisme n'est possible qu'à l'échelle mondiale, il en va de même pour le capitalisme. La révolution n'attendra pas d'avoir conquis toute la planète pour commencer à prendre des mesures communistes. Mouvement issu d'intérêts réels, le communisme sera mis en pratique spontanément par tous ceux pour lesquels il est un besoin vital. Luttes militaire et économique sont liées. Cependant il n'a d'action « économique » que contre le capital : lorsque celui-ci est supprimé, le communisme apparaît comme négation de l'économie ( cf. « Le communisme » ).

Ce processus conditionne aussi l'organisation du pouvoir politique et sa nature. D'emblée, la tâche de l'Etat consiste à lutter politiquement, par tous les moyens, y compris militaires, afin d'assurer le triomphe de l'appareil productif. Avec la réalisation d'une économie mondiale organisée sans l'intermédiaire de la valeur, et la transformation ultime du travail en besoin et en activité essentielle, rôle de l'Etat ( lutte et contrainte politiques ), ainsi que sa nature ( corps séparé de la société affirmant des intérêts de classe ) disparaissent tous deux. En effet : 1. l'économie mondiale fonctionne dans le but de satisfaire au mieux les besoins ; 2. l'humanité il n'est plus divisée en classes, la généralisation d'un nouveau type de « travail » ayant formé peu à peu une communauté de producteurs et d'hommes librement associés. [78]  Ainsi, dès le début de la période de transition, les tâches de l'Etat préparent soi, dépérissement, au terme duquel il n'y a plus qu'une organisation de la vie sociale. Par exemple, la lutte militaire ne vise pas seulement à détruire les forces de répression adverses, mais à permettre l'instauration de nouveaux rapports sociaux ( voir paragraphe précédent ). La lutte politique et la violence sont toujours déterminées, dans leurs objectifs et leurs modalités, par leur contenu social, et disparaissent avec l'accomplissement définitif de leur tâche. [79]  

La révolution communiste est un processus social que le prolétariat sera contraint de mettre en oeuvre. Il n'en possède préalablement ni le plan général ni les détails d'application. Dans une situation de crise sociale grave, si les ouvriers veulent l'emporter, ils sont conduits à utiliser l'arme que leur donne leur fonction sociale, celle de faire fonctionner les moyens de production. Ils commencent par occuper les usines. Pour triompher définitivement, et ne pas retomber une nouvelle fois dans les pièges du passé, il leur faut remettre eux-mêmes en marche la production. Chaque classe sociale utilise les moyens de lutte que sa fonction sociale met pour ainsi dire « naturellement » à sa disposition, et qu'elle se trouve contrainte d'employer sous peine d'être vaincue. En agissant de la sorte le prolétariat s'engage sans le « savoir » dans une dynamique de destruction sociale, et par là même de création sociale. Il ne fait ainsi que manifester son être profond, c'est-à-dire finalement la transformation qu'exigent les forces productives. En faisant fonctionner eux-mêmes les usines les prolétaires se débarrassent des capitalistes. Devant la réaction générale de tout ce que la société compte de dirigeants politiques ( Etat ), économiques ( patrons ), et « sociaux » ( syndicats ), sans oublier les partis dits ouvriers, ils sont contraints pour survivre de communiquer directement les produits entre les usines. Ils entament ainsi la destruction du capital.

Il est d'ailleurs très difficile de saisir la révolution communiste dans toute sa dimension et de distinguer ce qui la différencie des mouvements précédents ( 1871, 1917 ). L'une de ses caractéristiques essentielles est au fond de créer un système social. Là encore on retrouve une différence profonde avec la révolution bourgeoise : celle-ci ne crée pas à proprement parler les rapports de production capitalistes, déjà existants et souvent dominants ( en 1789, en 1917 ), mais un Etat adapté à leurs besoins et seul capable de permettre leur généralisation. [80]  Au contraire, la révolution communiste fait apparaître des rapports sociaux nouveaux, [81]  et l'Etat qu'elle met en place n'en est déjà plus un. Ce caractère est encore accentué par la façon dont elle se présente maintenant ( cf. la contrainte au travail ). En ce sens, la révolution bourgeoise était répressive par définition, et la révolution communiste libération. [82]  Ceux qui théorisent la révolution comme « fête » font, de ce qui n'est qu'une conséquence du mouvement social, son aspect principal. En tout cas, les idéologues de la fête ont au moins l'avantage de mettre le doigt sur l'originalité de la révolution communiste par rapport à son homologue bourgeoise. L'inconvénient est qu'ils se fixent sur un phénomène réel, mais qui n'explique rien : c'est lui au contraire qui s'explique par le mécanisme général de la révolution. Mais ils ont mieux entrevu la question que les « marxistes » qui ne voient dans la révolution qu'un problème de pouvoir ( « Etat ouvrier », pouvoir « du parti », « pouvoir ouvrier », etc. ).

[64]  Marx, Engels, L'idéologie allemande, Présentée et annotée par G. Badia, Ed. Sociales, 1968., p. 68.

[65]  « La révolution... est la force motrice de l'histoire... » ( Marx, Engels, L'idéologie allemande, Présentée et annotée par G. Badia, Ed. Sociales, 1968., p. 70 ).

[66]  La pensée « marxiste », qui pour 99.9 % ignore totalement ce point essentiel, n'est qu'une reprise, plus ou moins raffinée selon les cas, de la pensée réformiste la plus classique : cf. par exemple Kautsky, La révolution sociale, Rivière, 1912, ou Le chemin du pouvoir, Anthropos, 1969.

[67]  L'immense majorité des discussions sur la « crise » passent à côté du fond du problème, parce qu'elles ignorent le capital comme cycle clos par le communisme : ainsi par exemple Luxembourg, Réforme ou révolution, Spartacus, série A, no. 19.

[68]  Tous les individus, toutes les organisations « révolutionnaires » qui envisagent la persistance de l'échange et du salariat dans la révolution communiste et la transition vers le communisme achevé, montrent par là que leur besoin pratique n'est pas de détruire le capital, mais de l'organiser pour le supporter autrement : ainsi Mandel, Traité d'économie marxiste, U.G.E., t. IV, 1969, P. 150.

[69]  Marx, Engels, L'idéologie allemande, Présentée et annotée par G. Badia, Ed. Sociales, 1968., p. 98.

[70]  Comparer avec Pannekoek, Cahiers du communisme de conseils, no. 8.

[71]  Marx, Engels, Ecrits militaires, Violence et constitution des États européens modernes, Trad. et présenté par R. Dangeville, L'Herne, 1970., p. 437.

[72]  Marx, Engels, L'idéologie allemande, Présentée et annotée par G. Badia, Ed. Sociales, 1968., p. 91 sur le cas de l'Allemagne.

[73]  Marx, Les luttes de classe en France ( 1848-1850 ), Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte, Ed. Sociales, 1948., P. 123.

[74]  « L'émancipation du prolétariat aura, elle aussi, une expression particulière et une nouvelle méthode de guerre spécifique. Cela est clair. On peut même déterminer cette stratégie à partir des conditions matérielles du prolétariat. » ( Engels, cité dans Marx, Engels, Ecrits militaires, Violence et constitution des États européens modernes, Trad. et présenté par R. Dangeville, L'Herne, 1970., Introduction de R. Dangeville, p. 51 ).

Voir aussi Marx, Engels, L'idéologie allemande, Présentée et annotée par G. Badia, Ed. Sociales, 1968., p. 250 ; sur la force comme « agent économique », cf. Livre I, Marx, Oeuvres/Economie, I, édition établie par M. Rubel, Gallimard, 1963., p. 1213, et la lettre d'Engels à Schmidt, 27 octobre 1890, Marx, Engels, Lettres sur « Le Capital » , Présentées et annotées par G. Badia, Ed. Sociales, 1964., p. 372.

[75]  Marx, Fondements de la critique de l'économie politique ( Ebauche de 1857-1858 ), En annexe : travaux des années 1850-1859, Trad. par R. Dangeville, t. I, Anthropos, 1967., p. 410 : « La production du capital en tant que tel cesserait d'exister s'il n'y avait pas d'échange, car il n'y a pas de valorisation sans échange. Si l'échange était supprimé, il sùffirait de mesurer les valeurs d'usage, et c'est tout ce qui compterait » ( sur cette mesure, cf. « Le communisme » ). Marx décrit ici ni plus ni moins le programme communiste.

[76]  Marx, Engels, L'idéologie allemande, Présentée et annotée par G. Badia, Ed. Sociales, 1968., pp. 63-64.

[77]  Dès 1848, le mouvement communiste accorde une grande importance aux rapports centre/périphérie : Marx, Engels, La Nouvelle Gazette Rhénane, t. II, 7 Septembre 1848-4 février 1849, Trad. introduction et notes par L. Netter, Ed. Sociales, 1969., pp. 119 et 193 suiv.

[78]  Dans un texte très important, Marx et Engels montrent que la nature de la révolution communiste entraîne des rapports déterminés « dans la communauté des prolétaires révolutionnaires » ( Marx, Engels, L'idéologie allemande, Présentée et annotée par G. Badia, Ed. Sociales, 1968., p. 96 ).

[79]  Gloses marginales critiques à l'article : Le roi de Prusse et la réforme sociale, dans Marx, Engels, Textes ( 1842-1847 ), Spartacus, 1970., pp. 89-90.

[80]  Marx, Engels, La Nouvelle Gazette Rhénane, t. II, 7 Septembre 1848-4 février 1849, Trad. introduction et notes par L. Netter, Ed. Sociales, 1969., p. 332.

[81]  Marx, Engels, L'idéologie allemande, Présentée et annotée par G. Badia, Ed. Sociales, 1968., p. 97.

[82]  Marx, La guerre civile en France, 1871, Ed. nouvelle accompagnée des travaux préparatoires de Marx, Ed. Sociales, 1968., p. 192 : en ce sens l'article d'Engels De l'autorité ( 1872 ), reproduit dans Marx, Engels, Textes sur l'organisation, Rassemblés et annotés par Denis Authier, Spartacus, 1970., pp. 115-119, ne présente qu'un aspect de la question, et ne dépasse pas vraiment l'anarchisme et l'idéologie libertaire qu'il critiqua, à juste titre d'ailleurs. Car la seule critique profonde se base sur les rapports sociaux rendus possibles et nécessaires par l'organisation communiste de la société, c'est-à-dire que les hommes produisent.



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