Montesquieu (1689-1755)

Lettres persanes


  • Il n'y a rien de si affligeant que les consolations tirées de la réussite du mal, de l'inutilité des remèdes, de la fatalité du destin de l'ordre de la Providence, et du malheur de la condition humaine. C'est se moquer de vouloir adoucir un mal par la considération que l'on est né misérable. Il vaut bien mieux enlever l'esprit hors de ses réflexions et traiter l'homme comme sensible, au lieu de la traiter comme raisonable. (lettre 33)

  • Il faut l'avouer, quoique cela choque nos moeurs: chez les peuples les plus polis, les femmes ont toujours eu de l'autorité sur leur maris. (lettre 38)

  • Je voudrais banir les pompes funèbres: il faut pleurer les hommes à leur naissance, et non pas à leur mort. (lettre 40)

  • ..dans quelques religion qu'on vivre, l'observation des mois, l'amour des hommes, la piété envers les parents, sont toujours les premiers actes de religion. (lettre 46)

  • Il faut vivre avec les hommes tel qu'ils sont. (lettre 48)

  • .. ne jamais élever les officiers dont la patience a langui dans les emplois subalternes. Nous les regardons comme des gens dont l'esprit s'est rétréci dans les détails, et qui par l'habitude des petites choses,sont devenus incapables des plus grandes. (lettre 48)

  • Nous ne jugeons jamais des choses que par un retour secret que nous faisons sur nosu-mêmes. (lettre 59)

  • Ainsi, quand il n'y aurait pas de Dieu,nous devrions toujours aimer la Justice,... (lettre 83)

  • Il n'y a rien de si extravagant que de faire périr un nombre innombrable d'hommes pour tirer du fond de la terre l'or et l'argent, ces métaux d'eux-mêmes absolument inutiles, et qui ne sont des richesses que parce qu'on les a choisi pour en être les signes. (lettre 118)



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Pensées


  • Si je savais quelque chose qui me fût utile et qui fût préjudiciable à ma famille, je la rejetterais de mon esprit. Si je savais quelque chose d'utile à ma famille et qui ne le fût pas à ma patrie, je chercherais à l'oublier. Si je savais quelque chose utile à ma patrie et qui fût préjudiciable à l'Europe, ou bien qui fut utile à l'Europe et préjudiciable au genre humain, je la regarderais comme un crime. (Mes pensées,11)

  • L'étude a été pour moi le souverain remède contre les dégoûts de la vie, n'ayant jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture ne m'ait ôté. (Pensées, 213)



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dernière mise à jour : 05/02/2002