Métis
Wabanaki,Yovan
Nagwetch est né en Gaspésie, sur la Cote Est du Canada.
Dans
les années 60 où le Québec nourrit son rêve
d'indépendance, il n'est pas rare pour NAGWETCH de visiter la réserve
de Maria ou de passer les dimanches en famille avec des amis de son père
comme Gilles
Vignault, Félix
Leclerc et Pauline
Julien.
Il
faut toutefois attendre les années 70 pour voir NAGWETCH composer
ses premières chansons. Sa famille s'est installée en France,
en région parisienne, et c'est là qu'il fait ses premières
armes, s'accompagnant à la guitare. Il a 14 ans.
L’Indien
francais
Au
début des années 80, NAGWETCH prend à Paris des leçons
de percussion avec Henri Samba (Maison Africaine, Ballet National du Congo)
et de chant avec Klaus
Blasquiz (ex-Magma). Il démarre également un premier
projet musical - "Musique a Vivre" - qui le portera avec son groupe sur
les routes de France et d'Europe pendant plusieurs mois. Le concept est
celui d'un voyage multimedia (audio, video, diapo) autour de ses chansons,
avec de claires références à ses origines amérindiennes
et a son engagement pour la défense des peuples autochtones et pour
la défense de l'environnement.
Dans
la foulée de ses rencontres, NAGWETCH est un jour invité
à partager le plateau de France Inter avec Pauline Julien dans le
cadre d'une émission culturelle présentée par Michel
Gonzales. Il est également invité à enregistrer dans
les studios de Barclay Music à Paris.
Ces
rencontres n'ayant aucune suite concrète dans le développement
de sa carrière, NAGWETCH trouve un job comme technicien du
son chez Regiscène et donne des cours de percussion. La nuit, il
joue au Quartier Latin et accompagne plusieurs formations en qualité
de flutiste. Il remonte un groupe qui répète dans un local
voisin de celui d'un certain Manu
Chao. C'est aussi l'époque où il se lie d'amité
avec Francis Lalanne.
Il
faut attendre 2004, soit deux décennies, pour trouver un album de
ses chansons francaises. Tirage limité, d'une série d'enregistrements
réalisés en public au cours d'une tournée en Méditerranée,
"Live
on tour" confirme le ton engagé et spontané d'un artiste
qui inscrit son parcours dans la rencontre directe avec le public.
Sur
la piste des Wabanakis
Dans
les années 90, on retrouve NAGWETCH au Québec où il
travaille comme animateur culturel à Montréal. Dans son temps
libre, il retisse des liens avec sa grande famille et avec les ”anciens”
qui sont restés sur les réserves en Gaspésie. C'est
ainsi qu'il reprend contact avec l'héritage culturel des Métis
et
des Wabénakis.
Pour
des raisons familiales, il s'installe ensuite en Finlande où il
développera ultérieurement sa carrière musicale, produisant
entre autre l'album ULODI. Avec son groupe
WABANAG, ils participent a de nombreux festivals et donnent régulièrement
des concerts. Occasionellement, NAGWETCH se produit en Russie, Estonie,
Danemark, Bénélux.
Les
compositions, traditionelles dans leur inspiration, sont volontairement
modernes dans leur expression: pulsion shamanique des percussions qui se
mélangent au son mélodique des flutes et aux voies, bourdon
de basse explosif, riffs de guitare hypnotiques. La majorité du
répertoire est en langues traditionnelles. L'ame amérindienne
est omniprésente.
ULODI
s'inscrira en troisième position dans la catégorie "meilleurs
albums internationaux" du Canadian
Aboriginal Music Awards, un des plus importants événements
culturels amérindiens d'Amérique du Nord. Pour NAGWETCH,
c'est un hommage aux peuples oubliés de Gaspésie et des régions
voisines.
En
2007, NAGWETCH envisage de recentrer ses activités sur les pays
de la Francophonie.
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