3 mai 2003


Le mécano Guy Roberge travaille au montage d'un vélo de descente Balfa.
photo : André Forget

Croissance impressionnante
pour Cycles Balfa

Le fabricant montréalais de cadres et de vélos Cycles Balfa a bien grandi au cours des dernières années, dans un marché où la tendance est pourtant à la sous-traitance en Asie.

Alain Bisson
abisson@journalmtl.com

En cinq ans, la production de cadres et de vélos de la petite entreprise est passée de 250 à 800. Lorsque le Journal avait rencontré les trois fondateurs, en mai 1998, Cycles Balfa n'avait pas encore atteint le demi-million de dollars de chiffre d'affaires, alors qu'il dépassera 1M$ cette année.

Au cours de cette période, le nombre d'employés de l'entreprise est passé de 2 à l2. Pour faire face à cette croissance, Cycles Balfa a triplé la superficie de ses locaux en emménageant près du Marché Central, à l'été 2002.

Qu'est-ce fait le succès de l'entreprise, compte tenu que de plus en plus de fabricants de vélos québécois confient la production de leurs cadres à des entreprises asiatiques?

« Nous fabriquons des vélos et des cadres de vélo haut de gamme », soumet Emmanuel Moisan, directeur du marketing et des communications de l'entreprise.

« Notre réputation est bien assise, notamment grâce à notre équipe de compétition d'élite, et les gens sont prêts à payer un peu plus cher, sachant que nous fabriquons au Canada et que nos produits sont de qualité. »

Ventes à l'échelle mondiale
Les vélos Balfa, essentiellement des machines destinées à la descente et au freeride - donc avec une suspension arrière - ne sont pas donnés. Le vélo le meilleur marché atteint tout de même 2 600$ et le plus cher, 8 000$, incluant les options. Un cadre seul coûte de 850 à 2 500$. Le triangle avant des bécanes est fait d'aluminium et celui de la fourche arrière, articulée, est en alliage d'acier.

Un réseau de 15 détaillants assure la distribution des vélos Balfa au Québec. L'entreprise vend également ses montures en Ontario, en Colombie-Britannique, aux Etats-Unis, dans cinq pays dEurope, au Japon, au Mexique et en Australie.

Un des fondateurs, Hugo Bardou, a quitté l'entreprise et a été remplacé par David Leblanc dans le triumvirat de direction, qui comprend également Frédéric Monast et Jérôme Desjardins-Roy.

Spécialiste du vélo de descente
Bien en selle dans le segment du vélo de descente, Cycles Balfa n'a pas l'intention, pour l'instant, de tâter du vélo de montagne traditionnel ou celui de route, dit M. Moisan. « Il y a de passionnés et de très compétents fabricants de ces types de vélos ici au Québec. Ce n'est pas notre champ d'expertise», dit-il.

L'entreprise aimerait cependant se lancer dans la fabrication de sa marque maison de composantes, comme les potences ou les guides de chaîne, pour éventuellement commercialiser un vélo tout Balfa.

Coup d'oeil
Siège social : Montréal
Nombre d'employés : 12
Production: 800 cadres et vélo
Chiffre d'affaires : plus de 1 million$


page mise en ligne le 3 mai 2003 par SVP

Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
Qui sur SVP?