Crise
                 de la littérature
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Tandis que les éditeurs se plaignent d'une crise du marché du livre ces dernières années et tentent de gagner quelques miettes en voulant mettre en place un prêt payant pour les bibliothèques, les écrivains eux s'associent à l'action de Spielberger et signent le manifeste contre le roman d'élevage.
Ce que dit Spielberger c'est que les éditeurs ont eux-mêmes ankylosé le roman et paralysé ainsi son marché. En ne donnant à goûter qu'un seul repas aux lecteurs, la même et unique pitance, ceux-ci ont payé d'une indigestion sévère.

De plus, les faits dans sont cas sont parlants: la critique a excellemment accueilli le second roman repoussé pourtant par le Seuil, et les médias semblent être unanimes : le système rejette des talents nécessaires. Aussi si le projet du prêt payant en France a reçu un accord favorable des autorités - c'est-à-dire que la prix du prêt sera payé de manière forfaitaire par les bibliothèques et non par l'usager -, les éditeurs devraient quand même prêter une oreille plus attentive aux propos de cet esprit éclairé qui a mis le doigt sur une vérité de fond.
Remarquons que
On Part a été édité par Zéro Heure  éditeur(00h00.com), une maison d'édition internet. L'édition électronique, pour l'instant sous la main des grands groupes, pourrait être le nouveau moyen qui permettrait à l'écrivain de s'exprimer de façon nouvelle. Ceci sera peut-être le sujet d'un article prochain.
Pour consulter le manifeste, je vous invite à vous rendre directement sur le site de
Spielberger par le lien proposé.
                                                            la Rédaction
Spielberger est un jeune auteur de trente ans qui commence à faire parler de lui. Il a eu l'attention des éditions du Seuil pour Touché ! son premier roman édité - car comme tout auteur, il a eu des débuts difficiles -, mais la prestigieuse maison d'édition l'a boudé pour son second roman - On part - à cause de l'audience insuffisamment commerciale du premier ouvrage, ce dont elle l'a rendu responsable.

Le cas de Spielberger est assez remarquable à cause même de la tournure qu'a pris sa carrière. Son manifeste, signé par près de 500 personnes, dont plusieurs auteurs, dénonce le système et traite avec peu de ménagement tant le roman d'élevage (et sa forme de prédilection : l'auto-fiction) que le projet de prêt payant.
Notons que la question du prêt payant a été débattue et que les députés ont voté une loi pour un prêt payé en bibliothèque. Votée à 92 voix pour, 9 contre et 16 abstentions le 28 mai 2000, elle oblige l'Etat français à prendre en charge le paiement des droits de prêt en bibliothèque. La pétition de Speilberger n'en demeure pas moins d'actualité. Vous pouvez la signer en cliquant sur le lien ci-dessous.