ETUDE SUR LE MARIAGE,
                  LE DIVORCE ET LE REMARIAGE


Nous vivons dans un monde où les personnes sont devenues égoïstes, orgueilleuses, rebelles à l'autorité, ingrates, insensibles, cruelles, traîtres et aimant leur plaisir plus que Dieu. Il est évident que dans un tel contexte, les problèmes de couple ainsi que les divorces soient de plus en plus fréquents.
Renoncement à soi-même, don de soi, persévérance dans la souffrance sont devenus des notions démodées, voire même des plaies psychologiques, des entraves au vrai bonheur et à la réalisation de soi.
Il n'y a qu'à lire les conseils des psychologues dans les revues à la mode ou regarder les téléromans populaires pour être convaincus que les quelques valeurs chrétiennes qui imprégnaient autrefois les sociétés occidentales sont pratiquement disparues. Les "pense à toi" et "fais-toi du bien" sont devenus les leitmotivs de cette génération.

Hélas, nous aussi, chrétiens, avons pour un temps plus ou moins long, été élevés dans cette mentalité. Malheureusement, même après notre conversion au Seigneur, le monde continue à influencer nos pensées si nous n'y prenons pas garde. C'est pourquoi l'Ecriture nous dit:

Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l' intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. (Romains 12:2)


C'est ce que nous allons tenter de faire ensemble, avec humilité et avec l'aide de Dieu, en ce qui concerne le mariage et le divorce. C'est un fait troublant que le divorce et le remariage soient de plus en plus acceptés et ce, même dans l'Eglise. Il y a bien sûr un effet d'entraînement. Mais dire "les autres le font" ne devrait jamais être une justification pour nos comportements, car "chacun rendra compte à Dieu pour lui-même" (Romains 14:12).



                                                                   
LE MARIAGE

Examinons d'abord ce que l'Ecriture enseigne sur le mariage. D'abord, la Bible ne dit rien sur la cérémonie elle-même. Si on nous décrit en détail comment devait être fait tel ou tel sacrifice au temple , on pourrait se surprendre du fait qu'aucune forme de cérémonie de mariage ne nous soit présentée dans la Bible. Nous croyons en fait que cela est voulu par Dieu. Pour lui, ce n'est pas la cérémonie qui compte mais l'engagement, car pour lui, amour et fidélité valent bien plus que la cérémonie.

En fait, ce qui nous est présenté dans l'Ecriture, c'est la noce. Elle est la manifestation publique de l'engagement des époux. Pourtant cet engagement a un grand prix pour Dieu: il est l'image visible de l'alliance qui lie Christ et son Eglise. C'est pourquoi il est écrit: "Que le mariage soit honoré de tous" (Hébreux 13:4).
C'est pour la même raison que Satan met tant d'énergie à détruire le mariage.

                                                                      LE DIVORCE

Plusieurs passages du Nouveau Testament traitent du divorce. Comme pour toute doctrine biblique, un passage ne peut être regardé isolément, mais nous devons regarder l'ensemble des passages. Car comme pour d'autres doctrines, lorsqu'un passage semble en contredire plusieurs autres, c'est que nous n'avons pas encore bien compris son sens. Car l'Ecriture ne se contredit jamais elle-même. Voyons donc ce que la Bible dit au sujet du divorce.

3 Les pharisiens l'abordèrent, et dirent, pour l'éprouver: Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour un motif quelconque? 4 Il répondit: N'avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l'homme et la femme 5 et qu'il dit: C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair? 6 Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. 7 Pourquoi donc, lui dirent-ils, Moïse a-t-il prescrit de donner à la femme une lettre de divorce et de la répudier?8 Il leur répondit: C'est à cause de la dureté de votre coeur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes; au commencement, il n'en était pas ainsi. 9 Mais je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en épouse une autre, commet un adultère. 10 Ses disciples lui dirent: Si telle est la condition de l'homme à l'égard de la femme, il n'est pas avantageux de se marier. 11 Il leur répondit: Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné. 12 Car il y a des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère; il y en a qui le sont devenus par les hommes; et il y en a qui se sont rendus tels eux-mêmes, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne. (Matthieu 19:1-12)

Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre commet un adultère, et quiconque épouse une femme répudiée par son mari commet un adultère. (Luc 16:18)

A ceux qui sont mariés, j'ordonne, non pas moi, mais le Seigneur, que la femme ne se sépare point de son mari ; si elle est séparée, qu'elle demeure sans se marier ou qu'elle se réconcilie avec son mari, et que le mari ne répudie point sa femme. . (1 Corinthiens 7:10-11)


Une femme est liée aussi longtemps que son mari est vivant; mais si le mari meurt, elle est libre de se marier à qui elle veut; seulement, que ce soit dans le Seigneur. (1 Corinthiens 7:39)

Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu'il est vivant; mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. (Romains 7:2)


Notons d'abord que sont présentés ici 5 passages du Nouveau Testament . C'est sur eux que le cœur de la doctrine devra être basé pour le chrétien et non sur des passages de l'Ancien Testament. Car entre l'ancienne alliance et la nouvelle il y a des changements qui apparaissent que l'on ne peut pas ignorer.

Le Nouveau Testament est moins strict à certains égards : on ne lapide plus les adultères par exemple.
Mais il est aussi moins permissif sur certains aspects comme la polygamie et le divorce , comme il est écrit : " Moïse vous a permis... mais moi je dis ... "


Utiliser l'Ancien Testament pour justifier quoique ce soit dans ce domaine qui va à l'encontre de ce que dit le Nouveau serait une erreur. Les passages de l'Anciens ne peuvent que mieux éclairer ce que dit le Nouveau et jamais le contredire.
Revenons donc aux 5 passages clés. La doctrine retenue devra expliquer ces 5 passages et non pas seulement 1 ou 2.
Quelles conclusions pouvons-nous tirer de ces passages?

1.De façon générale, le Seigneur interdit le divorce même si les autorités civiles ou même religieuses permettent maintenant le divorce, leurs avis ne changent pas l'immuabilité de l'engagement pris. L'homme ne peut séparer ce que Dieu a uni.


14 Et vous dites: Pourquoi?... Parce que l'Éternel a été témoin entre toi et la femme de ta jeunesse, A laquelle tu es infidèle, Bien qu'elle soit ta compagne et la femme de ton alliance. 15 Nul n'a fait cela, avec un reste de bon sens. Un seul l'a fait, et pourquoi? Parce qu'il cherchait la postérité que Dieu lui avait promise. Prenez donc garde en votre esprit, Et qu'aucun ne soit infidèle à la femme de sa jeunesse! 16 Car je hais la répudiation, Dit l'Éternel, le Dieu d'Israël, Et celui qui couvre de violence son vêtement, Dit l'Éternel des armées. Prenez donc garde en votre esprit, Et ne soyez pas infidèles! (Malachie 2:14-16)



2.Dieu permet toutefois de répudier un conjoint adultère :
Dans ce cas-là, celui qui est répudié n'est pas exposé à devenir adultère puisqu'il l'est déjà. Le mal est déjà fait. Ce "sauf pour infidélité" est une permission pas une obligation. Mais Dieu permet à un croyant trompé par son conjoint de le répudier.

3.Mais même dans ce cas-là, il n'est jamais permis de se remarier

Dieu permet de répudier le conjoint adultère mais cela n'autorise pas pour autant le remariage. Car répudiation ne signifie pas annulation du lien du mariage. Seule la mort brise ce lien et rien d'autre. Le croyant délaissé doit demeurer seul. Il demeure un croyant marié, séparé ou abandonné mais marié quand même. C'est le monde qui fait du mot divorce une annulation du lien du mariage ; ce n'est pas la pensée de Dieu.


Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d'infidélité, l'expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère. (Matthieu 5:32)


Selon ce verset, c'est celle qui est répudiée qui devient adultère si elle se remarie. Ce n'est pourtant pas elle qui est dans le tort. Elle n'est pas partie d'elle-même, elle n'a pas répudié son mari. De même, il est dit que celui qui l'épouse commet un adultère. Pourtant, cet homme non plus n'a rien fait de mal. Mais l'un comme l'autre seront adultères s'ils se marient. C'est dire qu'en aucune considération, autre que la mort du conjoint, le Seigneur permet le remariage. Aucun verset de l'Ecriture ne laisse entrevoir le contraire.

Certains allégueront que 1 Corinthiens 7:15 mentionne que si le conjoint incroyant se sépare, le croyant séparé n'est pas lié.

12 Aux autres, ce n'est pas le Seigneur, c'est moi qui dis: Si un frère a une femme non-croyante, et qu'elle consente à habiter avec lui, qu'il ne la répudie point; 13 et si une femme a un mari non-croyant, et qu'il consente à habiter avec elle, qu'elle ne répudie point son mari. 14 Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère; autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. 15 Si le non-croyant se sépare, qu'il se sépare; le frère ou la soeur ne sont pas liés dans ces cas-là. Dieu nous a appelés à vivre en paix. 16 Car que sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari? Ou que sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme? (1 Corinthiens 7:12-16)



D'abord, même si on prenait cette façon de traduire le verset, il y aurait tout un pas pour en déduire que le croyant peut se remarier. Car il est écrit dans le même chapitre au verset 39 que
"la femme est liée aussi longtemps que son mari est vivant" (1 Corinthiens 7:39).

Comme nous le disions plus haut, quand un verset ne semble pas correspondre au consensus donné par l'ensemble des autres versets traitant d'une question, habituellement c'est que nous ne l'avons pas compris suffisamment.


1 Corinthiens 7:15 est un bon exemple. En fait, lorsque l'on regarde le texte original grec, on s'aperçoit que Louis Segond a mal traduit ce passage. C'est le mot (douloo) qui est traduit par lié. Ce mot se retrouve à huit endroits dans le Nouveau Testament et est toujours traduit par esclave ou assujetti. C'est en fait la seule place ou Louis Segond le traduit par lié. Pourtant, dans ce même chapitre, il y a d'autres "lié".

Une femme est liée aussi longtemps que son mari est vivant; mais si le mari meurt, elle est libre de se marier à qui elle veut; seulement, que ce soit dans le Seigneur. (1 Corinthiens 7:39)

Es-tu lié à une femme, ne cherche pas à rompre ce lien; n'es-tu pas lié à une femme, ne cherche pas une femme.
(1 Corinthiens 7:27)


C'est le mot (deo) qui est utilisé à ces endroits par le Saint-Esprit dans l'original grec. Si le Saint-Esprit avait voulu parler de la même chose, il aurait utilisé le même mot , (douloo) et non (deo). S'il a inspiré à Paul deux mots différents, c'est qu'il voulait traiter de deux notions différentes.


Le chrétien marié est lié mais il n'est pas assujetti

1 Corinthiens 7:15 présente en fait la situation où un croyant est marié avec un incroyant et où l'incroyant fait des menaces de se séparer si le croyant persiste dans sa voie. La Parole dit alors au croyant de ne pas céder au chantage et de ne pas faire de compromis avec la justice pour "sauver le mariage". Si l'incroyant décide de se séparer qu'il le fasse mais il aura à en rendre compte un jour devant Dieu. Le croyant n'a pas à être assujetti à la volonté de l'incroyant s'il demande quelque chose de contraire à la Parole de Dieu. Combien de chrétiens ont, en effet, connu ce genre de menaces parce qu'ils voulaient, suite à leur conversion, cesser telle ou telle activité malhonnête ou telle pratique défendue par Dieu, ou bien parce qu'ils voulaient lire la Bible, assister aux assemblées d'une Eglise ou se faire baptiser? Dieu dit à ces croyants: tenez fermes, ne faites pas de compromis avec le péché, vous n'êtes pas esclaves, vous n'êtes pas assujettis aux volontés du conjoint incroyant.


Nous parlons, bien sûr, de compromis avec le péché et les directives de Dieu et non pas tout compromis en général. Car il est possible par exemple de négliger son conjoint (croyant ou pas) sous prétexte de servir Dieu. Notre premier service chrétien demeure notre famille. Paul a bien dit que celui qui est marié ne pourra pas servir Dieu sans partage et qu'il devra aussi plaire à sa femme. Beaucoup sont ceux qui, s'illusionnant eux-mêmes, ont perdu leur conjoint parce qu'ils n'ont pas su écouter leurs récriminations très légitimes. On peut trouver dans la Bible des versets pour justifier tous les abus. Mais Dieu n'est pas dupe. L'oeuvre de chacun passera un jour en jugement.

Toutefois, en ce qui a trait avec la volonté morale de Dieu, aucun compromis ne pourra jamais être fait. Si bien que si l'incroyant décide de partir qu'il le fasse. Que le croyant ne se sente pas coupable et ne s'afflige pas outre mesure; Dieu veut qu'il puisse continuer à vivre en paix face à tout cela.

Mais, même là le remariage est exclu. Ainsi, est-il écrit aussi:


2 Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu'il est vivant; mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. 3 Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d'un autre homme, elle sera appelée adultère; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi, de sorte qu'elle n'est point adultère en devenant la femme d'un autre. (Romains 7:2-3)

Examinons cet autre texte:

Car Hérode lui-même avait fait arrêter Jean, et l'avait fait lier en prison, à cause d'Hérodias, femme de Philippe, son frère, parce qu'il l'avait épousée, et que Jean lui disait: Il ne t'est pas permis d'avoir la femme de ton frère. (Marc 6:17-18)

Ici, même si Hérodias et Hérode ont été adultères, même s'ils se sont mariés, Dieu à travers la bouche de Jean, déclare à Hérode que Hérodias est "la femme de ton frère". Ni l'adultère, ni le remariage n'annulent le premier mariage. Le fait que Philippe ait été prêt à la reprendre ou pas importe peu; Hérode n'avait pas le droit de l'avoir et le remariage ne sanctifiait rien. La chose avait tellement d'importance pour Dieu qu'Il a permis que pour cette affaire son plus grand et utile serviteur aille en prison et meure. De nos jours, ce serait un fait banal, les journaux à potins sont remplis d'histoires de séparation et de remariage des grands de ce monde. Mais Dieu, lui, ne change pas et sa Parole non plus. Ce qui était péché le restera toujours quelle que soit l'évolution morale des sociétés.


Ce que Dieu demande


Si Dieu permet la répudiation en cas d'adultère, il ne permet toutefois pas le remariage. Le croyant doit demeurer seul. Dieu lui demande même de pardonner, de prier pour son conjoint et d'espérer qu'il vienne à la repentance et qu'il revienne à la maison. Cela peut sembler au-dessus des forces humaines; ça l'est effectivement. Mais la force de Dieu est pour ceux qui veulent obéir. Il nous ait demandé d'être parfait comme le père céleste est parfait. Ce que Dieu ordonne, il le donne. Nous sommes appelés à être ses imitateurs.



Dieu a répudié Israël lorsqu'elle fut infidèle.

Quoique j'eusse répudié l'infidèle Israël à cause de tous ses adultères, et que je lui eusse donné sa lettre de divorce, j'ai vu que la perfide Juda, sa soeur, n'a point eu de crainte, et qu'elle est allée se prostituer pareillement. (Jérémie 3:8)


Mais dès le départ, il était prêt à la reprendre si elle se repentait. C'est ce que l'on voit dans la suite du même chapitre, particulièrement au verset 22.

Revenez, enfants rebelles, Je pardonnerai vos infidélités.- (Jérémie 3:22)



Dans la suite de l'histoire d'Israël, on voit que lorsque répudié en déportation, le peuple s'est repenti et a crié vers Dieu, ce dernier l'a repris comme épouse.

6 Car l'Éternel te rappelle comme une femme délaissée et au coeur attristé, Comme une épouse de la jeunesse qui a été répudiée, dit ton Dieu. 7 Quelques instants je t'avais abandonnée, Mais avec une grande affection je t'accueillerai; 8 Dans un instant de colère, je t'avais un moment dérobé ma face, Mais avec un amour éternel j'aurai compassion de toi, Dit ton rédempteur, l'Éternel. (Esaïe 54:6-8)


Mais la repentance était nécessaire. Si un mari revient à la maison parce que sa blonde l'a mis dehors et qu'il n'a pas de place où rester, l'épouse ne doit pas le reprendre. C'est ce qu'exprime ce verset:

Il dit: Lorsqu'un homme répudie sa femme, Qu'elle le quitte et devient la femme d'un autre, Cet homme retourne-t-il encore vers elle? Le pays même ne serait-il pas souillé? Et toi, tu t'es prostituée à de nombreux amants, Et tu reviendrais à moi! dit l'Éternel. (Jérémie 3:1)

Mais s'il est véritablement repentant et qu'il manifeste des fruits dignes de la repentance, Dieu désire que l'épouse pardonne et accepte de reprendre vie commune.
Une analogie peut être faite entre la répudiation et l'excommunion de l'assemblée. Dieu demande d'excommunier tout frère qui vivrait dans la débauche et de n'avoir aucune communion avec lui tant qu'il ne reviendrait pas de sa mauvaise voie.


11 Maintenant, ce que je vous ai écrit, c'est de ne pas avoir des relations avec quelqu'un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme. 12 Qu'ai-je, en effet, à juger ceux du dehors? N'est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger? 13 Pour ceux du dehors, Dieu les juge. Otez le méchant du milieu de vous. (1 Corinthiens 5:11-13)


Mais la Bible dit aussi à l'Eglise d'être prête à pardonner et même d'accueillir chaleureusement ce même frère s'il venait à se repentir véritablement.

6 Il suffit pour cet homme du châtiment qui lui a été infligé par le plus grand nombre, 7 en sorte que vous devez bien plutôt lui pardonner et le consoler, de peur qu'il ne soit accablé par une tristesse excessive. 8 Je vous exhorte donc à faire acte de charité envers lui; (2 Corinthiens 2:6-8)

Bien sûr, l'excommunion de l'adultère de l'assemblée est une obligation tandis que la répudiation ne l'est pas. C'est plutôt une permission que Dieu donne. Mais il en est du mariage et de la vie de l'Eglise comme il en est entre Dieu et nous. Le péché dans lequel on demeure volontairement nous coupe de la communion avec Dieu. Mais même si nous sommes infidèles, Dieu demeure fidèle et il nous attend. Si nous revenons à lui, il nous accueille; si nous confessons nos péchés, il nous pardonne. Puis, il nous aime comme si rien ne s'était jamais passé.


C'est ce qui est aussi demandé au conjoint trompé et blessé. Le pardon n'est pas optionnel. Comme nous pardonnons, Dieu nous pardonnera. Nous serons mesurés à la mesure que nous aurons nous-mêmes utilisée.
Rappelons-nous le serviteur qui devait de l'argent à son maître. Sa dette était remise comme la nôtre, mais parce qu'il n'a pas voulu lui-même avoir pitié de son compagnon, son maître indigné décida de lui faire payer sa dette.
Il nous est dit que Dieu nous traitera ainsi si nous ne pardonnons pas nous-mêmes de tout notre coeur.


Ne savons-nous pas que Dieu nous pardonnera "comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés" (Matthieu 6:12).


C'est sérieux ça!

De toute façon, la rancune détruit celui en qui elle habite. C'est aussi pour cela que Dieu veut que nous pardonnions, même à nos ennemis.
Certains diront: "Je veux bien pardonner mais pas question de le reprendre". Que ceux-là réalisent ce que serait leur vie si Dieu pardonnerait leurs péchés lorsqu'ils se repentent mais sans rétablir la communion.



Accord mutuel

Certains soutiennent que quitter un conjoint, c'est mal mais si les deux sont d'accord pour se laisser, il n'y a pas de problème. Dieu ne veut-il pas que l'on vive en paix? Mieux vaudrait alors se laisser sur une relative bonne entente que de continuer à se chamailler sans cesse. Ce point de vue présente une certaine apparence de sagesse.
Mais la Bible nous enseigne autrement. Au sujet d'Abraham qui alla vers Agar sur le conseil même de sa femme Sara, Dieu dit qu'il fut infidèle.
L'accord mutuel des conjoints ne change donc rien à l'histoire. Car le mariage est une alliance créée par Dieu. Les conjoints même ne peuvent défaire ce que Dieu a uni.



Pour le bien des enfants

Certains, s'abusant par de faux raisonnements, penseront divorcer pour le bien de leurs enfants, pour éviter qu'ils soient témoins de querelles fréquentes et disgracieuses. Certes, il est bon pour les enfants d'avoir des parents qui s'aiment et de grandir dans un foyer qui respire l'harmonie et la paix.
Mais il pourrait être aussi édifiant pour des enfants d'être témoins quotidiennement d'un père ou d'une mère qui insultée ne rend pas l'insulte, qui tend l'autre joue lorsque frappée, qui fait du bien à l'autre qui se montre méchant, qui lui pardonne et qui prie pour lui et qui sait même demander pardon lorsque l'excès de douleur l'a fait s'emporter. Les enfants qui ont vu cela dans leur enfance en resteront imprégnés, car ils auront vu Christ lui-même.
Certains païens ont des foyers relativement heureux. On n'y trouve pas nécessairement Dieu. Mais là où on rend le bien pour le mal en se confiant dans le Père de toute consolation, les enfants sont édifiés malgré les tempêtes.

A l'opposé, le divorce blesse toujours les enfants, certains plus que d'autres. Pour l'enfant, le divorce n'est pas un événement isolé, mais souvent le début d'une cascade d'événements traumatisants qui pourront s'échelonner sur des mois, voire même des années: changement de domicile, d'école, perte des amis, adaptation d'un nouveau milieu. Une multitude de pertes et d'ajustements forcés qui entraînent bien souvent un débordement des défenses psychologiques. Pire encore, l'arrivée d'un nouveau conjoint, loin de remplacer le parent manquant, va souvent aggraver encore plus la détresse.

Que ceux qui pensent que leur divorce ou leur remariage sera bénéfique à leurs enfants se détrompent: la réalité est bien différente. Ces parents ne font en fait que décharger sur leurs enfants une souffrance qu'ils n'ont pas voulue eux-mêmes porter.

Toutes choses sont devenues nouvelles ?


Un autre argument souvent entendu est que vu que " les choses anciennes sont passées " (2 Corinthiens 5:17) , pour quelqu'un qui serait divorcé au moment de sa conversion , cet ancien mariage serait effacé et il repartirait à zéro.

Mais selon ce raisonnement tous ceux qui se sont mariés avant leur conversion pourraient regarder cet acte de leur ancienne vie comme annulé et y tirer prétexte pour changer de conjoint .
Vais-je cesser de payer mes dettes parce que je me suis converti ? Vais -e cesser de respecter mes contrats avec mes clients ? Si j'ai volé $1000 à mon employeur vais-je considérer que je suis quitte et dispensé de lui remettre ?
La conversion efface la condamnation éternelle de nos fautes; elle n'efface pas nos responsabilités et nos engagements.


A ceux qui étaient fiancés à leur conversion Dieu dit : " ne cherche pas à rompre ce lien " 1 Corinthiens 7:27

Et puis quel serait le témoignage du point de vue des non chrétiens ?
" Vous dites que Dieu condamne le divorce et le remariage , mais si on devient chrétien cela devient permis ... "


Un mariage non chrétien n'a pas de valeur ?

Est-ce qu'un mariage au palais de justice , à l'église catholique , dans un temple bouddhiste ou tout autre lieu a la même valeur qu'un mariage fait dans une église chrétienne présidé par un ministre du culte chrétien?
Quand Paul fait des conversions en milieu païen, il ne remarie pas les gens devant le vrai Dieu. Il considère les gens comme mariés et les exhorte à être fidèles à leur mariage.
Comme on le disait précédemment ce n'est pas la cérémonie qui fait le mariage.
Le mariage fait partie des principes universels et fondamentaux que Dieu exige de tout être humain.
Il a jugé Sodome et Gomorrhe pour leur inconduite sexuelle bien avant de donner la loi.
En ce sens tout mariage est devant Dieu.



Mieux vaut se marier que de brûler ?

Cet argument est parfois apporter pour justifier un remariage C'est encore un verset cité hors contexte.

Il suffit de le lire :


1Corinthiens 7
8 A ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu'il leur est bon de rester comme moi.
9 Mais s'ils manquent de continence, qu'ils se marient; car il vaut mieux se marier que de brûler.


Tout verset ne s'applique pas à tous. Il faut regarder à qui on s'adresse.

Un autre exemple ?


Es-tu lié à une femme, ne cherche pas à rompre ce lien; 1 Corinthiens 7:27

A qui Paul s'adresse ?

Remontons 2 versets plus haut.


25 Pour ce qui est des vierges je n'ai point d'ordre du Seigneur; mais je donne un avis, comme ayant reçu du Seigneur miséricorde pour être fidèle.

26 Voici donc ce que j'estime bon, à cause des temps difficiles qui s'approchent: il est bon à un homme d'être ainsi.

27 Es-tu lié à une femme, ne cherche pas à rompre ce lien;



Injuste ?

Il est injuste qu'une femme injustement répudiée soit condamnée à vivre seule pendant que son conjoint refait sa vie.

Il est injuste qu'une femme qui s'est mariée soit liée pour la vie et que celle qui a vécu dans la fornication (accotée ou butinant d'une fleur à l'autre) soit libre de se remarier après sa conversion .

La grâce de Dieu est injuste.


C'est l'avis des ouvriers de la 1e heure face à la bonté du maître à l'égard des ouvriers de la 11e heure. (Matthieu 20)
C'est aussi l'avis du frère du fils prodigue
(Luc 15) face à l'accueil du père .
" C'est injuste "

Mais examinons la réponse du père .

" tout ce que j'ai est à toi " (Luc 15 ; 31)

Elle est là la justice.

Il y a un avantage à avoir marché fidèlement : l'héritage qui demeure. Une récompense dans l'au-delà pour tout acte de justice. Même pour ceux qu'on a fait avant notre conversion (Pensons à Corneille).

D'un point de vue terrestre , il n'y a pas de justice à marcher droit. Mais d'un point de vue éternel l'avantage est grand.
D'un point de vue terrestre c'est injuste pour la femme abandonnée de demeurer seule , mais d'un point de vue éternel l'avantage est grand.
D'un point de vue terrestre il est injuste que celui qui s'est marié soit lié et que celui qui a vécu dans le péché soit libre. Mais d'un point de vue éternel l'avantage est grand.

Il en va de même de toutes les obéissances qui entraînent des souffrances dans nos vie, il ne faut pas regarder qu'au temps présent mais à l'héritage qui nous est réservé dans les cieux.



Mort?

Enfin, certains vont prétexter que selon la loi de Dieu, l'adultère était puni de mort et qu'ainsi le conjoint pouvait par la suite se remarier. On dit donc, qu'aujourd'hui encore, Dieu considère celui qui a commis l'adultère comme mort et qu'ainsi le conjoint restant peut se remarier.


C'est méconnaître ce que Jésus est venu apporter: la grâce de Dieu.



La grâce n'innocente pas le coupable mais elle permet à Dieu de ne pas le traiter selon ce qu'il mérite. Ainsi, face à la femme adultère, Jésus ne dit pas qu'elle ne méritait pas de mourir mais qu'il ne la condamnait pas. Il dira aussi que ceux qui veulent goûter le pardon de Dieu pour eux-mêmes doivent aussi accepter de ne pas lui lancer la pierre. Car parallèlement à la grâce, Jésus apporte aussi une notion nouvelle: tout péché mérite la mort. Se mettre en colère contre son frère ou lui dire "imbécile" mérite la même punition que le meurtre (Matthieu 5:21-22). Chacun doit donc réaliser que par ses propres péchés, il mérite la mort.



Ne jugez pas afin de ne pas être jugés. (Matthieu 7:1)


Tel est le fondement de la grâce. Celui qui condamne n'est plus sous la grâce mais sous la loi, comme les pharisiens. Celui qui considère son conjoint adultère comme mort lui a en fait lancé la première pierre...

Après la résurrection de Jésus, on ne voit plus l'adultère comme puni de mort. Lorsque Paul apprend qu'un des frères de l'Eglise de Corinthe vit avec la femme de son père (ce qui était puni de mort selon la loi de Dieu: Lévitique 20:10), il ne dit pas de lapider un tel homme mais plutôt de l'excommunier de l'Eglise. Le but est de l'amener à la repentance pour qu'il se détourne de sa mauvaise voie et revienne vers Dieu pour obtenir le pardon et la guérison. Il pourra par la suite être réintroduit dans l'Eglise. Ici, on voit bien la différence entre "sous la loi" et "sous la grâce". La grâce ne ferme pas les yeux sur le péché mais elle laisse toujours une chance de se repentir. "Je ne te condamne pas, va et ne pèche plus" disait Jésus. Tandis que la loi, elle, punissait sans passe droit, sans compassion. Celui qui se dit né de nouveau devrait en saisir la différence.



La grâce couvre tout ?

Justement parlant de grâce ; peut-on trouver dans la grâce de Dieu une possibilité de passer par-dessus les commandements que Dieu a donné ?
Il se répand de plus en plus dans nos églises une doctrine qui se veut une voie supérieure à celle du Nouveau Testament.

Le Nouveau testament amenait une alliance nouvelle basée sur des principes nouveaux et des commandements nouveaux. Certains commandements de l'Ancien Testament devenaient caducs et ne devaient plus être mis en application : par exemple les lois cérémonielles qui eurent leur accomplissement en Christ, la circoncision ainsi que les sacrifices, mais aussi des lois comme la lapidation des adultères, reflétant l'ère de grâce.

La fausse doctrine du 3e Testament comme on pourrait l'appeler, c'est dire que par amour et par grâce on passe par-dessus des commandements du Nouveau Testament comme sous la nouvelle alliance on passait par-dessus des commandements de l'Ancien Testament.

Ce faux raisonnement semble tellement spirituel ; c'est ce qui le rend si dangereux. Celui qui le défend se réclame de l'amour , de la miséricorde et de la grâce. Il accuse ceux qui tiennent aux commandements du Nouveau Testament de légalistes , de gens sous la loi...


Pourtant, si la grâce est venue par Jésus Christ (Jean 1:17) , la vérité aussi. C'est lui qui a donné de sa bouche même une bonne partie de ces commandements . Jésus donnait-il des commandements tout en souhaitant qu'on passe par-dessus ?

Ces commandements sont-il simplement des pièges aux légalistes des temps futurs ?

Non, Jésus a dit : Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole (Jean 14:23)
et aussi : Pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur! et ne faites-vous pas ce que je dis? (Luc 6:46)

et surtout  :

Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. (Matthieu 5:19)


Paul aussi , fervent combattant contre ceux qui étaient " sous la loi " a donné des dizaines et des dizaines de commandements . Était-il inconséquent ?

Non, les commandements du Nouveau Testament sont là pour qu'on y obéisse, difficiles ou pas , et pour qu'on les enseigne.

Il n'existe pas une nouvelle voie supérieure qui nous ferait passer par-dessus des commandements du Nouveau Testament.
Il n'y a pas de 3e Testament.
Si certains commandements de l'Ancien Testament n'ont plus à être appliqués parce qu'ils ont eut leur accomplissement en Christ, on ne peut faire de même avec aucun commandement du Nouveau Testament.


Eunuque


Au sujet de ce célibat forcé que certains pourraient se voir imposer par les circonstances, Jésus dit un jour:



Car il y a des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère; il y en a qui le sont devenus par les hommes; et il y en a qui se sont rendus tels eux-mêmes, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne. (Matthieu 19:12)


Ceux qui ne comprennent pas, ce sont les incroyants. Cependant, Dieu a donné aux croyants la capacité de comprendre. Les inconvertis, eux, ne peuvent comprendre pourquoi ils resteraient célibataires après un divorce. Mais les croyants, eux, devraient comprendre par les Ecritures, que mieux vaut souffrir le célibat, la solitude, la continence et la pauvreté pour le royaume des cieux que de pécher en tombant dans l'adultère.


De toute façon ce n'est pas aux célibataires mais aux gens mariés que Dieu dit :" ces personnes auront des tribulations dans la chair " 1 Corinthiens 7:28


Nous voyons le célibat comme une calamité alors que Dieu dit que c'est avantageux . Mais croyons-nous Dieu ? Croyons-nous qu'il peut donner une force particulière à ceux qui ont pris la ferme détermination dans leur cœur de rester seul ?

Ces paroles sont dures, qui peut les écouter?

Demeurer avec un conjoint difficile, accepter de vivre seul après son départ, être prêt à lui pardonner et le reprendre s'il revient repentant: tout cela implique bien des souffrances. Mais c'est à cela que nous avons été appelés.


D'ailleurs, quand vous souffririez pour la justice, vous seriez heureux. (1 Pierre 3:14)

L'obéissance à Dieu n'est jamais facile. Certaines situations comportent, il est vrai, plus de souffrances que d'autres. Mais toutes choses sont dans les mains de Dieu et rien ne sera au-delà de nos forces si nous nous confions en lui. Si dure que soit l'épreuve, elle ne justifie jamais la désobéissance.


Certains de nos frères du tiers-monde vont voir leurs enfants mourir de faim; ils ne pourront pas voler pour autant. Certains de nos frères dans les pays communistes ont été jetés en prison plutôt que de mentir. Certains de nos frères en pays musulmans ont perdu leur famille, leur travail et leurs biens pour suivre Christ. Plusieurs ont été torturés et mis à mort. L'Ecriture affirme que tous ceux qui veulent vivre pieusement seront persécutés. Réalisons-nous ce qui en a coûté aux chrétiens à travers les âges de marcher dans l'obéissance, sous l'empire romain, sous l'empire papal?


Nous passerons l'éternité avec eux. Ne serons-nous pas honteux, nous occidentaux de la fin du 20e siècle, d'avoir passé nos vies à fuir toute souffrance?



Ici, il n'y a pas de famine, ni de guerre, ni de persécution comme ailleurs. Mais l'Occident vit une crise morale, entre autres une crise du mariage. Le monde nous propose des solutions sur mesure: divorce, remariage, concubinage, etc... Mais si nous devons choisir entre obéir à Dieu et souffrir ou désobéir, que choisirons-nous?

Imitons le courage de nos frères et soeurs d'autres lieux et d'autres temps et persévérons dans l'obéissance.


Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang, en luttant contre le péché. (Hébreux 12:4)

Regardez à Jésus

Dans ces souffrances comme dans toutes les autres, gardons les yeux sur Jésus, notre modèle et notre vie. Lui, innocente victime souffrant par amour pour une épouse insoumise et infidèle.



21 Et c'est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces, 22 Lui qui n'a point commis de péché, Et dans la bouche duquel il ne s'est point trouvé de fraude; 23 lui qui, injurié, ne rendait point d'injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s'en remettait à celui qui juge justement; (1 Pierre 2:21-23)

Car c'est une grâce que de supporter des afflictions par motif de conscience envers Dieu, quand on souffre injustement. (1 Pierre 2:19)

Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l'allégresse lorsque sa gloire apparaîtra. (1 Pierre 4:13)

Car, comme pour Lui, il n'y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui nous sera révélée.

En cas de désobéissance

Quelle attitude adopter face à des gens qui, se disant chrétiens, marcheraient à l'encontre de ces directives ?

D'abord les avertir .


Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S'il t'écoute, tu as gagné ton frère.(Matthieu 18,15)

Et après ?

16 Mais, s'il ne t'écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l'affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins.

17 S'il refuse de les écouter, dis-le à l'Eglise; et s'il refuse aussi d'écouter l'Eglise, qu'il soit pour toi comme un païen et un publicain.



Ne porte-t-on pas ainsi un jugement ? La réponse est oui et c'est ce que Dieu demande.

Qu'ai-je, en effet, à juger ceux du dehors? N'est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger?
Pour ceux du dehors, Dieu les juge. Otez le méchant du milieu de vous. (1Corinthiens 5 :12-13)


Dans ce chapitre Paul parle justement d'un cas d'adultère. Le but de cette excommunion était justement d'amener cet homme à la repentance et c'est ce qui est arrivé dans la suite des choses. Ici, ce qui peut sembler dur est en fait de l'amour selon Dieu.

Toutefois la Parole fait la différence entre ceux qui agissent en connaissance de cause et ceux qui agissent par ignorance.

Selon qu'il est écrit :


Luc 12
47 Le serviteur qui, ayant connu la volonté de son maître, n'a rien préparé et n'a pas agi selon sa volonté, sera battu d'un grand nombre de coups.

48 Mais celui qui, ne l'ayant pas connue, a fait des choses dignes de châtiment, sera battu de peu de coups. On demandera beaucoup à qui l'on a beaucoup donné, et on exigera davantage de celui à qui l'on a beaucoup confié.


Il faut constater que le sujet ne fait pas unanimité au sein des églises et que selon le milieu, les conseils sont bien différents.

Nous aussi dans le passé avons fait preuve d'ignorance en rapport à ce sujet et le faisons probablement encore sur bien d'autres points.


Le sentier des justes est comme la lumière resplendissante, Dont l'éclat va croissant jusqu'au milieu du jour. (Proverbes 4:18)

Dieu, sans tenir compte des temps d'ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu'ils aient à se repentir, (Actes 17:30)


Notre compréhension des Écritures s'est agrandie et nous devons agir maintenant selon la lumière qui nous a été donnée , mais en même temps avec une certaine indulgence face à ceux qui n'ont pas été éclairés.

Philippiens 3
15 si vous êtes en quelque point d'un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus.

16 Seulement, au point où nous sommes parvenus, marchons d'un même pas.



Cela ne veut pas dire que le péché de l'ignorant est sans conséquence . Pharaon fut adultère par ignorance en prenant Sara . Il fut quand même puni par Dieu " de peu de coups ".



Ne vous y trompez pas (1 Corinthiens 6:9).

On peut se tromper et être coupable quand même.
Qu'est-ce que Dieu fera avec cela ? C'est à lui qu'appartient le jugement.

Notre responsabilité consiste à annoncer la vérité et à reprendre le croyant qui s'égare.

Le concubinage

Que dire à une personne qui se convertit et qui vit avec une autre personne ou qui fréquente quelqu'un avec qui elle a eu des relations sexuelles, les 2 personnes n'ayant jamais été mariées.


Le fait d'avoir des relations sexuelles avec quelqu'un crée un lien , lien qui n'est pas le mariage mais un lien quand même. Dieu demande d'être fidèle à cet engagement .

Deutéronome 22
28 Si un homme rencontre une jeune fille vierge non fiancée, lui fait violence et couche avec elle, et qu'on vienne à les surprendre,
29 l'homme qui aura couché avec elle donnera au père de la jeune fille cinquante sicles d'argent; et, parce qu'il l'a déshonorée, il la prendra pour femme, et il ne pourra pas la renvoyer, tant qu'il vivra.

Exode 22
16 Si un homme séduit une vierge qui n'est point fiancée, et qu'il couche avec elle, il paiera sa dot et la prendra pour femme.
17 Si le père refuse de la lui accorder, il paiera en argent la valeur de la dot des vierges.



On voit dans ses 2 passages que le fait d'avoir des relations sexuelles avec quelqu'un créé un lien qui ne peut pas être rejeté comme si rien ne s'était passé. Ce n'est toutefois pas le mariage puisqu'ils doivent se marier.

Ce lien n'a toutefois pas la même valeur immuable que le mariage puisque le père peut le briser.

Aujourd'hui on peut remplacer l'avis du père par celui de la personne concernée elle-même.

Si quelqu'un se convertit et qu'il est lié par ce type de lien (relations sexuelles) à une personne il se doit de lui demander de l'épouser. Si cette personne refuse , alors il sera libre d'épouser quelqu'un d'autre . Mais si l'autre accepte il devra l'épouser même si l'autre n'est pas converti. (1 Corinthiens 7:12)


L'état de fait

Il existe une question beaucoup plus difficile à résoudre :

Que faire lorsque un couple est déjà reformé, remarié ou vivant en concubinage après le divorce de un ou des deux conjoints au moment de leur conversion ?

Quelle attitude avoir quand c'est déjà fait ; qu'il y a déjà eu , selon l'avis de Dieu, adultère.

Se repentir bien sûr . Mais après ?

Se séparer ?

Cette question est bien plus difficile à trancher.

Il aurait été tellement simple d'avoir un commandement précis sur cette situation dans les Épîtres à coté des autres situations dont Paul traitent en rapport au mariage.

Le seul passage d'état de fait décrit dans le Nouveau Testament est la situation de Hérode et Hérodias


Car Hérode lui-même avait fait arrêter Jean, et l'avait fait lier en prison, à cause d'Hérodias, femme de Philippe, son frère, parce qu'il l'avait épousée, et que Jean lui disait: Il ne t'est pas permis d'avoir la femme de ton frère. (Marc 6:17-18)

Peut on en tirer une généralisation ?

D'un autre coté est-ce que ce que Dieu recherche à travers les commandements qu'Il donne en rapport avec le mariage n'est pas la fidélité aux engagements pris ?

Y a-t-il des situations où la fidélité à ce nouvel engagement n'est pas souhaitable par Dieu?

Le fait que Dieu dise que l'homme qui a violé une fille doit la marier n'est pas une caution pour le viol . C'est une limitation des dégâts dans une situation non souhaitable.

Mais il n'y a pas de verset dans le Nouveau Testament dans ce sens. Pas même un seul.

Et que faire s'il y a des enfants ?


On pourrait citer Esdras qui fit renvoyer femmes et enfants à ceux qui avait contracté des alliances étrangères (Esdras 10) pour que la colère de Dieu se détourne du peuple, mais peut-on aller si loin ? Quel homme pourrait trancher cela .

Je crois qu'il y a une zone où l'on doit dire : " Mettez cela en prière devant Dieu et faites ce qu'il vous dira "

L'Église n'intervient pas dans la majorité des décisions que les croyants vont prendre dans leur vie. Cela ne veut pas dire que Dieu n'a pas une volonté et qu'elle ne doit pas être recherchée. Cela ne veut pas dire que chacun peut faire ce qui lui plaît . C'est entre chaque croyant et Dieu.
Il y a peut être une limite jusqu'où, en tant qu'Ancien , en tant qu'Église on peut imposer une vue.

Un grand merci a Francois Villeneuve qui est l'auteur de ce message.
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