AU CRÉPUSCULE

Un heureux groupe d'amis s'était formé à la fin d'une journée dans l'agréable salon d'une famille aisée de l'ouest des États-Unis. Un jeune homme qui avait lu un journal devant la fenêtre, au crépuscule, rejoignit l'heureux cercle, autour de la table. À voir ses joues brunies et sa forte poitrine, on reconnaissait aussitôt un jeune fermier d'environ dix-huit ans. Au moment où il s'asseyait, une voix joyeuse lui dit:

- Eh bien, Emery, quelles sont les nouvelles du jour?
- Il n'y a rien de saillant, oncle Benjamin, mais je lisais qu'on offre une prime au jeune homme qui présentera la meilleure composition.
- Ah tiens! est-ce que tu voudrais concourir ?
- Vous plaisantez sans doute, mon oncle; vous savez bien qu'un jeune fermier comme moi, d'une éducation fort limitée, n'est pas capable de produire quelque chose qui soit digne d'être lu.
- Pas du tout, Emery. Quel penses-tu que soit le but des éditeurs en faisant une telle offre? dit l'oncle Benjamin.
- Eh bien, dit Emery après quelques instants de réflexion, il me semble que c'est de développer les facultés intellectuelles, qui placent la vie mentale au-dessus de la vie physique, d'instruire et d'ennoblir la jeunesse. Je crois que cette offre fera autant de bien à chacun de ceux qui auront concouru qu'à celui qui remportera le prix, puisqu'elle aura contribué au développement de leurs facultés.
- Tu as raison; l'influence en est excellente ; on conserve généralement dans un âge plus avancé les habitudes que l'on contracte dans sa jeunesse ; c'est du moins ce que mon expérience ne m'a que trop bien démontré. À ce propos, je vous raconterai une épisode de ma jeunesse.
- Oh, combien cela nous fera plaisir, dirent en choeur tous les jeunes gens.

Aussitôt que l'oncle Benjamin eut manifesté son intention de raconter une histoire, tous les yeux se braquèrent sur lui. La mère mit de côté son livre et ses lunettes, car elle avait lu jusqu'à ce que l'obscurité fût devenue trop grande. Le papa, se renversant sur son fauteuil, semblait écouter avec autant d'avidité que nous autres enfants. C'est qu'il savait combien le cerveau de l'oncle Benjamin était richement pourvu d'histoires intéressantes. L'oncle nous parut un moment fort triste. Posant ses pieds sur un petit banc, il parla en ces termes:

Il y a bien des années, quand j'eus achevé mes études, j'étais dévoré du désir d'entrer comme employé sur une de nos lignes de chemin de fer. Grâce à l'influence d'un ami, je pus entrer comme chauffeur, au service d'une grande compagnie. Je ne tardai pas à conquérir l'estime et l'affection de mes camarades et de mes chefs. Après un certain temps, je me liai d'amitié avec le directeur. Nous étions à peu près du même âge. Il n'y avait rien que je n'eusse fait pour François B. Je me rendais compte du sérieux des devoirs de ma situation, et j'étais résolu à m'en acquitter honorablement.

Mais, mes enfants, je m'enfonçai de plus en plus dans le sentier que tant d'autres ont suivi avant et depuis! Je m'étais laissé entraîner par de mauvaises compagnies à faire usage de boissons enivrantes. Qu'arriva-t-il ensuite? Je me laissai aller à boire de plus en plus. Un soir que j'avais bu plus que d'ordinaire, François B. entra dans l'établissement où je me trouvais. Je ne le vis pas jusqu'à ce qu'il me toucha le bras.

- Benjamin, me dit-il, viens. Au nom de l'affection que tu me portes, viens sans tarder.

Il me prit par le bras et me conduisit dehors au grand air. Quand il m'adressa de nouveau la parole, c'était d'un ton ému et suppliant.

- Benjamin, me dit-il, pour l'amour de ta mère, et au nom de l'amitié qui nous unit, je t'en supplie, ne trempe plus tes lèvres dans les boissons enivrantes. Bonne nuit, mon cher ami!

Je me retirai dans ma chambre la tête lourde et le coeur oppressé. Je savais que le devoir de François eût été de m'enlever ma place; mais il était trop généreux, et il avait encore trop de confiance en moi pour recourir à cette mesure extrême.
À mon réveil, le matin suivant, j'étais dévoré par la soif. Je trouvai dans une de mes poches un flacon d'eau-de-vie que je m'étais procuré le soir précédent. Je ne pus résister à la tentation de boire une dernière fois! Le directeur était parti par l'express, de bonne heure ce matin-là, pour aller surveiller personnellement des, réparations qui devaient être faites à la voie sur un autre point.

Notre train se mit en marche environ une heure après l'express. Le mécanicien avait été retenu par la maladie sur un autre point de la ligne. Je me trouvai donc seul dans le fourgon; mais le conducteur avait toute confiance en mes capacités. Hélas, combien ne se serait-il pas méfié de moi s'il avait su qu'en ce moment même j'étais hébété par la boisson! Jamais auparavant je n'avais bu assez pour me mettre en état d'ivresse, de sorte qu'aucun des employés du train ne supposait que j'avais contracté cette fatale habitude. Cependant, j'avais bu au point de ne plus pouvoir me tenir debout.

Bientôt après le départ du train, je tombai contre le fourgon, me faisant plusieurs fortes égratignures au front. J'essayai de me relever, mais j'en fus incapable. J'étais pourtant en possession de toutes mes facultés, en sorte que je me rendais parfaitement compte de l'affreuse réalité. J'étais tombé de telle façon que je pouvais voir entre le fourgon et la locomotive tout ce qui se passait. Nous avancions avec une rapidité vertigineuse sans qu'il y eût une main pour modérer la marche de notre train. Nous venions de passer le point où l'on faisait la réparation dont j'ai parlé, et au moment où nous dépassions un petit groupe d'ouvriers qui étaient au bord de la voie, je vis à quelque distance François B. qui marchait d'un pas rapide sur la voie. Au moment où je le vis, il mettait le pied sur un petit caillou qui avait été placé là exprès, me semblait-il, pour lui causer la mort; il glissa et son pied fut pris entre le terrain et le rail. Pauvre François! il faisait des efforts désespérés pour se relever, mais en vain.. Oh mes enfants, ce qu'il y a de plus triste dans cette histoire, c'est la pensée que si j'avais été de sang-froid, j'aurais pu renverser la vapeur assez tôt pour lui sauver la vie!

J'étais là, étendu, trop ivre pour pouvoir me mouvoir! Au moment où nous approchions de lui, François me vit : il était tombé en travers de la voie, du côté où j'étais couché sur la locomotive, et il étendit ses deux mains vers moi, comme pour me dire : Viens à mon secours! mon ami Benjamin, viens à mon secours ! Encore un moment, et je me trouvai si près de lui que je pouvais le regarder dans les yeux; puis.... encore une seconde, et ces yeux étaient fermés pour toujours. Un serre-frein qui avait vu François au moment où nous lui passions dessus s'élança à la locomotive. Ma position et mon air hébété lui eurent bientôt dit tout ce qui en était. Il arrêta le train. Les restes mortels de François furent recueillis, et moi, je fus ramené chez moi comme un fou furieux. Aucun des employés du train, sauf ce serre-frein, ne se douta de ma condition d'ébriété. Il garda mon secret - pourquoi? C'est ce que je ne sus jamais. Il avait peut-être le sentiment que j'étais bien assez puni. Je fus retenu fort longtemps sur un lit de douleur par la fièvre cérébrale.
Après ma guérison je ne trempai plus jamais les lèvres dans les boissons alcooliques. Il me semblait que j'étais plus que meurtrier. Quand je repris mon service, j'étais un tout autre homme. j'avançai graduellement jusqu'au poste de directeur de la compagnie.

J'ai vu tous mes camarades de jeunesse s'endormir l'un après l'autre, et je sais que le moment n'est pas éloigné où je devrai aller les rejoindre. Toutefois, je désire vous dire encore quelques paroles avant de m'en aller : quand vous sortirez de la maison paternelle, vous courrez le danger d'être séduits par diverses tentations. J'espère qu'alors vous vous souviendrez du soir où vous étiez assis autour de votre vieil oncle Benjamin, et où vous avez entendu la triste histoire qu'il vous a racontée au crépuscule de sa vie.

Tiré du livre écrin de perle sur le site:
Regard


Samedi 26 février, 2005

La semaine est terminé et le repos de la relâche scolaire est belle  et bien là et j'en remercie Dieu pour cela . La graduation de la maternelle ,je veux dire de la première année c'est bien passé et je dois dire que la prestation de mes deux élèves était tellement impressionnante que mes deux petits élèves en étaient fortement gêner par la situation mais ils se sont quand même bien débrouillés pour le temps que nous avons eu pour les pratiques. Mais malheureusement les chapeaux que je leurs avait confectionnés n'allait pas vraiment avec la forme de leurs têtes , ce qui fait que les chapeaux ne tenait pas sur leurs têtes mais bon c'est un détails qui n'est pas vraiment important. Après la graduation il y a eu une collation avec un punch aux fruits qui était délicieux. Ce qui veut dire en gros que c'était une bien belle journée pour ma classe et moi-même. Les mamans étaient présente et ravie de cette journée si importante dans la jeune vie de leurs enfants. Après la cérémonie j'ai donc moi-même rassemblé mes enfants pour le retour à la maison et cela dans la joie d'une belle semaine de vacance. Pour cette fin de semaine nous avons avec nous un enfants de 8 ans afin de le garder car ses parents sont partis pour la fin de semaine dans un chalet. Je m'étais porté volontaire pour garder cet enfant et ensuite par la fatigue j'avais un peu regretté ma décision mais jusqu'à maintenant cela se passe bien . Nous allons le garder  jusqu'à lundi après-midi, ce qui veut dire que nous avons 4 jeunes garçons dans la maison . Mais tout ce passe dans l'harmonie et le respect ,enfin jusqu'à maintenant hihihi!

Je change un peu de sujet pour vous partager un texte qui m'a touché et j'aimerais bien vous le partager, c'est un texte pour la réflexion il va sans dire car j'aime bien les expérience de vie . Vu que la vie est un continuel combat j'aime donc m'inspirer de textes qui évite de faire de graves erreurs. Je vous laisse donc avec ce texte et je vous dis à la prochaine , même site.
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