Puis tout veut s'effondrer, le destin nous sépare...
Chacun de son côté... et ton coeur qui s'égare?
D'abord, à tous les jours, du matin jusqu'au soir.
Puis presqu'à tous les cours, puis, au gré du hasard...
Plus rare tu te faisais, année après année...
La fin apparaissait aisée à deviner.
Et la fin de l'enfance donna son coup final;
J'espérait que la chance, te ramène à Laval
Et que là-bas au loin, on se retrouve enfin,
Qu'on prépare avec soin tous nos plans pour demain...
Mais l'automne arrivé, manquante au rendez-vous
Mon coeur enchagriné te cherche un peu partout
Et puis n'en pouvant plus, décide de t'écrire
Sans aller droit au but, se gardant de tout dire,
Espérant que tu lises les phrases et tous les mots
Et que tu réalises pour moi ce que tu vaux
Tous les jours au courrier, je recherche ta trace.
Tu ne peux m'oublier, me mettre sur la glace...
La semaine qui s'allonge sans nouvelles de toi
Le désespoir me ronge; n'entendrai-je plus ta voix?
La rumeur serait vraie: tu te serais mariée
Comme on me le disait, à cet être étranger...
Ne veux-tu confirmer, ne peux-tu infirmer
Donner la vérité, que je sache où aller.
Mais dans l'incertitude mieux vaut ne pas bouger
Souffrir la solitude qu'aller et tout gâcher.
17/05/91