Bien sûr contre ton su, peut-être contre ton gré?
Amour sous-entendu, amour non avoué,
Un sourire, un regard suffisaient amplement
A nourrir un espoir et un coeur soupirant
Après ton attention, sans ne demander plus
Que ton affection, cachée bien entendu.
Je voulais respecter bien plus que tout au monde
Toute ta liberté et pas même une seconde
J'aurais voulu bannir sans qu'il me soit permis
Ton pouvoir de choisir qui comblerait ta vie.
Craignant de m'imposer, craignant on ne peut plus
D'avoir à essuyer l'impensable refus:
L'idée seule suffisait à me faire reculer.
Et au nom du respect, je perds ma bien-aimée!
Aujourd'hui, me voilà, loin de tout, loin de toi,
Cherchant ici et là, cherchant je ne sais quoi...
Peut-être ton regard..., ou encore un sosie...
La perfection est rare: je ne l'ai pas saisie
Lorsqu'elle s'est présentée, brillant de tous ses feux
Peut-être ai-je espéré qu'il y en aurait deux!
Si on veut résumer cette histoire triste et vraie:
Voulant te respecter, j'ai manqué de respect
A ton intégrité, à ton droit de savoir,
A celui d'accepter de bien vouloir me voir
A jamais près de toi jusqu'à la fin des temps
Et c'était là ton droit, bien légitimement.
08/02/91