ENTREVUE AVEC… Chantal Bailly de AWN
Chantal Bailly est une passionnée de lutte. Cela coule dans les veines de sa famille depuis trois générations. Les lecteurs de AWN la connaissent surtout pour ses " Points de vue de la Créature ", " la NCW à la Sauce Super Chantal " et ses mulitples entrevues avec les membres de cette fédération… Voyons ce qu’elle a à nous dire sur la lutte professionnelle en général, dans un point de vue totalement féminin…
CJL : Chantal, Quand as-tu vu ton premier gala de lutte ?
SC :
Mon premier gala de lutte remonte au printemps 1986, quand LUTTE INTERNATIONALE a présenté un gala au Colisée de Québec. Ma première extinction de voix!! Je me souviens que Rick Martel avait affronté Michael Hayes (Doc Henrix) tandis que le Sergent Slaughter avait affronté the Great Samu… C'est aussi lors de ce même gala qu'un certain Steve Strong avait fait ses débuts au grand étonnement des fans…. Rapidement, on s'est rendu compte qu'il allait être un joueur important… Les "experts" ne s'étaient pas trompés!!CJL : Comment as-tu tombé en amour avec la lutte professionnelle ?
SC : C’est une affaire de famille : mes grands-parents, mes parents puis moi-même sommes tous des amateurs de lutte… Donc, n'appelez pas pendant RAW! C'est à vos risques et périls!!
CJL : Pourquoi t’aimes ce sport ?
SC : C’est le meilleur " show " en ville. Toujours de l’action, de l’émotion continue, pratiqué par de vrais athlètes…
CJL : C’est quoi qui te fascine dans un combat de lutte ?
SC : C’est qu’à chaque fois, que tu le veuilles ou non, tu es embarqué dans les combats et tu te fais prendre à tout coup…
CJL : Beaucoup de femmes détestent ce sport à cause des valeurs plus ou moins douteuses qu’on peut y trouver… Dites-moi pourquoi tu fais exception à cette règle…
SC :
Ce n'est pas à cause des valeurs en tant que tel, Claude, que peu de femmes disent ouvertement qu'elles aiment la lutte. C'est l'image de la lutte en tant que spectacle qui fait foi de tout… Il y autant de femmes que d'hommes qui aiment la lutte mais elles ne s'en vantent pas!!La lutte n'est pas une exception… Plusieurs sports dans le même cas. La chose à retenir est que les femmes sont impliquées comme journalistes sportifs que depuis quelques années seulement. Avec les années, il va y avoir de plus en plus de femmes qui vont couvrir la lutte. Aujourd'hui on est un petit club sélect mais cela risque de changer avec la prolifération des sites de lutte!! Personnellement, je ne vois pas d'inconvénients à ce qu'une femme couvre ce noble sport!! Nous amenons une autre vision du sport. Personnellement, je suis bien contente de pouvoir en parler en tant que journaliste car je sais que je suis acceptée et respectée par les promoteurs et les lutteurs… Ils sont habitués à notre présence!!
CJL : Quel est ton lutteur québécois favori ?
SC : La journaliste n'en ai pas en particulier!! Je suis sérieuse!! Cependant, en tant que fan de lutte, j'en aime plusieurs… Mettons que j'ai mes favoris mais je veux garder le secret!!
Lors des belles années de la lutte québécoise, dans les années '80, j'aimais bien le regretté Dino Bravo ainsi que Rick Martel…
CJL : Quel est ton lutteur favori dans les fédérations américaines ?
SC : L’Undertaker (WWF)!! Qui d'autre! J'ai hâte qu'il revienne! Pas étonnant que mes articles sur la WWF dans AwN sont intitulés "Le Point de vue de la Créature"!!
CJL : Quel lutteur tu nommerais-tu comme légende ?
SC : Ric Flair. C’est un monsieur qui a su apporter beaucoup au sport : son charisme, son grand talent en ont fait un lutteur complet et un " entertainer " hors pair au sein de sa profession…
CJL : Si tu serais lutteuse, qui aimerais-tu affronter comme adversaire ?
SC : Dans la division féminine : Madusa. Chez les hommes : Chris Jéricho
CJL : D’après toi, sans parti pris, qui serait le plus en mesure de relancer la lutte professionnelle au Québec dans les dix prochaines années ?
SC : Il m’est très difficile de répondre là-dessus…car je connais peu les organisations indépendantes au Québec. Je n'ai pas peur de le dire. Je préfère me taire que dire des choses inexactes!!
CJL : Nomme-moi un lutteur québécois (sans parti pris) qui marquera les dix prochaines années à la lutte professionnelle, toutes fédérations confondues…
SC : Piranah (NCW)!!!!! Même sans parti pris!!
CJL : Penses-vous que les événements créés par les fédérations de lutte américaines sont exagérées ?
SC : Oui!! Même si je suis une grande fan de la WWF, ils ont été trop loin avec les femmes de la fédération. Je trouve qu'ils vont trop loin avec leur politique 18 ans et plus avec leurs angles à saveur sexuel. Comme si cela n'était pas assez, ils ont gâché la division féminine en couronnant récemment Stéphanie McMahon comme championne. C'est une vraie honte quand on pense aux bonnes choses que cette division a amené au cours des années avec les Wendi Richter, Alundra Blayze, Bull Nakano, etc. La division féminine de la WWF dans mon livre va mourir de sa belle mort en raison de son manque de crédibilité Dommage. Je suis mieux d'arrêter car si je commence à en parler, je ne pourrai plus m'arrêter! Enfin, il y a aussi la lutte HardCore que je déteste et qui n’a pas sa place car pour moi, ce n’est pas de la lutte…
CJL : Comment tu es venue à devenir journaliste de lutte à l’Internet ?
SC : Le fait que je sois devenue une journaliste de lutte est un concours de circonstances! J’ai d’abord écrit en anglais sur le site de Steve Gerweck. La chronique s’appelait " Chantal’s Point of vue ". J'écrivais sur les événements et acteurs importants de la WWF. Malheureusement, comme je suis très occupée par mon travail et mon horaire chargé, j'ai laissé un peu de côté mes articles en anglais mais je laisse la porte ouverte. Steve ne cesse de me dire que j'ai toujours ma place!! Par la suite, j'ai été approchée par AWN2000, une newsletter de France dirigée par Chris Agius. Nos lecteurs sont habitués à mes chroniques et critiques de la WWF avec " Le point de vue de La Créature ". Enfin, j'ai commencé à couvrir la NCW à partir du mois d'août lors de leur premier gala à Québec avec " La NCW à la Sauce Super Chantal ". J'essaie de faire au moins une entrevue par mois avec un membre ou un lutteur de la NCW quand le moment est approprié…
CJL : Merci Chantal de ton entrevue !
Claude Leduc, LPQ
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