Qui suis-je ?
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UN PEU DE MOI

 
Moi, en 2004, sur un tableau de M.C. Escher, Cercles dans l'eau", légèrement modifiéAlors, voilà: Algérien d’origine, je suis dorénavant canadien. Pas Pied-noir ou juif, mais musulman, d'origine seulement. C'est important que vous le sachiez afin d'éviter les éternels fourvoiements en ce qui concerne mes idées. De plus, avec l'âge, je supporte de plus en plus difficilement ce qui est religieux et particulièrement ce qui provient du judaïsme que je considère totalitaire, comme ses surgeons. Je peux dire cependant, que je suis un spiritualiste dans l'âme. J’ai 51 ans (nous sommes en 2006 lorsque j'écris ces lignes.). Ma femme en a 52 et nous sommes officiellement mariés depuis plus de deux décennies. Je l'adore.
Ma femme: 2003
 
Je n’aime pas la philosophie; par contre j'ai un faible pour les gens qui pensent en philosophe. À 18 ans on m’a enfermé, en France, dans un asile de fou, comme on les appelait à l’époque, pour une stupide affaire de drogue que les autorités judiciaires avaient monté en épingle. L’infirmière, qui devint mon premier amour, m’avait donné une édition de Ainsi parlé Zarathoustra. En Nietzsche.rétrospective, je crois pouvoir affirmer que je n'ai pas dû comprendre grand-chose à cet ouvrage, mais quand j’y jette un coup d’œil de temps à autre, je suis assez étonné de retrouver cette ardeur à dénoncer le faux, qui est mon propre encore aujourd’hui, et l’engagement spirituel qui ne m’a jamais quitté. J’ai fait de nombreux voyages en Inde pour étudier leur spiritualité et pratiquer le yoga. Je n’ai pas par contre la béate conviction du bouddhiste Matthieu Ricard, le fils de Jean-François Revel dont on peut lire un excellent débat sur la question dans leur livre Le moine et le philosophe.

Rien n’est réglé pour autant. Je suis allé voir un médecin, pour la première fois depuis des lustres, pour une maladie grave qui gruge ma santé et il a exigé que je consulte un psychiatre. Ce docteur, qui est une femme en fait, m'a demandé si j'avais des idées de suicide. Je lui ai répondu que cela m'arrivait effectivement d'en avoir, comme tout le monde. J'ai voulu savoir si elle n'en avait pas pour être ainsi surprise! elle m'a répondu que c'était d’ordre privé. Comme elle s’inquiétait à tord, je ne lui ai pas raconté mon soliloque sur le suicide que je devrais vous envoyer sous peu, pour mieux me connaître. Vous êtes d’accord n’est-ce pas ? Vous êtes ouverts, hein ?
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Je lis en ce moment plusieurs livres en même temps. Notamment Le Journal d'un écrivain de Virginia Woolf où il est écrit: «Quel immense et fertile plaisir me donnent les livres! En rentrant, j'en ai trouvé la table toute chargée.» Et ceci encore, à propos de l'âge et au sujet de Byron: «La vérité, c'est que si vous êtes à ce point chargé d'électricité, vous ne pouvez vous adapter à des sentiments humains ordinaires; qu'il vous faut parader, déclamer, et que vous ne cadrer plus avec rien.»

Bref, je n'ai jamais pu lire un seul de ses romans, même pas ce qui est considéré comme son meilleurs, Les vagues.

 

Akiles, dans le rôle de Zarathoustra, dans ma cuisine

«Sois dispos, répondit Zarathoustra, comme moi-même. Garde tes habitudes, mon brave! mâchonne ton grain, bois ton eau, loue ta cuisine, pourvu qu'elle te rende joyeux!»

 
 
Je termine les dernières pages de Ma conception du monde de Bertrand Russell, un auteur que j'admire. Je l'ai découvert en Inde où ses livres étaient partout présents mais que je ne lisais pas car je ne maîtrisais pas assez l'Anglais pour lire des ouvrages complexes. Je n'accorde pas beaucoup d'importance à ce petit livre mais j'ai l'intention, dans un avenir proche, je l’espère, de partager avec vous mes impressions à son sujet. Extrait: «Dans l'ensemble, je pense que la religion a fait beaucoup de mal. Elle a sanctifié le conservatisme, l'adhésion aux habitudes du passé; et surtout, elle a sanctifié l'intolérance et la haine. Tout ce qui a pu entrer d'intolérance dans la religion, surtout en Europe, est vraiment horrible.» Je relève particulièrement ce qu'il dit ici au sujet de la haine.

«La Nature est un temple où de vivants piliers laissent parfois sortir de confuses paroles.» Comme vous le voyez, je lis aussi Les fleurs du mal (ou relis), par curiosité, pour mieux cerner la genèse de la haine qui taraude nos sociétés et dont le sentiment semble si familier à la civilisation occidentale. Parce que cultivé. «Baudelaire, c'est l'homme qui a choisi de se voir comme s'il était un autre: sa vie n'est que l'histoire de cet échec», écrit Sartre dans la préface. Autant le préciser tout de suite, je n’aime pas Sartre (il suffit de me lire sur ce site) Mais Octavio Paz déclare à son sujet que c'est dans ses essais qu'il se distingue vraiment.

Sexy: montage avec des jasmins de chez moi. Je suis en train de terminer Mario Vargas Llosa, Le langage de la passion dont je prends les dernières notes: «Les mauvais garçons, il est vrai, sont souvent jugés plus amusants que les bons, et la bonté considérée comme assommante.»

Anaïs Nin, son Journal, le tome 2. Au départ, c'était pour mieux critiquer H. Miller, mais je découvre en elle un écrivain merveilleux. Ma femme est en train de lire le tome 1, ce qui fait qu'en plus nous avons d'agréables conversations.

Très bon livre également, Conversation poétique, qui est une correspondance littéraire entre Harry Bernard et Alfred DesRochers, des auteurs canadiens de l'avant-guerre. H. Bernard: «D'après mon expérience, ne lisent les vers que ceux qui en font et ne les apprécient que leurs auteurs.»

Si je dis que je n'ai pas de goût pour la philosophie, j'entends par là la moderne par opposition à l'ancienne (qui n'en est plus une d'ailleurs). Je crois que je pourrais me définir comme un moraliste. Je considère l'influence de la morale comme fondamentale et incontournable. C'est elle qui façonne les pensées et les mœurs.
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Je lis lentement, trop lentement. Des fois, je voudrais foncer, lire plus vite, très vite. Je n'y arrive pas.
Et je prends des notes, ce qui est long. Je me dis aussi: trouve un bon livre et assimile-le, cela vaut mieux que d'en lire trente-six et ne pas en retenir grand-chose, surtout quand on a une capacité intellectuelle misérable comme la mienne, c'est-à-dire un esprit doté d'une pauvre mémoire. Mais le plaisir est trop grand, j'adore lire, j'adore les livres, j'adore les penseurs. Je ne lis plus de romans depuis longtemps, d'ailleurs je ne l'ai fait que rarement.

J'aime beaucoup le cinéma mais je trouve la production commerciale, à laquelle j'ai accès seulement, d'une lamentable indigence artistique. Ce qui fait que je vois une trentaine de film par an. Voilà ce que j'ai écrit récemment à propos de ces films :

La semaine dernière j'ai loué La fille a 1 million de dollars que j'ai interrompu au bout de vingt minutes. Dix minutes de trop. Je devais avoir du temps à perdre. Un film pour des goûts de "type américain" comme j’appelle ça. Marrant, parce que tout le monde râle à propos de cette mentalité américaine mais ce genre de films reste le plus apprécié -4 Oscars! Pour un scénario hollywoodien comme dirait Brecht «avec les petits suspenses, les sentimentalités malpropres et les invraisemblances» à couper au couteau. Et vous vieillir de sénilité! «Je suis un rebelle dans l'âme, déclare Clint Easwood au magazine Newsweek. Si quelque chose est tendance, je m'empresse de faire le contraire.» Ce n'est pas réussi en tout cas. C'est la dernière fois que je vois un film fait par lui.

Pyramide en sable sur la plage d'Oka, Québec

«La Nature est un temple où de vivants piliers laissent parfois sortir de confuses paroles.»

 
Frustré, je voulais absolument voir un film. Je l'ai retourné et j'ai pris Un long dimanche de fiançailles. Même topo. Après vingt minutes d'attente, (au moins dans ce cas-ci c'était justifié), je l'ai retourné. Mais je dois ajouter qu'il n'y a pas de comparaison avec celui de Clint Easwood. Les images, la mise en scène et les costumes étaient excellents. Cependant, pour moi, ces qualités sont secondaires. Un chouïa de trop à l'eau de rose. Ce qui est drôle c'est que toute la conception sentimentale et sexuelle actuelle flatte et prône les mœurs libertines à grands renforts de publicités carrément pornographiques mais dans ce film c'est la relation amoureuse idyllique que l'on a mis en valeur et qui a fait son succès, je suppose. Il y avait bien un autre modèle qui était proposé. Le réalisateur avait jugé bon de faire appel au cliché du pendant bourgeoise - prostitué. Ce modèle, c'était la compagne d'un autre condamné à mort. Elle avait tous les attraits d'une salope. Le réalisateur l'avait placée dans une taverne en train de boire et de s'embrasser avec son homme comme le font les chiens et les chats: sans complexes et à la vue de tous. Le conseil d'Ovide dans son livre L’art d’aimer est tout à fait vieux jeu aujourd’hui. Pourtant, je suis d’accord avec lui. Il écrivait : « J’oubliais : ne laisse pas la lumière pénétrer par toutes les fenêtres dans ta chambre à coucher; bien des parties de votre corps gagnent à n’être pas vues au grand jour. »
Photo prise au Musé des beaux arts avec ma femme au centre
 
Je préfère de loin The Woodsman (L'homme des bois), un film sur la pédérastie. Un homme sort de prison où il a purgé douze années pour attouchements sur des filles de moins d'une douzaine d'années. Très bien réalisé du point de vue cinématographique et pour une excellente et grave réflexion.

Et la musique ... Bon, je ne vais tout de même pas écrire un livre ici !

lllllllllllllllll Montage personnel


Quand la vérité devient
Un point de vue
Un parti pris
Ou le revers de la médaille

Quand la beauté se mesure
À l’aune de la raison
Et à l’esthétique de la courbe

Quand l’amour se fourvoie
Dans le flux d’émotions débridées

Quand les explications ne servent à rien
Ou se ponctuent d’interrogations

Et que même l’extase
Se dérobe sous la confusion

L’heure est à la musique.

Pour m'écrire
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(Cette présentation avait servi originellement pour le site Philautarchie consacré à la philosophie. Après m'avoir félicité pour ce texte en m'attribuant un trophée symbolique, quelques semaines plus tard, j’étais interdit d’accès sans aucun avertissement et pour des raisons suspectes, ayant trait, je pense, à leurs croyances religieuses.)

Les autres sites qui m'ont interdit d'accès selon la même procédure:
Chatelaine.ca
philagora.net