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p. 387

La place chrétienne de la foi des Roumains de Transylvanie en 1574

 

 

Alexandru  Simon,

Université “Babeº-Bolyai” de Cluj-Napoca

 

Dans un temps et un espace, troublés avant d’être clairs et calmes avant d’être tourmentés, la foi chrétienne de Roumains de la Transylvanie du XVIe siècle, un sujet de débat, dès le niveau de la pratique populaire, de même que le christianisme des Allemands, des Hongrois, des Sicules, du même espace, crée des doutes, engendre des certitudes politiques ou ecclésiastiques, pour des périodes plus longues ou plus courtes[1].

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La Réforme, les Réformes, la Contre-Réforme, des syntagmes et des réalités descendent vite dans un milieu oriental et semblent retourner aussi vite, tout en laissant de nombreux signes, sur lesquels faire passer un jugement est une tâche loin d’être facile[2]. De cette catégorie des traces du XVIe siècle, retrouvées sur les terrains incertains de l’histoire des Roumains transylvains, fait partie un document sorti, il y a plus d’un siècle, des archives de la ville de Bistriþa, à la fois un accident, un témoignage et une piste[3].

 

Le document

Le 6 juin 1574 le document émis par Christophe Báthory, le frère et lieutenant du prince Etienne Báthory, un certain Hristophore est nommé «Episcopus Valachorum transilvanensium romanam videlicet seu graecam religionem profitentium»[4]. Evêque des roumains catholiques ou [sans ou avec «des»] orthodoxes est une formule aberrante, mais aussi une faute impossible à faire[5]. Et elle se répète dans des contextes éloquents, à travers

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le même acte: «ita tamen ut ipse religionem romanam sive grecam illis quibus interest, libere profiteri ac erudire ºi presbyteris walachis ac alterius cuiusvis status et condicionis hominibus grecam, ut premissum est, seu romanam religionem profitentibus». Le document, les enjeux et les valeurs du cadre confessionnel et ecclésiastique auquel le papier appartient accélèrent et freinent, également, dans les coordonnés discriminatives, crées et réalisées pour et par la Transylvanie, l’appel à une solution tardive qui traduise la religion romaine par loi roumaine[6].

Toujours en Transylvanie, mais huit ans plus tard, en 1582, Michel Tordásy, surintendant calvinien des orthodoxes dès 1577, s’intitule «episcopus Valachus» et «Romanorum Episcopus»[7]. Cette charge est exprimée néanmoins grâce a une formule de provenance calvinienne, qui n’est pas le produit de la chancellerie d’un prince catholique. De surcroît, la formule touche le caractère ethnique et pas la confession, mais la valeur ethnique de la confession est une réalité depuis le Moyen Âge[8]. Quand on parle en milieu protestant de la religion des Roumains, elle est secte, grecque ou valaque[9]. Même à l’époque de la Réformation, parler des Roumains (Valaques) comme des Romains est tout à fait autre chose que de nommer la religion roumaine (valaque) comme religion romaine. Romaine était seulement la confession catholique. Elle était partagée par des/ quelques Roumains, brebis d’un évêque orthodoxe[10].

 

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I. Le texte et le contexte

Hallucinant, au premier regard, le titre de Hristophore conduise vers la réalité, a sa place au moins dans le concret ecclésiastique. En Transylvanie les Roumains de confession catholique et orthodoxe, ou seulement jugés comme faisant partie de ces confessions, se trouvaient sous l’autorité d’un seul évêque. Et celui était orthodoxe[11]. Personne n’aurait pris le risque d’employer ce titre, sauf une provision complète.

Jamais, un prélat orthodoxe n’a pas été chargé de veiller sur des catholiques, malgré les difficultés du Saint- Siége[12]. La Rome post-tridentine n’aurait accepté ni même en Transylvanie, où les structures catholiques avaient été détruites par la Réforme protestante, ni même sous la forme d’une concession momentanée, incompatible avec sa fierté, qu’un évêque orthodoxe se charge des catholiques[13]. Mais il y a une «exception».

C’est le cas de la Transylvanie, en 1574, une Transylvanie, où, sous l’autorité d’un prince catholique, la force politique était davantage dans les mains des Protestants, soucieux de tenir à écart les agents de Rome et de convertir les orthodoxes[14]. Et les Roumains catholiques de l’évêque Hristophore semblaient lier l’orthodoxie au catholicisme. Cela posait des problèmes, à l’ouest, de même qu’au sud de la principauté. Grâce à ce titre, L’Empire Ottoman, qui contrôlait la Principauté de Transylvanie et l’orthodoxie danubienne, la Patriarchie de Peè, où, deux années plus tôt, en 1572, s’était

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fait sacrer Eftimie, le prédécesseur de Hristophore, aurait été confronté avec un rapprochement entre les catholiques et les orthodoxes et ses bien- connues perspectives croisées[15]. Une semaine après la délivrance de l’acte de confirmation de Hristophore, Jean, le voïvode de Moldavie est exécuté suite à une campagne ottomane qui rétabli le contrôle dans ce pays[16]. Si Etienne Báthory, prince dès 1571, aurait fait appel aux innovations chrétiennes, il aurait exposé, tant par rapport aux protestants, tant par rapport aux Turcs, sa position fragile, gagnée à l’aide du sultan Selim II[17]. Báthory n’était pas un rêveur. C’est juste en qualité de roi de Pologne[18], des années après son avènement de 1576, qu’il esquisse et il simule son accord pour des entreprises croisés, romaines. Au niveau politique, c’était une attitude bien minimale[19].

L’acte provient du 6 juin 1574. Le 14 novembre de la même année, Hristophore était à Braºov, probablement de retour de son sacré de Târgoviºte, en Valachie[20]. C’est difficile à dire si l’acte a été émis après son départ, car entre les deux documents il y a

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un écart de cinq mois[21]. On retrouve le même écart entre la nommée de Ghenadios au poste d’évêque (20 mars 1588) et l’acte qui le montre à Braºov (18 août)[22]. Apparemment, c’était une procédure standard. Rien n’indique l’exceptionnel en 1574. L’orthodoxie, avec ou sans l’aide ottomane, n’aurait pas accepté cette création œcuménique de dernière heure. C’est également vrai pour les Protestants[23]. Pour être confiés a un évêque orthodoxe, les Roumains catholiques, ou bien catholiques-orthodoxes, qui avaient maintenu leur caractère ethnique malgré la profession de la foi romaine, devaient avoir suivi une voie particulière vers l’Église Romaine. L’acte vient du temps du rapprochement opéré au-delà des rétentions et des espoirs par Báthory, entre catholicisme et orthodoxie, regardé même comme symbole de la collaboration anti-protestante de Transylvanie en Pologne[24]. Les efforts catholiques explicites sont obligés à disparaître et les infiltrations catholicisantes dans le milieu roumain ou dans le milieu des Ruthènes augmentent[25]. Le désir de conversion[26] à la foi catholique est encore là, mais il n’est plus agressif. Báthory semble- t’il avoir trouvé une troisième voie entre la pression catholique et le respect impartial et désintéressé[27] de l’orthodoxie. De façon assez étonnant, au niveau politique, dans le problème moscovite, il invoque l’union de Florence comme base pour une alliance ou pour le combat[28].

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Ce n’est qu’un siècle plus tôt, que, au niveau des relations chrétiennes, dans le degré d’intervention dans l’organisation orthodoxe on trouve le seul terme de comparaison pour son règne. Mathias Corvin (1458-1490) avait intervenu, avec succès, auprès de Sixte IV (1471-1484), pour freiner les excès catholiques[29]. Etienne Báthory prend attitude devant Grégoire XIII (1572-1585) dans l’affaires des italo-grecs, menacés et protégés en même temps par l’union florentine[30]. Le document de 1574 s’accorde parfaitement avec les approches catholiques modérées de l’orthodoxie.

 

II. Entre les lignes du document

Nicolae Iorga traduisait romana par roumaine, traduction reprise par ªtefan Meteº, et, un demi siècle plus tard, par Cesare Alzati, qui suit Adolf Armbruster sur le chemin de la romanité des Roumains dans l’orthodoxie[31]. Cette interprétation déplace le caractère

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romain du niveau ethnique au niveau confessionnel. Quelque chose de parfaitement catholique devient parfaitement orthodoxe dans le cas de Roumains. Immédiatement après la publication de l’acte, Augustin Bunea avait équivalu romana avec romaine orientale, byzantine, en apparence, une équivalence beaucoup plus naturelle que la première, mais elle aussi doit dépasser, au moins, les handicaps de l’époque post-tridentine, sinon, les limites tautologiques touchées par une religion byzantine ou grecque[32]. Seul ªtefan Pascu[33],

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au début des années ‘80, laisse la formule en traduction roumaine comme romaine ou grecque. Par rapport aux autres spécialistes, cet dernier se revendique surtout des autres domaines[34]. Du reste, le silence, la prudence, semble veiller sur le document[35]. Il faut retourner quelques siècles en arrière.

Lors de l’action transylvaine de Michel le Brave (1599-1600), «à moitié» prince orthodoxe et gouverneur pour les Habsbourg, un jésuite dénombrait les confessions qui devait continuer de fonctionner: «romanam, valachicam seu graecam et lutheranam»[36]. Evidemment, la religion romaine diffère de la religion grecque, identifié avec la foi des Roumains. Mais, en 1574, tous les Roumains, les valahi, sont soumis chrétiennement au «romanam seu grecam religionem», ou, dans le même acte et, de façon beaucoup plus suggestive, au «grecam, ut premissum est, seu romanam religionem».

Des discussions sont suscitées aussi par la valeur syntactique du seu. La conjonction peut avoir une fonction disjonctive ou copulative[37]. Romaine ou grecque signifie ou qu’il y avait deux confessions distinctes, ou qu’il se traitait d’une seule[38]. Dans le second cas, la situation interprétative et historique devient délicate. Romana ne peut pas être roumaine, en raison des utilisations, classiques ou récentes, du terme, pour designer la confession catholique, car on a déjà employé le terme valahi pour les Roumains, et à cause du fait que ni dans un projet, ayant une tendance récupératrice, annihilatrice, comme celui de Tordásy[39], la confession, l’hérésie des Roumains n’est pas nommée romaine. La

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chose est beaucoup moins probable dans la chancellerie d’un prince catholique. En plus, hors du monde politique orthodoxe, au niveau symbolique, l’équivalence entre romaine et grecque est tout a fait risquée.

Quand même, la mise de videlicet (“c’est a dire”/“bien sur”), avant seu, les valences copulatives de sive, semble soutenir le équivalence. Pareillement au cas des italo-grecs, des orthodoxes regardés comme étant des uniates, due à la postériorité de Florence ou par l’emploi anticipatif de l’union de Brest (1596)[40], sont des appuis pour cette interprétation. Les Roumains soumis à l’évêque Hristophore sont ainsi des orthodoxes unis avec Rome, probablement au cours du XVe siècle, l’union de Florence (1439) étant valable pour toute l’orthodoxie transylvaine[41]. Il faut aussi souligner que le mot religion est employé au singulier[42]. Mais une orthodoxie transylvaine unie in corpore avec Rome, avant les années 1700, laisse un grand problème derrière elle, à cause du complète évitement de cet moment chrétien transylvain spécial[43]. Une différence, une différence subtile, n`est pas du tout à exclure entre romaine et grecque[44].

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Le problème est loin d’être résolu. Pour clarifier la situation, on aurait besoin d’une nouvelle lecture de l’acte disparu[45]. En attendant, on travaille avec des possibilités. Dans des telles conditions, au titre de solution hypothétique et préliminaire, on propose la traduction évêque des Valaques transylvaines qui font profession de foi de la religion romaine ou [de celle] grec, faisant ainsi une distinction entre les deux confessions. Toujours ouverte demeure la question de l’origine de ces Valaques catholiques de 1574.

 

III. Les temps du document

Le XVIe siècle justifie l’emploi du titre. Mais, due à ses implications, il ne peut pas provoquer son apparition. L’origine est à rechercher au XVe siècle, plus précisément dans sa seconde moitié, une autre époque mouvementée de cette région[46].

Après les problèmes, des années 1450, de son père Jean Hunyadi avec l’évêque Jean de Caffa, Mathias Corvin a tenté de solutionner, d’une façon unioniste, la question ecclésiastique orthodoxe de l’est de son royaume, en faisant appel à Macaire de Halicz qui reçoit un aide sans précédent[47]. Les résultats ont été assez

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faibles[48]. C’est dans la dernière décennie de son règne, que les choses semblent a évoluer, et, ainsi, en 1494, son successeur, Ladislas II Jagellon (1490-1516) peut asseoir la stavropighie de Peri sous l’autorité de l’archevêque de Transylvanie, de celui de maintenant et de ceux a suivre[49].

Aux portes de la ville royale de Cluj, loin des grandes zones de concentration démographiques roumaines et de domaines de princes Roumains[50], se trouvaient les terres des Roumains de Feleac, lesquels, depuis un siècle (dès 1367), étaient au service et sous le patronage de la couronne hongroise. C’étaient de terres qui, à cause des libertés catholiques du maître et protecteur locale du village, la ville de Cluj[51], pouvaient être regardés comme étant immunes aux actions administratives de l’évêque catholique de Transylvanie. C’étaient aussi de terres au sein de la zone de contact[52] entre les anciennes

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autorités transylvaines de la stavropighie de Peri, du Maramureº, et de la métropole de Hongrovlachie, c’est-à-dire de l’institution ecclésiastique de l’état valaque du sud.

C’est ici que resurgit l’unique structure orthodoxe transylvaine du Moyen Âge reconnue comme archevêché- métropole par un pouvoir politique catholique, le Royaume de Hongrie, et par un pouvoir orthodoxe, la Principauté de Moldavie d’Etienne le Grand (1457-1504)[53]. Loin d’être canonique au sens de manuel du terme, le prélat de Feleac, le premier et probablement le plus puissant de tous étant Daniil, connu comme archevêque dès 1488, avait un troupeau qui couvrait la Transylvanie, le Mararmureº, le Banat, et peut-être même les régions de Criºana et de Sãtmar[54]. Sur la carte ecclésiastique romaine, l’institution grecque couvrait les aires de quatre évêchés, Alba-Iulia, Cenad, Oradea et Eger, et deux archevêchés, Kalocsa et Esztergom[55].

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Quand on regarde tous ces éléments, l’absence d’une entente avec les forces catholiques, dans le format particulier du temps des Hunyadi, le manque d’un accessoire unioniste pour un édifice ayant sur son fond les confrontations de type croisé entre l’Hongrie, la Moldavie et la Porte des le début des années 1480, est, à vrai dire, impossible[56]. Le maintien de cette annexe contractuelle dans les archives transylvaines du XVIe siècle semble d’autant plus probable que ni les immixtions du politique, de l’ autorité voïvodale, devenue princière à la frontière entre la tradition transylvaine et l’héritage hongrois, dans l’orthodoxie roumaine ne diminuent pas, d’autant plus que des petites miettes informationnelles unissent les étapes institutionnelles des prélats orthodoxes, d’autant plus que le dernier prélat connu de Feleac, Pierre, est le premier prélat a être sacré à Târgoviºte, en 1537[57]. Tous ces éléments sont aussi des invitations à la prudence, en raison de leur structure interne, en raison de l’ensemble qu’ils forment.

 

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Autour d’une information

Toujours ensemble, les éléments, à cause de leur résistance, calculée en pourcentages (une résistance familière à l’historiographie roumaine), assurent une offre interprétative. La présence des Roumains romains[58] dans le titre de Hristophore est due à l’identité entre eux et les uniates passés de l’évêque Macaire à l’archevêque Daniil. La surprise du XVIe siècle aurait ainsi pour correspondant un cas unique du XVe siècle.

Regardé de la fin du Moyen Âge, le papier de la première modernité, offre un indice pour une collaboration transylvaine, ayant la force et la faiblesse du compromis, notamment politique[59]. Regardé dans le contexte de son temps, le document du 6 juin 1574 pose au bord du précipice un fondement médiéval pour servir à un rapprochement au temps de la Réforme[60]. Ce qui en résulte est un espace d’interférence, spécifique à la Transylvanie, au-delà du XVe ou du XVIe siècle. Et interaction et spécificité vont de soi avec l’assomption du doute et l’application de la relativité historique.

 

 

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Quello ch’è apresso el Turcho. About a Son of Stephen the Great

 

The Use of the ‘Gate of Christendom’. Hungary’s Mathias Corvinus and Moldavia’s Stephen the Great in the late 1400s

 

 

 

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[1] Des perspectives sur l’Europe Central-Orientale et pour l’orthodoxie au XVIe siècle, dans les études de Alain Ducellier, «L’orthodoxie», dans Histoire du Christianisme des origines à nos jours, sous la direction de Jean Marie Mayeur, Charles Petri, Luce Petri, André Vauchez, vol. VIII, Le temps de confessions (1530-1620/1630), sous la responsabilité de Marc Venard, Paris 1992, pp. 323-350 et Jerzy K³oczowski, «L’Europe Centrale-Orientale», dans Histoire du Christianisme, pp. 561-594; à voir aussi Graeme Murdock, «Eastern Europe», dans The Réformation World, édition rédige par Andrew Pettegree, Londres–New York 2000, pp. 190-210; pour la foi des Roumains, voir Toader Nicoarã, Transilvania la începuturile timpurilor moderne (1680-1800). Societate ruralã ºi mentalitãþi colective [La Transylvanie à la veille de l’époque moderne. Société rurale et mentalités collectives], Cluj-Napoca 1997, pp. 87-88; Adrian Andrei Rusu, Ioan de Hunedoara ºi românii din vremea sa. Studii [Jean Hunyadi et les Roumains de son temps. Études], Cluj-Napoca 1999, p. 318; Daniel Barbu, «Etica ortodoxã ºi “spiritul românesc”» [L’éthique orthodoxe et “l’esprit roumain”], dans Firea românilor [La nature des Roumains], sous la direction de D. Barbu, Bucarest 2000, pp. 39-130; G. Murdock, Clavinism on the Frontier, 1600-1660. International Calvinism and the Reformed Church in Hungary and Transylvania, Oxford 2000, pp. 10-12, pp. 143-153; Bogdan Petru Maleon, «Ortodocºii români în faþa “clericului viator” (sfârºitul secolului XVI–prima jumãtate a secolului XVII)» [Les Roumains orthodoxes devant le “prélat viator” (fin du XVIe siècle-première moitié du XVIIe siècle)], dans Anuarul Institutului de Istorie «A. D. Xenopol» din Iaºi, XXXVIII, 2001, pp. 49-66; l’époque chez Augustin Bunea, Vechile episcopii ale Vadului, Geoagiului, Silvaºului ºi Bãlgradului [Les anciens évêchés de Vad, Geoagiu, Silvaº et Bãlgrad], Blaj 1902, passim; Katalin Péter, «Die Réformation in Ungarn», dans Études historiques hongroises publiées à l’occasion du XVIIe Congrès International des Sciences Historiques par le Comité National des Historiens Hongrois, édition rédige par Ferenc Glatz, vol. IV, European Intellectual Trends and Hungary, Budapest 1990, pp. 39-52; Mircea Pãcurariu, Istoria bisericii româneºti din Transilvania, Banat, Criºana ºi Maramureº pânã în 1918 [L’histoire de l’église roumaine de Transylvanie, Banat, Criºana et Maramureº], Cluj-Napoca 1992, passim; Ana Dumitran, «Des considérations concernant les titres employés par les prélats de l’Église roumaine de Transylvanie jusqu’en 1700», dans Church and Society in Central and Eastern Europe, édition rédige par Maria Crãciun et Ovidiu Ghitta, Cluj-Napoca 1998, pp. 34-54; Gúdor Botond, Nicolae Dãnilã, Ana Dumitran, Relaþii interconfesionale în Transilvania (mijlocul secolului XVI-primele decenii ale secolului XVIII) [Les relations interconfessionnelles en Transylvanie, de la moitié du XVIe siècles aux premières décennies du XVIIIe siècle], Alba-Iulia 2000 (édition bilingue roumaine et hongroise), passim.

[2] Voir A. Dumitran, «Aspecte ale politicii confesionale a Principatului calvin faþã de români: confirmãrile în funcþiile ecleziastice ºi programul de reorganizare a Bisericii Ortodoxe din Transilvania» [Aspects de la politique confessionnelle de la Principauté calvinienne à l’égard des Roumains: les confirmations des charges ecclésiastiques et le programme de réorganisation de l’ Église Orthodoxe de Transylvanie], dans Medievalia Transilvanica, V-VI, no. 1-2, 2001-2002, pp. 142-145; János Kénosi–Tözsér, István Uzoni–Fosztó, Unitario-ecclesiastica historia Transilvanica, Liber I-II, édition soigne par János Köletos, Budapest 2002, pp. 64 sqq. (on reste avec l’impression faite par les «histoires parallèles»); un point de vue orthodoxe récent chez Ioan Vasile Leb, «Ortodoxia transilvãneanã între Reformã ºi Contrareformã, secolele XVI- XVII» [L’Orthodoxie transylvaine entre Réforme et Contre-Réforme, XVIe-XVIIe siècles], dans Teologie ºi culturã transilvãneanã în contextul spiritualitãþii europene [Théologie et culture transylvaine dans le contexte de la spiritualité européenne], édition rédigée par I. V. Leb, Cluj-Napoca 1999, pp. 107-152.

[3] Le document n’a pas pu être retrouvé dans des fonds de la ville de Bistriþa, des fonds déposés aujourd’hui à Cluj-Napoca.L’acte était même absent des répertoires, par années et par jour, écrits à la main, probablement déjà à Bistriþa, ou dactylographies, de fonds, répertoires établis lors du dit transfert. Jusqu’au jour d’une éventuelle redécouverte, nous sommes obligés de travailler, avec une inhérente caution, sur la variante publiée par Nicolae Iorga, Documente din arhiva Bistriþei [Documents de l’archive de Bistriþa], vol. I, Bucarest 1902, p. 101, et rééditée pare le même dans la collection «Hurmuzaki». Il faut ajouter que la discussion que nous nous préparons a entamer a été esquissée auparavant (Alexandru Simon, «Feleacul în secolele XIV-XVI» [Le village Feleac, XIVe-XVIe siècles], dans Studia Medievalia. Lucrãrile Masteratului de Studii Medievale Central-Europene, I, 2004, p. 169, note 188).

[4] Eudoxiu de Hurmuzaki, Documente privitoare la istoria românilor [Documents concernant l’histoire des Roumains], vol. XV/1, Acte ºi scrisori din arhivele oraºelor ardelene Bistriþa, Braºov, Sibiu [Actes et lettres en provenance des archives de villes de Transylvanie, Bistriþa, Braºov, Sibiu], édition rédige par N. Iorga, Bucarest 1911, doc.1221, pp. 659-660; pour Hristophore voir la note 58; pour Etienne Báthory et son début politique, voir, malgré l’age de l’article, Emeric [Imre] Lukinich, «La jeunesse d’Etienne Báthory», dans Etienne Báthory, roi de Pologne, prince de Transylvanie, Cracovie 1935, pp. 18-46.

[5] En plus, la conception historique générale, ancienne et récente, est qu’une fois que le Roumain quitte l’orthodoxie, pour le catholicisme, il perde sa Roumainité (voir les travaux de Mircea Pãcurariu, à partir des années 1970, et Nicolae Iorga, à partir des années 1900, et l’article d’Ioan Chirilã, «Etnie ºi confesiune, evoluþia termenilor în cadrul istoric transilvãnean în secolele XIII-XVI» [Ethnie et confession: l’évolution des termes dans le contexte historique transylvain, XIIIe-XVIe siècles], dans Teologie ºi culturã, pp. 34-56.

[6] Cesare Alzati, Terra romena tra Oriente et Occidente. Etnie et chiese nel tardo’500, Milan 1982, pp. 105 sqq; N. Iorga, Istoria românilor din Ardeal ºi Ungaria [L’histoire des Roumains de Transylvanie et de Hongrie], édition rédige par Georgeta Penelea, Bucarest 1989, pp. 93 sqq.; Ioan–Aurel Pop, Naþiunea românã medievalã. Solidaritãþi etnice româneºti în secolele XIII-XVI [La nation roumaine médiévale. Solidarités ethniques roumaines aux XIIIe-XVIe siècles], Bucarest 1998, passim.

[7] Adolf Armbruster, Romanitatea românilor. Istoria unei idei [La romanité des Roumains. L’histoire d’une idée], Bucarest 1972, p. 101 (on peut s’adresser également à l’édition française du livre de 1977).

[8] František Graus, Die Nationenbildung der Westslawen im Mittelalter, Sigmaringen 1980, passim; I.–A. Pop, Geneza medievalã a naþiunilor moderne [La genèse médiévale des nations modernes], Bucarest 1998, passim; Mihail V. Dimitriev, «Identité nationale et identité religieuse dans les luttes confessionnelles en Ruthenie (1596-1648)», dans Politica e religione nell’Europa Centro-Orientale (secc. XVI-XX). Atti del 3o Colloquio Internazionale, Viterbo 7-9 giugno 2001, édition rédige par Gaetano Platania, Viterbo 2002, pp. 83 sqq.; sans doute, la Transylvanie est un bon terrain pour des développements rapides et particuliers.

[9] Alexandru Herlea, Valeriu ªotropa, Ioan N. Floca, «Vechile legislaþii transilvãnene. I. Aprobatae Constitutiones, 1653» [Les anciens législations transylvaines], dans Mitropolia Ardealului, XXI, no. 7-8, 1976, p. 643; à ajouter Ludwig Binder, Grundlagen und Formen der Toleranz in Siebenbürgenbis zur Mitte des 17. Jahrhunderts, Köln–Viena 1977, passim.

[10] Cet ton catégorique est valable notamment pour l’espace occidental, car dans la zone grecque, des utilisations du mot romain au sens de romain oriental (faisant partie de l’espace de l’ancien Empire byzantin), peuvent resurgir (par exemple: Dimitri Obolensky, «A Philoromaios Anthropos: Metropolitan Cyprian of Kiev and All Russia (1375-1406)», dans Dumbarton Oak Papers, III, 1978, pp. 77-98). Quand même, dans ce cas de 1574, on ne connaît pas le mobile qui aurait pu causer l’emploi du romain au sens de romain oriental, une utilisation qui donnaient naissance a des confusions et des tensions.

[11] Les problèmes du rang, du statut, de la canonicité s’ajoutaient aux autres difficultés: A. Bunea, Vechile episcopii., p. 14 sqq; I. N. Floca, Drept canonic ortodox, legislaþie ºi administraþie bisericeascã [Droit canonique orthodoxe, législation et administration ecclésiastique], vol. I, Bucarest 1990, p. 180, p. 321; Idem, Canoanele Bisericii Ortodoxe. Note ºi comentarii [Les canons de l’Église orthodoxe. Notes et commentaires], Bucarest 1991, pp. 81-89, pp. 247-248, p. 268.

[12] C’était bien le contraire, voir Giorgio Fedalto, La chiesa latina in Oriente, vol. I, Verona 1973, passim.

[13] On renvoie à l’étude classique de Imre Révész, «La Réforme et les Roumains de Transylvanie», tirage à part de Arhivum Europae Centro-Orientalis, III, [Budapest] 1937, passim; voir aussi Oskar Halecki, From Florence to Brest (1439-1596), Rome 1958 (reprint Hamden, Conn. 1968), pp. 132 sqq.

[14] Vencel Biró, «La politique religieuse et scolaire d’Etienne Báthory en Transylvanie», dans Etienne Báthory, pp. 47-70; on peut aussi s’adresser au livre de Kálmán Buday, Báthory István erdélyi fejedelmsége. 1571-1576 [Le règne transylvain d’Etienne Báthory], Szeged 1932; I. Sinkovics, «L’union personnelle et le problème de la centralisation en Transylvanie a l’époque de la royauté polonaise d’Etienne Báthory», dans Annales Universitatis Scientaria Budapestensis de Lorando Etovos nominata. Sectio Historica, VIII, 1964, pp. 73-108; voir aussi László Makkai, «The Crown and the Diets of Hungary and Transylvania in the Sixteenth Century», dans Crown, Church and Estates: Central European Politics in the Sixteenth and Seventeenth Centuries, édition rédige par Robert Evans et Trevor Thomas, Londres 1991, pp. 80-91.

[15] Voir aussi Ladislav Hadrovics, Le Peuple Serbe et son église sous la domination turque, Paris 1947, passim; Mihai Maxim, «Les relations des Pays Roumains avec l’archevêché d’Ohrid à la lumière de documents turcs inédits», dans Revue des études Sud-Est européennes, XIX, no. 4, 1981, pp. 653-671; les effets de l’autorité ottomane chez Steven Runciman, The Great Church in Captivity: A Study of the Patriarchate of Constantinople from the Eve of the Turkish Conquest to the Greek War of Independence, Londres 1968, pp. 178 sqq.; Halil İnalcık, The Status of the Greek Orthodox Patriarch under the the Ottomans, in “Turcica. Revue d’études turques”, XXIII, 1991, pp. 407-436.

[16] Dinu C. Giurescu, Ioan Vodã cel Viteaz (1572-1574) [Jean Voïvode le Brave], Bucarest 1974, pp. 138 sqq; Báthory est, du reste, connu comme un ennemi de Jean; il faut ajouter, que une année plus tard, le tribut transylvain augmente de 50 % (à ce sujet, voir aussi Hermann Jablonowski, «Die Außenpolitik Stefan Báthorys», dans Jahrbücher für Geschichte Osteuropas, II, 1937, pp. 11-80).

[17] I. Lukinich, «La jeunesse», pp. 18-46; Endre Veress, Báthory István, Budapest 1939, pp. 22 sqq.

[18] Voir également Karl Völker, «Stefan Bathorys Kirchenpolitik in Polen», dans Zeitschrift für Kirchengeschichte, LVI, 1937, pp. 59-86; Jerzy Strzelczyk, «Auf dem Wege der Republik vieler Völker und Konfessionen. Katholiken und Orthodoxen in Polen im späten Mittelalter», dans Toleranz im Mittelalter, édition rédigée par Alexander Patschovsky et Harald Zimmermann, Sigmaringen 1998, pp. 275-277; son avènement sur le trône polonais chez Daniela Neri–Ultisch, «Die päpstliche Politik im zweiten Interregnum in Polen 1574/1575», dans Revue d’Historire Écclésiastique, XCIX, no. 1, 2004, pp. 35-64.

[19] Rodica Ciocan, «Etienne Báthory et l’idée de croisade», dans Balcania. Revue de l’Institut d’études et recherches balkaniques, VIII, 1945, pp. 154-178; Walter Delius, Antonio Possevino und Ivan Groznyj. Ein Beitrag zur Geschichte der kirchlichen Union und der Gegenreformation des 16. Jahrhunderts, Stuttgart 1962, pp. 55-60; Josef Macha, Ecclesiastical Unification. A Theoretical Framework Together With Case Studies From the History of Latin-Byzantine Relations, Rome 1974, pp. 133 sqq.

[20] E. de Hurmuzaki, Documente, vol. XV/1, doc. 1211, p. 653; M. Pãcurariu, Transilvania, pp. 130-131.

[21] Probablement, Hristophore avait sur soi un document en slavone, ou bien en latin, de la part de Christophe Báthory pour monter en Valachie (voir aussi, d’abord pour le XVIIe siècle, A. Dumitran, «Aspecte ale politicii confesionale», pp. 121 sqq); on ne sait rien de contenu.

[22] Voir E. de Hurmuzaki, Documente, vol. XI, Acte din secolul al XVI-lea (1517-1612) referitoare mai ales la domnia ºi viaþa lui Petru-Vodã ªchiopul [Documents du XVIe siècle (1517-1612) concernant notamment le regne et la vie de Pierre voïvode le Boiteux], édition rédige par N. Iorga, Bucarest 1900, «Appendix II. I. Braºov», p. 830; A. Bunea, Vechile episcopii, pp. 60-61, note 2; M. Pãcurariu, op. cit., p. 133.

[23] Árpád Bitay, Az erdélyi románok a protestans fejedelmek alatt [Les Roumains de Transylvanie au temps des princes protestants], Dicsöszentmárton 1925, passim.

[24] Edouard Kuntze, «Les rapports de la Pologne avec le Saint-Siège à l’époque d’Etienne Báthory», dans Etienne Báthory, p. 206; Thadée Glemma, «Le catholicisme en Pologne à l’époque d’Etienne Báthory», dans Etienne Báthory, p. 336, note 5, p. 338, note 5, p. 372; J. Macha, Unification, pp. 133 sqq.

[25] Borys A. Gudziak, Crisis and Reform. The Kyvian Metropolitanate, the Patriarchate of Constantinople and the Genesis of the Union of Brest, Cambridge (Mass.) 1998, pp. 46 sqq.; V. Biró, «La politique», pp. 67-68; I. Révész, «La Réforme», pp. 7 sqq.; M. Pãcurariu, op. cit., pp. 126-127, pp. 130-133.

[26] Ambroise Jobert, De Luther à Mohilã. La Pologne dans la crise de la chrétienté, 1517-1648, Paris 1974, pp. 42 sqq.

[27] Voir Sorin Bulboacã, «Bartolomeu Brutti ºi ofensiva catolicã în Moldova din timpul lui Petru ªchiopul» [Bartolomeo Brutti et l’offensive catholique en Moldavie au temps de Pierre le Boiteux], dans Studii de istorie medievalã ºi modernã. Omagiu profesorului Nicolae Edroiu, membru corespondent al Academiei Române [Études d’histoire médiévale et moderne en honneur du professeur Nicolae Edroiu, membre correspondant de l’Académie Roumaine], édition soignée par Avram Andea, Cluj- Napoca 2003, pp. 301-313.

[28] Paul Pierling, Báthory et Possevino. Documents inédits sur les rapports du Saint-Siége avec les Slaves, Paris 1887, doc. 31, pp. 110-111; W. Delius, Antonio Possevino, p. 59.

[29] E. de Hurmuzaki, Documente, vol. II/2, 1451-1510, édition rédige par Nicolae Denºuºianu, Bucarest 1891, doc. 248, p. 277; voir aussi Monumenta Vaticana historiam Regni Hungariae ilustrantia, Ier série, vol. VI, Mathiae Corvini Hungariae Regis epistolae ad Romanos Pontifices datae et ab eis acceptae, édition rédige par Vilmos Fraknói, Budapest 1891, doc. 434, p. 234, en parallèle avec Timotei Cipariu, Archivŭ pentru filologia ºi istoria, XXX, (Blaj) 1869, p. 777; I.–A. Pop, «Privilèges obtenus par les Roumains à l’époque de Mathias Corvin», dans Colloquia. Journal of Central European Studies, I, no. 1, 1994, pp. 37-48; Mathias, «va un peu plus loin» dans ses rapports avec Rome (voir aussi Ladislaus Javas, «Le panégyrique de Cortesius et les relations diplomatiques entre Mathias Corvinus et la papauté», dans Acta Classica Universitatis Scientiarum Debreceniensis, I, 1965, pp. 57-62).

[30] Vittorio Peri, Chiesa Romana e “Rito” Greco. G. A. Santoro e la Congregazione dei Greci (1566-1596), Brescia 1975, pp. 190-205; Idem, «“L’incredibile risguardo” e l’ “incredibile destrezza”. La resistenza di Venezia alle iniziative post-tridentine della Santa Sede per i greci dei suoi domini», dans Venezia, centro di mediazione tra Oriente e Occidente (secoli XV-XVI). Aspetti e problemi, vol. I, édition rédige par di Hans–Georg Beck, Manoussos Manoussacas, Agostino Pertusi, Florence 1977, pp. 599-625; la politique de Báthory, ses rapports avec Rome ont provoqué beaucoup des discussions (R. Ciocan, «L’idée de croisade», passim; Eadem, Etienne Báthory, roi de Pologne, prince de Transylvanie, et les Roumains, Bucarest 1939, passim; O. Halecki, From Florence, pp. 144 sqq.; A. Jobert, De Luther, pp. 47 sqq.). Cependant, on peut être certain seulement du fait que Báthory a évité de pousser trop loin la pression catholique et a procédé a une élévation des orthodoxes entre les catholiques et les protestantes (les approches historiographiques confessionnelles chez A. Bunea, Vechile episcopii, pp. 52 sqq.; M. Pãcurariu, Transilvania, pp. 130-131).

[31] E. de Hurmuzaki, Documente, vol. XV/1, p. 659, note 2; N. Iorga, Istoria Bisericii româneºti ºi a vieþii religioase a românilor [L’histoire de l Église roumaine et de la vie religieuse des Roumains], IIe édition revue et augmentée, vol. I, Bucarest 1929, p. 184 (un rite roumaine au sein de l’orthodoxie chez Octavian Bârlea, Die Konzile des 13.-15. Jahrhunderts und die ökumenische Frage, Wiesbaden 1989, p. 174); ªtefan Meteº, Istoria Bisericii ºi a vieþii religioase a românilor din Transilvania ºi Ungaria [L’histoire de l’Église et de la vie religieuse des Roumains de Transylvanie et de Hongrie], IIe édition revue et augmentée, vol. I, Sibiu 1935, p. 86; C. Alzati, «Etnie ºi universalism. Note pe marginea continuitãþii termenului “romanus” între populaþiile româneºti» [Ethnie et universalisme. Notes en marge de la continuité du terme “romanus” parmi les populations roumains], dans Idem, În inima Europei. Studii de istorie religioasã a spaþiului românesc [Au cœur de l’Europe. Études d’histoire religieuse de l’espace roumaine], édition soigné par ªerban Turcuº, Cluj-Napoca 1998, p. 36-75; Idem, «“Reforma” ºi reforma catolicã faþã în faþã cu ortodoxia pe pãmânt românesc în a doua jumãtate a secolului al XVI-lea» [La “Réforme” et la réforme catholique en face à face avec l’orthodoxie en terre roumain dans la seconde moitié du XVIe siècle], dans Idem, În inima Europei, pp. 140-170; A. Armbruster, Romanitatea, p. 101; un premier pas envers l’équivalence romanus= rumân (romain), encore dans le contexte des essais faites pour promouvoir la Réforme parmi les Roumains a été fait par le diacre et typographe Coresi, (ªtefan Andreescu, Restitutio Daciae, vol. I, Relaþiile politice dintre Þara Româneascã, Moldova ºi Transilvania în rãstimpul 1526-1593 [Les relations entre la Valachie, la Moldavie et la Transylvanie], Bucarest 1980, pp. 223 sqq). Mais, au nord du Danube, personne n’a pas essayé de faire de la confession orthodoxe (=grecque) des Roumains, la confession romaine.

[32] A. Bunea, Vechile episcopii, p. 56; voir aussi Dan–Ioan Mureºan, «Rêver Byzance. Le dessein du prince Pierre Rareº de Moldavie pour libérer Constantinople», dans Etudes Byzantines et Post-Byzantines, IV, 2003, pp. 264-265, pour une similitude romaine-romaine orientale-byzantine, mais en grec (Malaxos, dans Historia Politica et Patriarchica Constantinopoleos. Epirotica [=Corpus Scriptores Historiae Byzantinae, III], recognovit Immanuel Bekkerus, Bonnae 1849, pp. 193-194), dans l’espace de l’Empire ottoman, vers la fin du XVIe siècle (la chronique s’arête en 1578). En traduction française: le patriarche de Constantinople gouverne et juge quiconque est Romain. Même dans cet cas, romain (Rhomaios) n’est pas accroché, ajouté, au terme grec, mais le remplace. Il faut ajouté de même que, déjà des 1420, les puissances catholiques et les moines orthodoxes étaient bien au courant avec les confusions et les différences qu’auraient pu et qui devaient être fait entre romaine comme catholique et romaine comme byzantine. On pouvait employer en même temps Romania pour le territoire et Ecclesia Romana pour l’organisation de la foi, mais c’était fort clair que la dernière ne pouvait être que l’Église Catholique (Anscari Mundó, «Alphonse V d’Aragon et le Mont Athos», dans Le millénaire du Mont Athos 961-1961. Études et Mélanges, vol. I, Chevetogne 1963, pp.149-159). Et l’accusation d’être latinisant devenait de plus en plus grave. Suite à elle, en 1572, le patriarche de Constantinople, Métrophanes III, avait perdu son trône. Ce que sauvait en généralement la situation était l’ambiguïté des termes (mais, comme aujourd’hui, chacun pouvait comprendre ce qu’il voulait) et surtout la garantie politique (les rapports entre le monde post-byzantin et l’espace latin, leurs implications ottomanes, chez Deno J. Genakoplos, Interaction of the “Sibiling”: Byzantine and Western Cultures in the Middle Ages and Italian Renaissance, Yale 1976, pp. 133-195; Charles A. Frazee, Catholics and Sultans. The Church and the Ottoman Empire, 1453-1923, Cambridge 1983, pp. 38-42; A. Ducellier, «L’orthodoxie», pp. 336-337). Et la Porte faisait confiance à Báthory, à cause de son problème Habsbourg (O. Halecki, Jadwiga of Anjou and the Rise of East-Central Europe, New York 1991, pp. 293 sqq).

[33] ªtefan Pascu, «Istoricul Arhiepiscopiei Vadului, Feleacului ºi Clujului» [L’histoire de l’archévêché de Vad, Feleac et Cluj], dans Monumente istorice ºi de artã religioasã din arhiepiscopia Vadului, Feleacului ºi Clujului [Monuments historiques et d’art religieuse de l’archevêché de Vad, Feleac, Cluj, publié avec la bénédiction de l’archevêque Teofil], Cluj-Napoca 1982, p. 19.

[34] Idem, Voievodatul Transilvaniei [Le voïvodat de Transylvanie], vol. IV, Cluj-Napoca 1989, passim.

[35] Dans la dernière synthèse d’histoire de l’orthodoxie transylvaine, Mircea Pãcurariu (Transilvania., pp. 130-131) renvoie au document et parle de Hristophore et Báthory, évite de faire mention de son contenu.

[36] Pompiliu Teodor, «Politica ecleziasticã a lui Mihai Viteazul în Transilvania» [La politique ecclésiastique de Michel le Brave en Transylvanie], dans Revista Istoricã, n. s., IV, no. 5-6, 1993, pp. 473-489; ªt. Andreescu, «Some reflections on Michael the Brave’s Denominational Policy», dans Ethnicity and Religion, p. 153; Idem, «Mihai Viteazul ºi Roma» [Michel le Brave et Rome], dans Idem, Restitutio Daciae, vol. III, Studii cu privire la Mihai Viteazul [Études sur Michel le Brave], Bucarest 1997, pp. 227-282; en Hongrie il y avait deux synonymes traditionnels pour grec/ grecque, l’un c’était serbe, l’autre valaque (parfois, sous influence polonaise, aussi ruthène), mais pas romaine (ªtefan Lupºa, Catolicismul ºi românii din Ardeal ºi Ungaria pânã la anul 1556 [Le Catholicisme et les Roumains de Transylvanie et d’Hongrie avant 1556], Cernãuþi 1929, pp. 67 sqq; Zenovie Pâcliºanu, «Ungaria ºi acþiunea catolicã în Orient» [L’Hongrie et l’action catholique en Orient], dans Revista Istoricã Românã, XIV, no. 2, 1944, pp. 180-197; et pour un coup d’œil sur les débuts de la «confession», nécessaire dans des telles conditions, en Hongrie ou ailleurs, nous renvoyons à l’étude de Alexander Murray, «Confession before 1215», dans Transactions of the Royal Historical Society, VIe série, III, 1993, pp. 51-81.

[37] Gheorghe Guþu, Dicþionar latin-român [Dictionnaire latin-roumain], IIIe édition, Bucarest 1973, p. 517.

[38] Voir, en comparaison, V. Peri, Chiesa, pp. 193-200; B. A. Gudziak, Crisis and Reform, pp. 46 sqq.

[39] Des perspectives idéologiques et linguistiques, chez A. Armbruster, Romanitatea, pp. 98 sqq; C. Alzati, «“Reforma”», pp. 150 sqq; I. Chirilã, «Etnie», pp. 34 sqq; des explications pour les différentes regards et interprétations jettés et faites ou pas sur les documents dans les ouvrages historiques, confessionnels, d’Alesandru Grama, Instituþiunile calvinesci în biserica româneascã din Ardeal [Les institutions calviniennes dans l’Église Roumaine de Transylvanie], Blaj 1895, passim; Ilarion Puºcariu, Mitropolia românilor ortodocºi din Ungaria ºi Transilvania [La Métropole des Roumains orthodoxes d’Hongrie et de Transylvanie], vol. I, Sibiu 1899, passim.

[40] O. Halecki, From Florence, passim; J. Macha, Unification, passim (également théorie et pratique).

[41] Pour le XVe siècle, due au problème orthodoxe commun, d’avantage sous une forme uniate, on peut faire un comparaison intéressante entre les situations d’Hongrie et de Pologne. Afin de voir les différences entre les autorités orthodoxes du passé et du moment on renvoie aux travaux suivants: Sczepan K. Zimmer, The Beginning of the Cyrilic Printing. Cracow 1491. From the Orthodox Past in Poland, New York 1983, pp. 158-170; B. A. Gudziak, Crisis and Reform, pp. 29-36; A. A. Rusu, Ioan de Hunedoara, pp. 79-84.

[42] C’est une ambiguïté, surprise-clarté offerte par le document qui contraste avec l’explicitation dans la dernière partie de l’acte (pour ses implications, voir également Al. Simon, «The Use of the “Gate of Christendom”. Hungary’s Mathias Corvinus and Moldavia’s Stephen the Great Politics in the late 1400’s», dans Quaderni della Casa Romena di Venezia, no. 3, 2004, pp. 214-215). Il parait que l’acte a été écrit avec beaucoup de soigne pour l’équivoque (seulement dans la collection «Hurmuzaki» il y a un bon nombre des tels actes difficiles), ou que le document est le produit d’une «fête de chancellerie» (pour une comparaison, beaucoup plus sérieuse, voir Loránd Szilágyi, «A Magyar királyi kancellaria szerpe az államkormányzatban 1458-1526» [Le rôle de la chancellerie royale hongroise dans le gouvernement du pays], dans Turul, XLIV, 1930, pp. 45-83). Les risques et les mises autour de lui écartent en grande mesure cette possibilité.

[43] Comme exemple les objectives de l’historiographie greco-catholique (l’union a une validité générale, et pas seulement locale, à Florence), voir Remus Câmpeanu, Biserica Românã Unitã între istorie ºi istoriografie [L’Église greco-catholique entre histoire et historiographie], Cluj-Napoca 2003, passim; un étude de cas, mais aussi une synthèse, chez O. Ghitta, Naºterea unei biserici. Biserica Greco-catolicã din Sãtmar, 1667-1761 [La naissance d’une Église. L’Église Greco-catholique du Sãtmar, 1667-1761], Cluj-Napoca 2002, pp. 12 sqq; en raison notamment de leur poids culturel, les premières perspectives dans Petru Maior, Istoria bisericii românilor [L’histoire de l’Église des Roumains], édition soignée par Ioan Chindriº, vol. I, Bucarest 1995, pp. 96 sqq; Samuil Micu, Istoria românilor [L’histoire des Roumains], édition soignée par I. Chindriº, vol. I, Bucarest 1995, pp. 110 sqq.; on doit prendre en considération les effets de la propagande sur la mémoire médiévale et la répondu dans le milieu populaire d’un tel geste confessionnel (comme exemple, nous faisons toujours appel à l’union du XVIIIe siècle, presque inconnue au «peuple» jusqu’après les années 1750, Ciprian Ghiºa, «Ritual Books from Blaj and the Florence Article in Liturgical Practice», dans Colloquia. Journal for Central-European Studies, VIII-IX, no. 1-2, 2001-2002, pp. 41-59).

[44] Pour l’emploi de seu, on rappele le titre «ductor husarorum Hungarorum seu Valachorum» (Susana Andea, Avram Andea, «Noi precizãri despre viaþa ºi miºcarea haiducului Pintea (1693-1703)» [Nouvelles donnés sur la vie du haïdouk Pintea], dans Studia Universitatis «Babeº-Bolyai». Series Historiae, XLVIII, no. 1-2, 2003, p. 104). Un autre exemple, plus ancien, est «puta Turcorum seu Terre Moldaviae» (Gustav Gündisch, «Vlad Þepeº und die sächischen Selbstverwaltungsgebiete Siebenbürgens», dans Revue Roumaine d’Histoire, VIII, no. 6, 1969, p. 992).

[45] Pour les nombreux cas, quand les informations concernant l’histoire religieuse sont connus qu’à travers des intermédiaires se renvoyer à Acte ºi fragmente latine romanesci pentru istoria beserecei romane mai alesu unite [Actes et fragments latins roumains concernant l’histoire de l’église roumaine, notamment celle unie], édités par T. Cipariu, Blaj 1855, passim (ce n’est pas sans intérêt de noter «l’âge moyen» des travaux de référence auxquels il faut s’adresser pour la foi des Roumains de Transylvanie).

[46] O. Halecki, «Sixte IV et la chrétienté orientale», dans Mélanges Eugène Tisserant, vol. II, Orient Chrétien, Città del Vaticano 1964, pp. 241-264; S. Runciman, The Great Church, pp. 133 sqq; Kenneth M. Setton, The Papacy and Levant (1204-1571), vol. II, The Fifteenth Century, Philadelphia 1978, pp. 214 sqq.

[47] ªt. Lupºa, «Biserica ortodoxã din Ardeal în veacul XV (III)» [L’ Église orthodoxe de Transylvanie au XVe siècle], dans Mitropolia Ardealului, III, no. 1, 1958, pp. 73-86; A. A. Rusu, Ioan de Hunedoara, pp. 93-101; une synthèse politique d’abord est offerte par les pages d’Ioan Drãgan, «Aspecte ale relaþiilor dintre români ºi puterea centralã în timpul domniei lui Matia Corvinul (1458-1490)» [Aspects des relations entre les Roumains et le pouvoir centrale au temps de Mathias Corvinus], dans Revista Istoricã, n. s., III, no. 9-10, 1992, pp. 905-916; Marius Diaconescu, «Les implications confessionnelles du Concile de Florence en Hongrie», dans Medievalia Transilvanica, I, no. 1-2, 1997, pp. 42-50; a noter le contexte; voir O. Halecki, From Florence, p. 89; Albert M. Amann, Ostslawische Kirchengeschichte, Viena 1950, pp. 153 sqq.

[48] Ioan I. Mihaly de Apºa, Diplome maramureºene din secolele XIV ºi XV [Diplômes de Maramureº du XIVe et XVe siècles], seconde édition par Vasile Iuga de Sãliºte, Cluj-Napoca 2000, doc. 313, pp. 536-537.

[49] Diplome maramureºene, doc. 352, pp. 606-607; Arhiepiscopo vero de Transsilvania, modernis et futuris, veluti superioribus suis debitam subjectionem, et obedientiam praestare debeant, et teneatur. Comme trait particulier, le monastère de Peri (Radu Popa, «Zur kirchlichen Organisation der Rumänen in Nord-Siebenbürgen im Lichte des patriarchalischen Privilegiums von 1391», dans Ostkirchliche Studien, XXIV, no. 4, 1975, pp. 301-317) avait reconnu l’union de Florence en 1442 (M. Diaconescu, Les implications, pp. 42-50) et on ne connaît pas une rejection de sa parte dans les décennies qui viennent.

[50] Marius Porumb, Bisericile din Feleac ºi Vad. Douã ctitorii moldoveneºti din Transilvania [Les églises de Feleac et de Vad. Deux fondations moldaves de Transylvanie], Bucarest 1968, pp. 9-11; Nicolae Edroiu, «Posesiunile domnilor Þãrii Româneºti ºi Moldovei în Transilvania (secolele XIV-XVI). Semnificaþii politico-sociale ºi cultural-istorice» [Les possessions des princes roumains en Transylvanie (siècles XIVe-XVIe. Perceptions politiques-sociales et culturales-historiques], dans Istoria României. Pagini transilvane [Histoire de la Roumanie. Pages transylvaines], sous la direction de Dan Berindei, Cluj-Napoca 1994, pp. 45-62; A. A. Rusu, Ioan de Hunedoara, pp. 99 sqq; voir aussi Al. Simon, «The Transylvanian Involvement of Stephen the Great», dans Transylvanian Review, XIII, no. 2, 2004, pp. 35-53.

[51] Enikö Rüsz–Fogarasi, Privilegiile ºi îndatoririle oraºelor din Transilvania voievodalã [Les privilèges et les devoirs des villes de la Transylvanie voïvodale], Cluj-Napoca 2003, p. 108; Al. Simon, «Feleacul», pp. 154-158; la relation entre la ville et le village était assez particulière (David Prodan, Iobãgia în Transilvania în secolul al XVI-lea [Le servage en Transylvanie au XVIe siècle], vol. II, Bucarest 1967, pp. 733-740).

[52] Diplome maramureºene, doc. 352, pp. 606-607; Victor Popa, «Consideraþiuni critice cu privire la Mitropolia Transilvaniei în secolul al XV-lea ºi al XVI-lea ºi a raporturilor ei cu Moldova» [Considérations critiques sur la métropole de Transylvanie au XVe et XVe siècles et ses rapports avec la Moldavie], dans Mitropolia Banatului, VIII, no. 7-8, 1958, pp. 387-436; l’expression «en argent» de la confirmation moldave, chez N. Iorga, Les arts mineurs en Roumanie, vol. I, Icônes, Argenterie, Miniatures, Bucarest 1934, p. 40; pour la possibilité d’un lien orthodoxe aussi entre Peri et la Moldavie, voir Carmen Ghica, «Vel Logofãtul Ioan Tãutu. Cea mai veche miniaturã a unui dregãtor» [Le grande chancelier Ioan Tãutu. La plus ancien miniature d’un tenancier], dans Studii ºi cercetãri de istoria artei, XV, no. 1, 1968, pp. 114-117; M. Porumb, «Stephen the Great and Transylvania. Cultural and Artistic Relations Between Moldavia and Transylvania during the 15th and the 16th Century», dans Transylvanian Review, XIII, no. 2, 2004, p. 16.

[53] Nicolae ªerbãnescu, «Titulatura mitropoliþilor, jurisdicþia, hotarele ºi reºedinþele Mitropoliei Ungrovlahiei» [La titulature, la juridiction, les limites et les résidences de la Métropole de Hongrovlachie], dans Biserica Ortodoxã Românã, LXXVII, no. 9-10, 1959, pp. 699-702; Ion I. Nistor, «Legãturile cu Ohrida ºi Exarhatul Plaiurilor» [Les relations avec Ochride et l’Exarchat des Plaines], dans Analele Academiei Române. Memoriile Secþiunii Istorice, IIIe série, XXVII, 1945, pp. 18-20; R. Popa, op. cit., passim; intéressantes pour l’histoire post-médiévale des rapports orthodoxes Sud-Nord, roumains en particulier, sont aussi I. Boroº, «Relaþiuniile ecleziastice ale Românilor din Ungaria ºi Transilvania în vécul XV» [Les relations ecclésiastiques des Roumains d’Hongrie et de Transylvanie au XVe siècle], dans Unirea. Foaie bisericeascã-politicã, VII, no. 24, 1897, p. 194; Petre ª. Nãsturel, «Autour de la partition de la Métropole de Hongrovlachie (1370)», dans Buletinul Bibliotecii Române din Freiburg, n. s., X (XIV), 1977-1978, pp. 293-326.

[54] Diplome maramureºene, doc. 352, pp. 606-607; Ioan Bogdan, Documente ºi regeste privitoare la relaþiile Þãrii Româneºti cu Braºovul ºi Ungaria în secolele XV ºi XVI [Documents et regestes concernant les relations de la Valachie avec Braºov et l’Hongrie au XVe et XVIe siècles], Bucarest 1902, doc. 432, p. 308; M. Pãcurariu, Transilvania, pp. 109-112; Al. Simon, «Feleacul», pp. 138-139, pp. 151-153.

[55] L. Makkai, «La naissance de la société d’Ordres (1172-1526)», dans Histoire de la Transylvanie, sous la rédaction de Bela Köpeczi, Budapest 1992, «La Transylvanie dans l’Etat hongrois médiéval (895-1526)», p. 208; à noter également Gabriel Adriányi, Beiträge zur Kirchengeschichte Ungarns, München 1986, pp. 28-34, pour la politique de Mathias. Et, compte tenu du poids ottoman dans la région, il faut souligné aussi le fait que la métropole de Belgrade, le correspondant serbe, soutenue par la royauté, de la métropole de Feleac, n’existe, ni même comme évêché, sous l’autorité de Peè, aux XVIe et XVIIe siècles (Sanja Pajic, «Il complesso patriarcale e la chiesa dei Santi Apostoli di Peæ», dans Christiani d’Oriente. Spiritualità, arte e potere nell’Europa post-bizantina, sous la direction de Grigore Arbore Popescu, Milan 1999, pp. 100-101).

[56] O. Halecki, «Sixte IV», pp. 246-254; ªt. Andreescu, «Cu privire la ultima fazã a raporturilor dintre Moldova ºi Genova» [Autour de la dernière phase des rapports entre la Moldavie et Gênes], dans Anuarul Institutului de Istorie ºi Arheologie «A. D. Xenopol» din Iaºi, XIX, 1982, pp. 213-227; Al. Simon, «Feleacul», p. 153; le contexte politique et ecclésiastique, catholique et orthodoxe, d’Otrante à Suceava, est fort suggestif pour la fondation de Feleac (à voir aussi Emericus Kelcz, Epistolae Matthiae Corvini Regis Hungariae ad pontifices, imperatores, reges, principes, aliosque viros illustres, Cassoviae (Kosice), 1743, pars IV, doc. 27, pp. 56-57; E. de Hurmuzaki, Documente, vol. II/2, doc. 248, pp. 277-278; Al. Simon, «The Transylvanian Involvement», pp. 42-44). Le dîme payé par les Roumains des terrae christianorum peut offrir des renseignements: Viorel Achim, «Convertirea la catolicism a românilor din zona Beiuºului în douã documente din 1421» [La conversion des Roumains de la région de Beiuº au catholicisme dans deux documents de 1421], dans Medievalia Transilvanica, V-VI, no. 1-2, 2001-2002, pp. 83-96.

[57] A. Bunea, Vechile episcopii, pp. 48 sqq; M. Pãcurariu, Transilvania, pp. 122 sqq; A. Dumitran, Aspecte ale politicii confesionale, passim; Idem, «Des considérations concernant les titres», dans Church and Society, pp. 34-54; A. A. Rusu, Ctitori ºi biserici din Þara Haþegului pânã la1700 [Fondateurs et églises du pays de Haþeg jusqu’en 1700], Satu Mare 1997, pp. 75-76. Pour les rapports entre les voïvodes (l’évolution politique transylvaine Tibor Wittman, «L’idéologie de centralisation de la principauté de Transylvanie et ses rapports européens», dans La Renaissance et la Réformation en Pologne et en Hongrie. Renaissance und Réformation in Polen und Ungarn (1450-1650), édition rédige par György Székely et Eric Fügedi, Budapest 1963, pp. 431-437; Cristina Feneºan, Constituirea Principatului Transilvaniei [La genèse de la Principauté de Transylvanie], Bucarest 1996, passim) et les prélats orthodoxes de Transylvanie, de Jean Pongracz et Macaire de Halicz à Michel Kendeffi et Jean de Peºteana, voir outre A. Bunea, op. cit., pp. 38-46; A. A. Rusu, Ioan de Hunedoara, pp. 93-102; les documents dans E. de Hurmuzaki, Documente, vol. XV/1, doc. 918, p. 495, et Urkundenbuch zur Geschichte der Deutschen in Siebenbürgen, vol. VI, 1458-1473, édition rédige par Gustav Gündisch, avec la collaboration de Herta Gündisch, Gernot Nussbächer et Konrad G. Gündisch, Bucarest 1981, doc. 3737, p. 417; compte tenu de cette tradition, même si l’origine, la carrière d’avant 1574, de Hristophore (vraisemblablement Roumain à cause de son troupeau et des procédures d’élection d’un évêque par les prêtres et moines de Transylvanie, procédures qui sont de plus en plus documentées, mais d’une façon assez laconique et standardisée à partir de cette époque) restent inconnues, on peut affirmer que les autorités lui faisaient sans doute confiance (à voir le cas de Pierre: ªt. Lupºa, «Mitropolia Ardealului în veacul al XVI-lea» [La métropole de Transylvanie au XVIe siècle], dans Mitropolia Ardealului, V, no. 7-8, 1960, pp. 573-598; Al. Simon, Feleacul (1367-1587), Cluj-Napoca, 2004, pp. 257-258, note 179; le nombre des sources est encore le plus grand problème).

[58] Faire passer les uniates sous l’autorité pouvait provoquer une source de grave tensions sociales et politiques, les efforts latinistes de Pologne-Lituanie, réels et faux, servant même de justification à une guerre régionale (J. L. I. Fennell, Ivan the Great of Moscow, Londres–New York 1963, pp. 230-232).

[59] Il faut se tourner aussi vers Venise. Au XVe siècle, notamment après 1453, c’était elle qui, progressivement, contrôlait le Patriarcat Latin de Constantinople (G. Fedalto, Richerche storiche sulla posizione giuridica ed ecclesiastica dei Greci a Venezia nei secoli 15 e 16, Firenze 1967, passim). Surtout dans les années 1470-1480, elle faisait des efforts, dirigées en partie contre Rome, pour promouvoir l’autorité du patriarche, Hieronymus Lando (1474-1496), en Pologne, Moldavie, et probablement en Hongrie (Archive d’Etat de Venise, Senato Secreta, reg. 33, 1486-1489, f. 194r (11 mars 1488); E. de Hurmuzaki, Documente, vol. VIII, 1376-1600, Bucarest, 1894, doc. 18, p. 14; 27 mai 1476). La démarche demeura sans résultat, sauf, peut-être, pour l’instant, en Pologne (voir aussi D.–I. Mureºan, Le Patriarcat œcuménique et les Principautés roumaines. Droit nomocanonique et idéologie politique (XIVe-XVIe siècles), vol. I, Paris 2005 (mss), pp. 416-422, pp. 447-448; nous remercions l’auteur pour avoir pu consulter sa thèse). Après 1468, l’hostilité entre Venise et Mathias, qui jouait encore, y compris les chantages, sur la carte romaine, était de plus en plus grande (Magda Jászay, «Contrastes et diplomatie dans les rapports de Matthias Ier Corvin et la République de Venise», dans Acta Historica Academiae Scientarum Hungaricae, XXXV, no. 1-4, 1989, pp. 15-22). Mais, en 1507, c’est en Hongrois, mais très soucieux de développer une entente avec Venise, Thomas Bakócz, le chancelier qui avait rédigé l’acte pour l’archevêché de Transylvanie, en 1494 (Diplome maramureºene, doc. 352, p. 607) qui monte sur le trône patriarcal (E. Fügedi, «Hungarian Bishops in the Fifteenth Century (Some Statistical Observations)», dans Acta Historica Academiae Scientarum Hungaricae, XII, 1965, pp. 375-376, note 2). Malgré le fait que les détails du fonctionnement et du pouvoir de Feleac datent d’une époque antérieure, le patriarcat de Bakócz este une belle voie de recherche transylvaine.

[60] Voir, en comparaison, Stephen Fisher–Galaþi, Ottoman Imperialism and German Protestantism, Cambridge (Mass.) 1959, passim; O. Halecki, From Florence, pp. 126 sqq.