Conclusion

L'étude a montré que les plantes ont beaucoup de mal à s'adapter à une faible force gravitationnelle. Jusqu'à présent, très peu d'études ont été faites dans ce domaine, et pourtant, il est important d'investir dans des projets concernant le microgravitropisme, ainsi que le gravitropisme en général. En effet, si à l'avenir des êtres humaines veulent s'installer à long terme dans l'espace, ils y auront certainement besoin d'agriculture.

En plus, étant donné que les plantes se développent de manière différente lorsqu'elles sont soumises à une faible gravité, peut-être que l'on pourra profiter en médecine ou en technologie des nouvelles propriétés de ces plantes.

Dans les rapports de la NASA, on lit " Plants will be a key part of the bioregenerative systems that will be required to ensure human survival during long-term space missions or on extraterrestrial bases. (...) A critical question is whether plants can grow and reproduce well enough to make long-term crop production practical in a reduced gravity environment. "

Les différentes études qui ont été faites jusqu'à présent sont encore assez vagues et incertaines. Elles sont mêmes souvent contradictoires. D'après les rapports de la NASA: " Definite knowledge of the effects of microgravity at all stages of the life cycle of plants and from the level of the organism to the level of subcellular and biochemical activity remains extremely limited. (...) There is limited information about plant development and reproduction in microgravity. The data about flowering and seed formation in space is often conflicting. "

Cependant, on peut constater une évolution dans les théories concernant le gravitropisme:

La première théorie reposait sur le fait que des graines d'amidon appelées statolithes sont présentes dans les racines de la plupart des plantes, et qu'il y a une relation entre la quantité de statolithes dans les racines et la sensibilité de la plante face à la gravité. D'après cette théorie, sous la pesanteur, les statolithes s'accumulent sur le fond de la cellule. Les composés glucidiques de la cellule migrent en sens opposé et produisent une pression osmotique dans la partie supérieure de la cellule. La turgescence produite par l'eau présente dans de petites vacuoles de la partie supérieure de la plante serait la raison pour la courbure des plantes lors de l'exposition à une force gravitationnelle.

Cependant, cette théorie n'explique pas pourquoi on constate que la courbure des racines est positive alors que la courbure de la tige est négative, ni pourquoi certains végétaux qui n'ont pas de statolithes réagissent à la gravité.

Une autre théorie, plus probable, repose sur la présence d'une hormone de croissance, l'auxine, dans les plantes. Celle-ci, subissant l'action de la pesanteur, s'accumule sur la surface inférieure d'une plante placée horizontalement. Ceci produit alors chez les racines un mouvement vers le bas, et chez la tige un mouvement vers le haut.

D'autres études sur le gravitropisme ont été commencées récemment, basées sur le rôle de l'ADN des plantes dans le gravitropisme, et basées sur la mécanique ondulatoire. Peut-être que ces études vont enfin permettre de comprendre le mécanisme du microgravitropisme, et expliquer pourquoi les plantes de tournesol de cette étude-ci n'ont pas réussi à pousser normalement.

A l'aide d'un clinostat tel que celui qui a été utilisé dans cette étude-ci, on peut encore étudier plus en détail la force minimale ressentie par les plantes et le temps de réaction. On peut faire des comparaisons entre les différentes sortes de plantes et entre différentes plantes d'une même espèce. On peut également étudier tous les facteurs qui peuvent influencer la croissance des plantes sur le clinostat (taille initiale des plantes,...),...

 

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