Fodé Baro est né à Kissidougou dans la région de Kankan region en
Guinée. Son père, Ibrahim Khalil Baro, était un marabout respecté et sa mère,
Samatenin Touré, l'a bercé dans la culture peul. Les origines mixtes de Fodé (son père
étant malinké) ont élargi son horizon, mais sa considération pour la musique, inspiré par
le grand chanteur Aboubacar Demba Camara (du Bembeya Jazz),
fut retenu par sa famille car ses deux parents sont de descendance noble, et il y est mal vu de chanter ou de faire
de la musique. En plus, la longue tradition de la famille paternelle en enseignement musulmane était jugée
incompatible avec ses activités musicales que Fodé avait entamé car étant adolescent
il jouait de la percussion, le n'goni et la guitare à des occasions telles que des
cocktails au palais présidentiel. A cause des ennuis avec sa famille, Fodé avait abandonné
l'école et il s'exile en Sierra Leone et au Liberia. Pendant ces années difficiles, un prêtre
français l'offre son assistance et l'apprend le solfège, et Fodé chante même pendant les messes
catholiques.
En 1985, Fodé Baro retourne en Guinée où il rencontre Myriam Makeba, qui le présente
à sa fille Bongi Makeba qui recherchait un bassiste pour son groupe. Pendant 8 mois, les deux travaillent
ensemble, enregistrent un album et font une tournée européenne. La mort précoce de Bongi met
fin à cette collaboration fructueuse, et Fodé intègre l'orchestre Les Messagers de Mory Findian.
Doté d'une ambition internationale, il s'installe à Paris en 1990. Il s'inscrit à l'école
de musique de Bastille et il se perfectionne et trouve son style à lui, l'afro-zouk-mandingue.
Avec le concours de l'arrangeur Philippe Guez il enregistre son premier album solo
« Donsoké » (chasseur) en 1992. Au milieu des années 90, Fodé Baro
participait au projet initié par Ibrahima Sylla, qui comportait quatre compilations entitulées
« Sans Papiers », toutes produites par Ibrahima Sylla. Fodé y figurait sur au moins les
premiers trois albums, soit comme chanteur, arrangeur ou bassiste.
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