Histoires de chars...

et de bikes!

D'une part je viens d'une famille de gars de char. Mon père a un garage, mon grand frère y travaille, mon frère jumeau a étudié en mécan et un oncle travaille au garage à mon père aussi. Alors chez nous une réunion de famille passait forcément par une petite excursion dans le domaine des chars. Alors que les autres de mon âge en étaient encore à leurs histoires de BMX moi j'étais assis à la table et j'écoutais les histoires de mon père avec son Swinger 340 (celui du centre sur la photo) modifié qui battait tout le monde dans son quartier. J'ai été initié très tôt. En fait ça remonte plus tôt que je peux m'en souvenir parce que j'ai quelques photos de moi pleurant parce que je pouvais pas aller faire semblant de conduire... à 3 ans! J'avais déjà ma fixation...

Moi dans le Charger qui fait semblant de conduire/Moi qui aurait bien aimé pouvoir faire semblant de conduire...

Ajouté au fait que j'habitais un trou à 15 minutes des autoroutes et au minimum 1/2 heure de quoi que ce soit (sans aucun moyen de transport que l'auto, il n'y avait pas de bus) ça m'a amené à avoir mon premier char dans l’entrée à la maison 1 semaine avant d'avoir mon permis, soit immédiatement à mes 16 ans, en 1995.

Eh mon dieu que je l'ai aimé cette auto là... On l'avait acheté moi et mon frère ensemble de ma sœur avec une petite aide de nos parents. Une superbe Escort GT blanc ivoire. Elle avait beau avoir du millage elle était en ordre. En fait, elle n’avait jamais quitté la famille. Mon grand frère l’avait acheté neuve du concessionnaire Ford pour lequel il travaillait à l’époque, l’avait vendu à ma sœur par après et c'est moi et mon frère qui avons mis la main dessus par la suite. Elle ne montrait pas son âge et la mécanique avait été refait à 90'000Km alors elle ronronnait malgré qu’elle demandait 1/2 pinte par 1500Km. Ça n’a jamais été la plus grande bombe qu'il soit, mais ce fut tout de même ce que j'ai eu de plus plaisant à ce jour. Suspension plus sportive, plus ferme, chaussé 195/60-15 d'origine sur mags en aluminium. Une belle mécanique 1.9 EFI HO qui avait assez de cœur pour être agréable (108 forces et 114 de torque) tout ça naturellement avec une manuelle 5 vitesses. Pas une bombe, mais un beau look clean, pas de rouille avec les belles tripes d'origine qui accompagnaient les bumpers, bas de caisse et aileron typique de la GT. Après un an mon frère s'est trouvé une autre auto (petite Ford Festiva) et j'ai eu l'Escort à moi tout seul. Je l'aimais cette petite auto là et quand je la lavais, je finissais la job au q-tips pour bien nettoyer le creux des gouttières sur le toit. Ça me prenait 3 heures! J'ai amené L'Escort de 179'000Km à 211'000Km en 2 ans. Elle aurait pu en faire beaucoup plus...

Escort GT '87

Mon Escort je l'ai smashé la nuit de la fête des mères en 1997. Face à face qui aurait pu me coûter la vie et vous pouvez lire les détails de la chose ici.Accident

Après mon accident je me retrouvais sans auto et pour les besoins de la causes j'ai roulé 3 mois avec un Mercury Topaz. L'entretien régulier était d'y ajouter 1 pinte d'huile par 500Km. Il fallait aussi vérifier l'huile à transmission qui coulait. Si on oubliait il en perdait suffisament pour jamais passer en 2e... Absolument aucun équipement, mécanique très bruyante, rouillé... Avec une automatique 3 vitesses! ouf... Heureusement cela n'a duré que 3 mois.

Par la suite mon père m'a trouvé une Ford Tempo. Pour le prix qu'on l'avait je n'ai pas dit un mot parce qu'il était tout de même bien. Un GL '89 qui était passablement bien équipé. Il ne manquait que les vitres électriques et une transmission manuelle! Ah! eh oui un autre automatique 3 vitesses... Mais j'ai appris beaucoup avec lui sur le principe de doser sa pédale de gas en fonction de ce que l'auto a besoin. Après tout je devais faire attention à al consommation parce qu'il était très glouton, pour la performance. Malgré son millage jugé élevé pour un Tempo (c'est fou les préjugés du monde sur ce modèle...) il ne prenait pas une goutte d'huile et était très confortable à rouler. J'avais fait quelques petites retouches esthétiques qui lui donnait le titre du plus beau tempo jamais vu! Je suis un adepte de petits détails. Pour moi si un élément esthétique l'emporte sur tout le char il n’a simplement pas sa place. L'art de c'est tout agencé pour que le résultat soit harmonieux. Et j'avais réussi à faire quelque chose de bien avec mon Tempo. Il était noir, j'avais ajouté les mags 15po de mon Escort, repeinturé la grille et la petite moulure de bumper et la bande de plastique au-dessus des lumières arrière de couleur aluminium pour accompagner les mags. J'y avais mis une brassière (seulement le haut) et une grille européenne. C'est vrai que la grille n’a pas sa place sur un tempo mais j'aimais bien le look que ça donnait. Et malgré la suspension très molle typique d'un tempo les 15po venaient à bout de le faire coller d'une façon impressionnante. Pas question de slalom serré parce qu'il réagissait mal, mais un simple virage serré se prenait assez rapidement... pour un Tempo hehe J'ai fait 30'000Km avec lui en 1 an, soit de 149'000Km à 179'000Km.

Tempo GL '89

Été '98 je commence à travailler sur la livraison pour un restaurant et je dois utiliser mon auto. Alors l'idée était de ramasser une auto économique. J'ai mis la main sur une Mazda 323 '90 de 117'000Km pour remplacer le Tempo. J’ai toujours eu une dent contre les pneus ballons et la première chose à faire était d'y mettre des mags. J'ai donc acheté des mags de Mazda Miata 14po reconditionnés. Le résultat est très intéressant. On dirait que le mag a été dessiné pour l'auto. Ils se marient très bien ensemble. Puis tranquillement la 323 a fait son petit bonhomme de chemin. Aussi ridicule que cela puisse paraître, elle est l'auto la plus performante que j'ai eu à ce jour. mags léger et timing avancé en sont la cause... Sur un char de 995Kg qui n’a même pas de power steering à entraîner on vient à bout de faire des miracles de si peu! À ce jour elle a 214'000Km et ne prend toujours pas d'huile et est encore en mesure d’aller chauffer les fesses aux ti-counes. Pour une auto de livraison c'est pas si mal, mais j'ai besoin de plus...

323 '90

La 323 répond très bien à ses fonctions. Déplacer dans un minimum de coût et sans tracas, mais c'est tout. Elle a tous les défauts d’une auto... format, poids, répartition du poids, petit 4 cyl. traction, manque de charisme, aucun équipement, et ainsi de suite. Je suis un gars de char et je veux pouvoir m'amuser. Il y a des lustres que je suis arrivé à la limite de cette auto là et j'ai besoin de plus... À l'heure qu'il est je suis en train de planifier l'achat de mon prochain char. Je glisserais bien un mot sur ce que je veux mais je change d'idée trop vite :O)

Parallèlement à mes autos, j'ai aussi vécu sur 2 roues. Un char c’est agréable mais ça donne jamais le niveau de sensation d'une moto. Une moto, on est assis dessus, on la tient entre nos jambes et on bouge avec. C'est littéralement une extension du corps. Je me souviens de mon voisin qui me disait une fois que c'était plate une moto parce qu'on pouvait pas écouter la radio... C'est être à côté de la track et pas à peu près! Pour d’autre la moto c’est simplement quelque chose de "frais" de "cool" de "hot". Dommage qu'il y ait autant de poseux en bike, parce que ça tue l’esprit du vrai motocycliste. Il y en a qui ont un bike pour pouvoir aller dans les stationnements de pubs fréquentés et attirer l’attention, moi c’est sur la route en solo que j'aime m'éclater. La moto est souvent perçue comme le meilleur rapport performance/prix. C'est vrai, mais c'est bien plus que ça encore... La relation qu'on a avec la moto est presque sexuelle (faut avoir essayé pour comprendre) et sur ce j'approuve entièrement Triumph quand ils decrivent leurs Speed Triple comme "Sex On Wheels"

En '96, à 17 ans je me suis levé un matin en me disant que ce serait "cool" un bike. Eh oui, j’ai commencé par là moi aussi! Et j'ai fait assez vite parce que je suivais mes cours 2 jours après. Le temps de finir mes cours j'avais mon temporaire et j'avais le bike à la maison 1 semaine avant d’avoir mon vrai permis... Et ça a été le début... J’ai été assez ridicule dans le choix de mon premier bike. Un peu "terre à terre" je ne voulais rien de plus de 500cc pour pas commencer trop gros et trop fort. Mais là j'ai mon grand frère qui me raconte qu'il existe du 2 temps... oh là... plus performant pour la même grosseur? D'autant plus ridicule que je me retrouvais à appeler les concessionnaires pour savoir s'ils avaient des super bike 500cc et moins si possible 2 temps... LOL (pour ceux qui ne comprenennt pas, un superbike, 500cc et moins 2 temps c'est complètement impossible...) Le monde change on dirait... n'empêche que j'ai trouvé mon premier bike en posant cette question là... Le gars me dit qu'il a peut-être quelque chose pour moi, Un NS400... hum... J'étais encore au secondaire et ce que je connaissais de NS c'était les NS50 qu'on pouvait conduire avec le permis de scooter. Alors je me rends sur place avec une drôle d'idée sur un bike de trail mixé avec un bike sport... J’ai eu la surprise en le voyant! Wow! Un vrai bike sport full fairing penché! Oh god! Je fais le tour du bike et j'ai eu le coup de foudre... Ce petit jouet là avait 3 pipes! Pour moi c'était extraordinaire mais c'est assez évident, un 2 temps 3 cylindres... C’est comme ça que je me suis retrouvé avec un Honda NS400R comme premier bike alors que tout ce que j'avais conduit auparavant était un CB250, un CB450 et un Virago 535, tous trois durant mes cours. On m’avait dit que ça tirait en haut régime et je n'aurais jamais pensé que la différence pouvait être aussi grande. J’ai passé 2 semaines sans jamais dépasser 6000tr/min pour m'habituer un peu avec la moto. Puis un jour je suis sur un beau boulevard arrêté à une lumière et j'ai le chemin libre devant moi... c'était le moment. Décolle ça en 1ère pas trop fort, passe en 2e et mène à 2e à fond... J'ai jamais eu peur comme ça de toute ma vie. La sensation du p'tit 2 temps qui se déchaîne passé le cap des 6500tr/min est absolument incroyable. En dessous de 4000 la moto bock, 4500 à 5500 elle est confortable à rouler. passé 5500 elle devient passablement performante et en haut de 6500 ça lève 1ère, 2e et 3e au gas!! Red line à 10'500tr/min ça laissait une marge de 4000 tr/min pour pousser à fond. Mécanique très pointu il va s'en dire. J'avais ça entre les mains sans expérience... Une chance que j'ai un minimum de bon sens parce que je ne serais pas là pour en parler :O) Je me suis fait les dents sur cette petite machine pendant 2 ans. Je manquais énormément d'expérience et mon trip n'était que d'accélérer fort ou de dépasser. En '98, après mon accident et d'autres histoires, je me retrouvais avec des dettes que je ne pouvais régler et j’ai été obligé de vendre mon NS pour une bouchée de pain. C'était dommage parce qu'un petit mois plus tard je commençais la livraison et l’argent rentrait bien. J’aurais pu régler mes problèmes... dommage. J'avais pas l'expérience pour profiter d'une si belle machine et c’est aujourd'hui avec un peu plus d’habileté sur un bike que je voudrais remettre la main sur un NS pour pouvoir enfin explorer les limites d'une vraie machine de course.

J’ai passé 1 an sans moto. Mais en '99 je regardais les bikes passer avec envie. Je savais que la prochaine moto que j'allais acheter allait être d’une grosse cylindrée parce que je ne voulais pas d’une autre moto capricieuse qui n'était performante ou confortable qu'en haut régime. Alors je regardais les vieilles grosses motos pas chères pour voir si j'étais capable de trouver quelque chose que j'aie les moyens d'acheter. Je regardais donc les vieilles sportives, les vieilles superbikes comme les CB-F, les KZ-J et les GS. J'étais encore en période de réflexion à savoir si je pouvais m'acheter quelque chose quand j'ai vu un beau KZ1000J '81 à vendre. Mis à part le fairing avant ajouté qui lui donnait un look d'extra terrestre, la moto avait vraiment un beau style avec sa peinture ELR. Mis à part un petit bruit dans le moteur tout est impeccable et je l'ai pour un excellent prix... alors je l'achète.

Là on tombe dans mes cordes torque et confort dans un esprit sportif mais jamais agressant. On dirait vraiment pas que j'ai été arrêté 1 an. Il a fallu un minimum de temps pour m'habituer au mastodonte et j’ai commencé à rouler, encore plus, plus vite... de plus en plus vite. 102forces pour 249 KG c’est pas une bombe, mais ça reste suffisant pour s'amuser. La taille et le poids mettent en confiance et j'ai appris à pousser à fond. Je me suis accroché à cette machine là. Au départ je pensais la garder que le temps d’avoir les moyens pour acheter mieux, mais avec le temps je ne me vois pas du tout la vendre. Je ne voudrais pas m'en défaire et je ne voudrais surtout pas voir quelqu'un d'autre se promener avec. Et mes petits plans ont surgis...

J'adore le comportement de la mécanique du KZ, mais quand une machine qui lève 1ère, 2e et 3e au gas n’est plus tout à fait suffisant (mon NS), on en veut beaucoup plus... Alors mon premier objectif est de donner du piquant à ce mastodonte. Durant l'été 2000 j'ai mis la main sur un GPz1100 '81. Les GPz de l'époque étaient construit sur la même base que les KZ. En fait leurs noms officiels était KZ1000GP. C'est la même mécanique mais percée avec un bore qui lui donne 1089cc plutôt que 998cc. Et celui que j'ai ramassé en est à son dernier oversize. Monté avec le système injection original des GPz ce monstre là développe 145hp. Le GPz je l'ai réduit en pièces après l’avoir transférer à mon nom. Il est éparpillé dans quelques tiroirs, le frame par-ci et le swing arm par-là. Et c’est au printemps 2001 que j'installe le moteur. Pour l'instant tout le monde dort. Et d'ici là je dois finir de préparer le 1100 et ajuster mes carbus pour les embarquer dessus.

Durant l'été 2000 j'ai aussi mis la main sur un KDX '82 avec un moteur de KX250 (à air). J'avais envie de me défouler comme c'est pas permis sur les routes et surtout avec quelque chose de léger qui est fait pour être échappé. J'avais le goût de sauter, de déraper... de jouer dans le sable quoi!

Et c'est là que j'en suis rendu... Avec mon beau projet du printemps et mes plans d'avenir. Parce que des plans j'en ai :O) Histoire à suivre...

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