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SAINT-AMBROISE |
Suite du compte-rendu de notre correspondant à Saint-Ambroise : Fin de la messe,
après la bénédiction finale, le curé signale qu’il a souhaité laisser la parole
au chef des immigrés-clandestins. Celui-ci prend place au milieu du chœur,
devant l’autel, micro en main, il s’enflamme rapidement dans son explication. La
dialectique gauchiste est rodée, tout y passe : abrogation des lois Pasqua-Debré-Chevènement,
Juppé, Berlusconi, etc. … avec tout de même un mot d’excuses aux paroissiens
" pouw’ le déwang’ment " Les hyènes
journaleuses sont sous le porche, caméras, appareils photo, ils filment la
célébration. Journalistes et syndicalistes ont pris possession du fond de la
nef, coups de téléphone, consignes, contre-consignes ; sous le sourire de
la petite mulâtre roulant sur un globe-ballon, de l’affiche de promotion du
catéchisme du diocèse de Paris. Je cherche le Père
Gambart, introuvable. Compte-rendu de notre correspondant dépêché sur place : Arrivé à 10H45 devant Saint-Ambroise un petit groupe d'africains sur la droite, pas grand-chose... le parvis est entièrement quadrillé par des CRS. On me refuse l'accès à la porte de l'église. Je leur dis que je viens pour la messe, on me répond que l'accès pour la messe se fait par une petite rue latérale.Devant la porte, un groupe de policiers en civil, et de paroissiens qui filtrent l'entrée. Je dois avoir une sale gueule, ils ne semblaient pas me croire quand je leur donne le motif de ma venue (pour l'office bien sûr.) Je me rend au fond de l'église les portes donnant sur le parvis sont grandes ouvertes, les clandestins sont sous le porche. Cris, chants, hurlements, sifflets et slogans. Un rasta man, dreadlocks, chemise de nuit et casquette énorme et difforme (il y cacherait un home-cinema) circule dans le narthex avec ses petits camarades, je lui fais la remarque pour son couvre-chef, réponse : « il y a des problèmes bien plus importants à régler avant ça », « c'est à cause de comportements comme le votre que votre église elle est ce qu'elle est ». Je maintiens. Il conclut « puisque que c'est comme ça je préfère rester dehors » Bonne idée. 11h00 début de la messe, les portes restées ouvertes et la sonorisation étant ce qu'elle est on ne comprend rien. Office classique de paroisse classique, aucun sous-entendu sur l'occupation. Au fond de l'église où se regroupe des grappes de clandestins (« noirs » et chinois ai-je compris), duels de sonneries de portables entre les noirs. Plaisant. Les chinois eux se sont installés au milieu des fidèles et regardent hilares les papies zé mamies paroissiens qui leur demandent de se tenir debout quand l'ordo le demande. Hilares je vous ai dit. Le curé de la paroisse ne célèbre pas, il est en civil et circule dans les allées.
[15-09-2002 - 15h16] PARIS (AP) - Les sans-papiers tentent de renouer avec les occupations d'église dans Paris. Dimanche matin, 150 d'entre eux, emmenés par leur Coordination nationale, se sont installés dans l'église Saint-Ambroise, dans le 11e arrondissement de la capitale, en réclamant au gouvernement une promesse de régularisation globale. Mais devant le refus du prêtre de la paroisse -le père Alain Gambart- de voir son église occupée, et constatant l'imposante présence policière autour de l'édifice, les manifestants ont finalement quitté les lieux dans le calme et sans être inquiétés en début d'après-midi. Le père Gambart a obtenu qu'une délégation soit reçue "dans la semaine" par Mgr Jean-Marie Lustiger, le cardinal-archevêque de Paris. Et avant de quitter Saint-Ambroise, le porte-parole de la Coordination, Romain Binazon, s'est exprimé, avec l'accord du prêtre, devant les fidèles à la fin de la messe, pour rappeler que les sans-papiers, "depuis l'occupation de l'église Saint-Bernard en 1996", réclament toujours leur régularisation globale. "Nous exigeons d'être reçus au cabinet du ministre de l'Intérieur, mardi. Si nous n'obtenons pas satisfaction, nous retournerons dans une église dimanche prochain et, cette fois-ci, nous resterons sur place", a lancé M. Binazon, quelques instants plus tard, depuis le parvis de l'église. La Coordination appelle également à un rassemblement lundi à 14h place du Châtelet. Dimanche matin à 9h, ils étaient une centaine -en grande majorité des Asiatiques, certains avec des enfants en bas âge- à s'être donné rendez-vous place de la République pour une action "top secret" selon les propres termes de M. Binazon. A 9h30, après un court trajet en métro, la petite troupe -sans-papiers et quelques militants qui les soutiennent- débarquait au pas de course en pleine messe, suivie dix minutes plus tard par la police et les gendarmes mobiles s'installant aux abords de l'église. Plusieurs personnalités venues soutenir les manifestants, parmi lesquelles Noël Mamère at Alain Lipietz pour les Verts, ont d'ailleurs été bloquées par les forces de l'ordre à l'extérieur de l'édifice. De leur côté, le curé de la paroisse et le porte-parole des sans-papiers ont rapidement trouvé un terrain d'entente. "Il n'y a eu aucune négociation préalable à leur arrivée. Ils sont présents, on écoute ce qu'ils ont à dire et, d'un commun accord, ils partiront en début d'après-midi", a expliqué le père Gambart à l'Associated Press. Se démarquant à la fois de la tentative d'occupation des sans-papiers "dont il faut écouter le cri de désespoir", mais également de toute éventuelle intervention des forces de l'ordre, il a précisé qu'il n'avait "invité personne, ni d'un côté, ni de l'autre". L'église Saint-Ambroise avait déjà été occupée par les sans-papiers en mars 1996. L'action s'était soldée par l'intervention des forces de l'ordre, quelques mois avant la retentissante occupation de l'église Saint-Bernard, lors de l'été 1996. AP god/JmC
dimanche 15 septembre 2002, 11h15 PARIS (AP) - Une centaine de sans-papiers se sont installés dimanche à 9h30 dans l'église Saint-Ambroise dans le 11e arrondissement de Paris mais le curé de la paroisse, le père Alain Gambart, qui ne veut pas voir son église occupée, a demandé aux manifestants de quitter les lieux à 14h00. Le prêtre a toutefois accepté de laisser leur porte-parole, Romain Binazon, prendre la parole devant les fidèles à la mi-journée pour expliquer la revendication des sans-papiers. "Il n'y a eu aucune négociation préalable à l'arrivée des sans-papiers. Ils sont présents, on écoute ce qu'ils ont à dire et, d'un commun accord, ils partiront en début d'après-midi", a déclaré le père Gambart à l'Associated Press. Selon lui, "il faut écouter le cri de désespoir de ces gens mais on ne peut pas pour autant occuper une église, c'est un lieu de culte avec des fidèles qui viennent prier. Ou alors, on ferme l'église". Les manifestants, emmenés par la Coordination nationale des sans-papiers, réclament leur régularisation. Ils sont arrivés au pas de course dans l'église, alors que la messe de 9h30 venait de commencer. L'office n'a pas pour autant été interrompu. Les forces de l'ordre sont arrivées sur place dix minutes plus tard et ont pris position autour du lieu de culte pour empêcher l'entrée de nouveaux protestataires. Cette église avait déjà été investie par des sans-papiers en mars 1996, quelques mois avant la longue occupation de l'église Saint-Bernard qui s'était terminée par une évacuation musclée effectuée par la police en août de la même année. AP bG/GOD
[15-09-2002 - 09h49] PARIS (AP) -- Une centaine de sans-papiers se sont installés dimanche à 9h30 dans l'église Saint-Ambroise dans le 11e arrondissement de Paris, a-t-on constaté sur place. Les manifestants, emmenés par la
Coordination nationale des sans-papiers, réclament leur régularisation. Ils
sont arrivés au pas de course dans
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