En rapport aves la Déclaration du Ministère des Affaires étrangères d’Azerbaidjan du 10 avril concernant une manoeuvre russo-arménienne , qui s’est tenue les 27-30 mars en Arménie, nous voudrons remarquer ce qui suit :

La présence militaire de la Russie en Arménie est un facteur de la paix et de la stabilité régionale. Cett présence ne menace personne, surtout l’Azerbaidjan, pays-ami de la Russie. La Russie est ouverte à une coopération très large avec tous les Etats de la région dans tous les domaines, y compris la coopération militaire. Le renforcement de la confiance, de la paix et de la stabilité dans toute la région caucasienne répond à nos intérêts. La direction prise par la politique extérieure de la Russie, réalisée par le gouvernement russe, comme le montre une initiative du Président de la Russie V.Poutine d’activer “ le processus de Kislovodsk ” en fait preuve.

Une inquiétude exprimée par le Ministère des affaires étrangères d’Azerbaidjan sur la manoeuvre qui a eu lieu en Arménie à la base militaire russe N 102 en collaboration avec le Corpus N 5 de l’Armée arménienne, n’a pas vraiment de raison. Une telle réaction brusque à un événement conforme au plan de l’état-major dans le cadre du processus educatif, ne correspond pas à la réalité des choses.

Nous ne pouvons pas approuver des accusations contenus dans la Déclaration du Ministère des affaires étrangères d’Azerbaidjan, prétendant que certaines “ forces provocatrices ” à la Fédération Russe sont résponsables “ de la politique agréssive dans la région du Caucase du Sud ”.

Notre coopération avec l’Arménie s’appuit sur la base du droit et des accords et ne rentre pas en contradiction avec des engagements internationaux de deux parties par rapport aux pays tiers. Cette coopération correspond aux normes et aux principes du droit international.

Par ailleurs, nous avons proposé en plusieures reprises à la partie Azerbaidjanaise de rendre plus active la coopération entre les départements militaires et de forces armées de deux pays, et de la rendre systématique, comme on l’a fait avec d’autres Etats de la CEI, y compris l’Arménie. En ce qui concerne des groupes armés de Karabakh, ils n’ont aucun rapport à la récente manoeuvre. Mr. Oganyan, mentionné dans la Déclaration, n’a pas été invité de participer à la manoeuvre russo-arménienne. Sa présence dans cette région est liée uniquement aux contacts sur la voie Erevan-Stépanakert.

La coopération russo-arménienne n’exérce pas d’influence sur le processus du règlement à Nagorny Karabakh. La Russie voit résoudre les problèmes du Caucase, y compris ceux de Karabakh, sur les voies de négociations. Nous soutenons et contribuons à la poursuite du dialogue entre les Présidents de l’Arménie et d’Azerbaidjan. Nous espérons que dans le cadre de ce dialogue on peut trouver une solution de compromis, qui arrangera les deux parties concernées. La Russie est prête de continuer d’assister à une recherche d’une telle solution.

Si l’Azerbaidjan a des préoccupations liées aux actions de la Russie dans la région de Transcaucasie, nous seront prêts à entamer un dialogue sincère et constructif avec Bakou.

Le 13 avril 2000